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Catégorie : Lobbying

Qu’est-ce que le lobbying ?

Découvrez ce que le lobbying peut apporter à votre entreprise ou votre Fédération professionnelle en écoutant l’émission « La vie des entreprises » diffusée sur Lyon Première. Mathieu Quétel, président de Sountsou, répond aux questions de Gérald Bouchon.

Le podcast est à écouter ici.

Quand le « tous nuls » rejoint le « tous pourris »

C’est la fête aux politiques ! Pas un édito, pas un commentaire, pas une émission où les élus ne soient mis en cause, accusés de tous les maux, éloignés du peuple, incapables de comprendre le quotidien de leurs concitoyens, déconnectés des réalités, la « vraie vie » ne les concerneraient plus… Il étaient « pourris », ils sont en plus « tous nuls », et nous ?

Dans mes différentes activités et responsabilités d’entrepreneur, d’élu, de responsable de syndicat patronal, j’ai eu à affronter ces phrases : « tous pourris », « les politicards »… Certains de mes interlocuteurs n’hésitaient pas à me qualifier de « politicien » au prétexte que je tentais de défendre ceux qui prennent en mains la gestion de notre vie collective, ou simplement parce que, brièvement, j’avais été élu. C’est dire si ces « brèves de comptoir » me sont familières.

Les Français sont ulcérés. Tous ne partagent pas les mêmes motivations mais nombreux sont ceux à en vouloir à leurs dirigeants, à leur reprocher la situation économique désastreuse et le chômage qui ne cesse de gangréner notre société.

Les entrepreneurs sont également en colère. Ils ont raison. Les promesses de réformes ne sont pas tenues, les entreprises sont utilisées comme bouc-émissaires faciles et le ratage monumental de la loi travail ne fait que confirmer cette situation désespérante.

Les initiatives « citoyennes » pullulent. Un ministre en poste lance un mouvement « citoyen et transpolitique », comme s’il n’était pas lui-même déjà au pouvoir, des micromouvements espèrent une primaire citoyenne (voir nos Brèves de primaire(s)), leurs premières déclarations publiques sont d’un populisme qui manque de nouveauté, quelques Français font des nuits blanches « debout » à réfléchir, partager pour changer le monde, mais semblent endormis le jour venu…

Bref, ça râle de partout, nous revendiquons, espérons, sommes devenus les rois du « il faut que », « on devrait », mais dès qu’il faut passer à l’action concrète, il n’y a plus grand monde et les initiatives constructives sont peu nombreuses.

Ceux qui proposent des pistes de réflexion, des réformes parfois radicales, à l’instar de Robin Rivaton, Gaspard Koenig, Jacques Attali ou Hervé Novelli s’exposent aux critiques. Néanmoins, ils sont dans l’action. Ils sont dans le vrai. L’incantation ne sert à rien sinon à se soulager un peu de cette colère qui rode. Les Français ont certes besoin de se faire du bien, de trouver des responsables aux conséquences de leurs inconséquences, alors cibler les politiques, les enfourner tous dans le même sac est facile et pratique, un peu comme aller chez Ikéa.

Nous sommes dans une année pré-électorale. C’est maintenant que les réformes se préparent, au lieu de feindre la révolte, de se réfugier dans la colère, les entrepreneurs, en particulier, devraient se mobiliser, travailler à des propositions et s’organiser pour qu’au lendemain des élections, les promesses se transforment en réformes concrètes.

Les politiques ne sont ni « tous pourris », ni « tous nuls ». Ils sont humains, ils doivent faire face à des électeurs de plus en plus consommateurs, de moins en moins acteurs. Les Français sont prêts pour les réformes à condition que celles-ci ne remettent surtout pas en question leur confort individuel. Cette condition est compréhensible mais destructrice.

Alors nous devons aider les politiques à avoir du courage, les accompagner dans la mise en oeuvre des réformes. C’est une responsabilité concrète qui pèse sur les entrepreneurs pour 2017. À eux de la saisir et de s’engager.

Mathieu Quétel, président de Sountsou

Brèves de lobbying

Nouvelle rubrique dans la Newsroom de Sountsou « Les brèves de lobbying » apportent des éclairages sur des opérations passées ou en cours dans le domaine des relations institutionnelles. Une approche directe du lobbying dont le but est de susciter la réflexion ou de donner des idées.

