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Catégorie : Présidentielle 2017

Dans les coulisses de la primaire

Nos informations sur les coulisses des primaires à droite.

NKM adore Paris

Candidate à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017, Nathalie Kosciusko-Morizet était également la candidate de son parti, Les Républicains, lors des dernières municipales à Paris. Depuis, elle a réussit à s’imposer comme leader de son camp et elle semble décidée à poursuivre son combat électoral contre Anne Hidalgo lors des prochaines élections, certes encore lointaines. Elle a en tout cas obtenu l’investiture de LR pour les législatives de 2017 dans la 11ème circonscription de Paris, sur les VIème et XIVème arrondissements. Cette circonscription n’est pas donnée comme « facile » pour la droite, le sortant est le socialiste Pascal Cherki. Néanmoins, dans le contexte d’une vague bleue qui succèderait à l’élection d’un Président de la République de droite, elle est tout à fait gagnable.

Le dixième homme

Henri Guaino s’est donc lancé, presque in extremis, dans la campagne pour la primaire de la droite. L’ancienne plume de Nicolas Sarkozy est le douzième candidat à cette primaire qui sera très convoitée, du moins en apparence car celles et ceux, parmi les dix hommes et deux femmes candidats, qui réussiront à réunir les conditions pour être effectivement présents le 20 novembre dans les bureaux de vote seront rares… Henri Guaino revendique son gaullisme historique et il claironne être le seul à porter la parole du gaullisme dans cette campagne. En fait, l’ex-sarkozyste s’est finalement lancé, un peu en urgence, car il voyait poindre la candidature de Michèle Alliot-Marie, qui revendique elle aussi son héritage gaulliste et qui devrait déclarer sa candidature dans les prochains jours… Hors de question de se laisser coiffer ainsi au poteau ! Nous verrons qui du dixième homme ou de la troisième femme pourra séduire le plus de parlementaires, d’élus et de militants pour espérer se présenter au premier tour de la primaire des 20 et 27 novembre sous les couleurs du Général de Gaulle.

Sarkozy trahi par les siens ?

Ça rigole dans les QG des candidats à la primaire de la droite. L’objet de ses moqueries ? Nicolas Sarkozy, en personne ! Les staffs des candidats signalent avec perfidie que, décidément, les hérauts de la Sarkozy ne font pas que quitter le navire, ils n’hésitent plus à se présenter contre leur ancien patron. Après Nadine Morano, Geoffroy Didier, Frédéric Lefebvre, voilà Henri Guaino qui quitte le navire alors qu’il y a à peine un an il assurait qu’il soutiendrait Nicolas Sarkozy. Du côté de l’équipe de l’ancien Président de la République on souligne que la rupture avec Nadine Morano est loin d’être définitive, ou, qu’après tout, Geoffroy Didier « n’était qu’un salarié de LR »… Les émancipations de Frédéric Lefebvre et Henri Guaino sont moins bien vécues, même si la vie est longue en politique et que des ralliements utiles peuvent s’opérer.

Manoeuvres autour des investitures au sein de LR

La primaire approche, la tension monte. Il était convenu au sein de LR que seules les circonscriptions « sans problèmes » feraient l’objet d’investitures de la part du parti, les autres devaient être gelées. Or, dans les premières circonscriptions examinées par la commission nationale d’investitures, la quasi-totalité des circonscriptions ont été arbitrées. Une situation qui hérisse les candidats à la primaire, dont Alain Juppé, qui souhaiteraient avoir leur mot à dire, notamment pour défendre leurs protégé(e)s. En outre, il a été convenu qu’un conseil national serait programmé après la primaire afin de permettre au candidat officiel de la droite à la présidentielle d’apporter quelques retouches le cas échéant. Seules certitudes à ce jour : les sortants sont reconduits et les députés UDI n’auront pas de candidat LR face à eux.

Quand la « morale » débarque

Si l’activisme de Nicolas Sarkozy montre à quel point il a le moral, certains, parmi les candidats à la primaire, commencent à pointer son manquer de « morale ». C’est le cas d’Alain Juppé, selon Le Parisien, le favori des sondages aurait tenu des propos critiques à l’égard de l’ancien Président de la République, toujours pas candidat officiel, mais à qui il est reproché sa campagne de fait, aux frais du parti : « Quand je l’entends dire qu’il n’est pas encore candidat, c’est juste une aimable plaisanterie ! Il y a là, un vrai problème de morale ».

Loi travail : la démonstration sénatoriale

Démontrer sa capacité à réformer est l’un des enjeux de la droite pour 2017. La loi travail, en cours de navette au Parlement, même si elle a peu de chance d’être votée avec les amendements des sénateurs de droite, est un excellent exercice grandeur nature qui devrait permettre à la droite de démontrer sa capacité et sa détermination à réformer en cas d’alternance. Elle doit néanmoins éviter les écueils du « Au secours la droite revient ! » déjà enclenché par François Hollande. La difficulté réside donc pour les sénateurs à ne pas offrir une image caricaturale qui pourrait aboutir à un résultat inverse à celui recherché. Déjà, les différents candidats à la primaire ont à défendre une posture libérale peu populaire dans l’électorat Français, il ne faudrait pas en plus que les sénateurs donnent de la droite une image trop radicale sur le droit du travail. Ils ont donc revu le texte du gouvernement et ont introduit plusieurs amendements significatifs : retour à la barémisation prud’homale, suppression des 35 heures et retour des 39 heures en cas d’absence d’accord collectif, simplification du compte pénibilité, régime spécial PME pour le forfait jour… Néanmoins, en cas d’alternance les réformes ne seront pas si simples, déjà les centristes ont souhaité faire entendre leur différence et ont menacé de ne pas voter un texte jugé un peu trop « droitier ».

Juppé prône la « responsabilité »

Le premier numéro du nouveau magazine politique de TF, « Vie politique » proposait, dimanche 12 