Anti-Lobbying

L’affaire Numéro 23 ne cesse de faire parler d’elle. Si le dernier épisode a laissé le CSA « consterné » lorsqu’il a appris que le Conseil d’Etat annulait sa décision de retrait de la fréquence, les parlementaires se sentent très inspirés et multiplient les initiatives pour contraindre un peu plus le secteur audiovisuel en profitant de la proposition de loi « liberté, indépendance et pluralisme des médias ». Cette dernière, en cours de navette au Parlement, est utilisée comme véhicule législatif pour accueillir de multiples amendements visant à contrôler les nouveaux attributaires de fréquence, à menacer les mauvais payeurs de sanctions de la part du CSA ou encore à alourdir l’imposition des cessions de fréquences. Une multitude d’amendements, plus cocasses les uns que les autres sont déposés de façon anarchique. Lors de son audition à la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée Nationale, le président du CSA, Olivier Schrameck, a demandé aux députés d’introduire de nouveaux amendements afin de « corriger » la décision du Conseil d’Etat. Une demande accueillie avec beaucoup d’intérêt par le président de la Commission, Patrick Bloche. La course aux amendements anarchiques, inspirés par Numéro 23 n’est donc pas terminée. L’audiovisuel aurait sans doute mérité une véritable loi prenant en compte le nouvel environnement numérique et les multiples enjeux auxquels il doit faire face. Toute cette agitation législative n’empêche pas le dirigeant de Numéro 23 de poursuivre ses activités sereinement, il vient de céder 39% de son capital à NextradioTV et il annonce, toujours aussi tranquillement, dans une interview accordée au journal Le Monde, que l’accord avec Alain Weill (patron de NextRadioTV qui comprend notamment RMC et BFMTV) prévoit la possibilité d’une cession totale en 2017 ou 2020

Lobbying de rue

Une partie de la jeunesse s’est mobilisée contre la Loi travail, même si celle-ci ne la concernait pas directement. De pétition numérique, en manifestations et en Nuits debout, le lobbying, largement piloté par le syndicat étudiant pouponnière du PS, l’UNEF, a finalement permis d’obtenir des mesures pour les jeunes. Une victoire du bon vieux lobbying de rue. Mesure-phare du nouveau dispositif, la taxation du CDD est une victoire pour la gauche du PS, un nouvel échec pour le monde de l’entreprise qui reste le bouc-émissaire d’une réforme bâclée qui restera dans les annales. Quant aux différentes mesures proposées par le Premier ministre pour sa nouvelle tentative d’extinction de la crise avec la jeunesse, elles coûteront plusieurs centaines de millions d’euros aux finances publiques.

Lobbying cultuel

Étrangement dans le projet de loi Sapin 2 sur la transparence de la vie économique, les représentants cultuels sont exclus d’obligation de s’inscrire sur le registre des lobbyistes créé par le texte. Dans son ouvrage « Catholiques, engageons-nous ! », Pierre-Hervé Grosjean Artège, prêtre très médiatique revendique pourtant un lobbying chrétien indispensable pour assurer le rayonnement de la religion. Cet activiste chrétien, adepte des débats et qui ne se soustrait à aucune joute verbale a été l’un des plus ardents opposant au mariage pour tous. Omniprésent sur les réseaux sociaux, ses 30.000 abonnés Twitter apprécient son sens de la répartie et ses prises de position pour une Église très traditionnelle et peu progressiste.

Le lobbyiste de Trump

La primaire américaine bat son plein et elle est marquée par l’apparition de deux phénomènes : Bernie Sanders du côté des Démocrates et Donald Trump chez les Républicains. Ce dernier doit faire face à une forte résistance des élus républicains à sa candidature. Sèchement battu dans le  Wisconsin par Ted Cruz, Donald Trump ne pouvait continuer à fonctionner avec de grandes embardées et il avait besoin de sécuriser le vote des délégués dans les prochaines étapes qui le mèneront jusqu’à la Convention de Cleveland fin juillet. Alors, le candidat a embauché un maître du lobbying aux Etats-Unis, Paul Manafort. Ce spécialiste des coulisses du parti Républicain, même s’il fuit Washington, a déjà assuré la « défense » de plusieurs Présidents américains lors de leurs primaires victorieuses. Sa spécialité est la « sécurisation »  des délégués pour les votes lors des Conventions républicaines. Son expérience ainsi que ses innombrables succès font de lui un atout précieux et peut-être déterminant pour Trump dans la dernière ligne droite. Il partage avec son candidat une réputation un peu sulfureuse due aux pédigrés de quelques uns de ses clients internationaux, des dictateurs peu connus pour leur penchant pour la démocratie.

Loi travail : le coup de martinet aux entrepreneurs

La Loi travail au départ si prometteuse ne cesse de décevoir et les discussions parlementaires, loin de l’améliorer, risquent de révéler un peu plus en quoi l’entreprise est un marqueur entre droite et gauche dans notre pays. Ceux qui sont les grands perdants dans cette affaire, ce sont les entrepreneurs.

Après Caroline de Haas et sa pétition numérique si fédératrice, celui qui occupe désormais la lumière médiatique est William Martinet. Le patron de l’UNEF, syndicat étudiant proche du PS et pourtant farouchement opposé au projet de loi de Madame El Khomri a réussi le tour de force de mobiliser les lycéens et les étudiants qui ne sont pourtant pas concernés par le dispositif.

De manifestations de rue en #NuitDebout il ne cesse d’infliger au gouvernement de petites humiliations. Les ministres ont beau le recevoir dans leurs jolis bureaux des beaux quartiers parisiens, rien n’y fait, il en veut, ils en veulent toujours plus.

Ce jeune homme est déjà un professionnel du militantisme syndical. Les études ne sont pour lui qu’un « permis de militer ». À 27 ans, ses études ont « trainé » et il est donc encore président de l’UNEF, jadis pouponnière de parlementaires socialistes. Il a fait évoluer son syndicat avec son époque et il le fait coller avec les revendications et les inquiétudes, souvent légitimes, d’une partie de la jeunesse. La Loi El Khomri, maladroitement présentée puisque son texte préparatoire a « fuité » dans la presse, n’est presque qu’un prétexte, une sorte de véhicule protestataire d’une colère sourde de la jeunesse.

Ce projet de loi révèle le manque de préparation du gouvernement, son incapacité à gérer ses soutiens les plus proches ainsi que sa fragilité parlementaire qui se confirme au fil des mois. Il révèle également la faiblesse du lobbying patronal, sa déconnexion avec les outils d’aujourd’hui et son fonctionnement quelque peu désuet.

L’absence de mobilisation du monde de l’entreprise dans la défense de ce projet de loi qui, pourtant, allait dans le bon sens, doit être comprise comme une alerte pour 2017. Il serait vain d’imaginer que les réformes, demandées avec force par les entrepreneurs, pourraient s’engager sans soutien de terrain efficace, sans mobilisation de tous les instants pour braver les conservatismes et soutenir les dirigeants politiques mandatés pour les mener à bien.

Le monde de l’entreprise doit rapidement cesser de se lover dans les incantations et les revendications de salon pour s’organiser avec sérieux s’il veut que 2017 ne soit pas qu’un rendez-vous manqué de plus.

Mathieu Quétel, président de Sountsou

Si les entrepreneurs s’impliquaient dans le débat public !

Nouveau numéro de l’émission « Lobby or not lobby » sur RDE, la Radio Des Entreprises avec pour thème l’implication des entrepreneurs dans le débat public.

Simon Janvier et Mathieu Quétel décryptent cette semaine les raisons pour lesquelles il est indispensable que le monde de l’entreprise se mobilise beaucoup plus pour accompagner les réformes. Pour le fondateur de Sountsou, il est clair que l’échec de la loi El Khomri est du en partie au manque de soutien de la part des patrons. Or, en 2017, des réformes ne pourront être engagées que si elles bénéficient d’un élan populaire. Au delà du simple constat, Mathieu Quétel propose également, dans cette émission, toute une série de conseils très concrets à destination des chefs d’entreprise.

Écoutez le podcast de l’émission (durée environ 7 minutes) ici.

Lobby or not lobby

Lobby or not Lobby s’intéresse au lobbying et avec cette question en filigrane ; comment le monde de l’entreprise peut faire entendre sa voix auprès des dirigeants politiques ? Un enjeux aujourd’hui essentiel.

Analyse et décryptage avec Mathieu Quétel, dirigeant et fondateur de l’agence Sountsou, spécialisée dans l’accompagnement des entreprises dans leurs relations institutionnelles, leur communication et leurs actions de lobbying.

Animé par Simon Janvier, journaliste au Journal des entreprises et La Radio des entreprises avec Mathieu Quétel, dirigeant-fondateur de l’agence Sountsou qui accompagne les entreprises dans leurs relations avec la sphère publique et en lobbying.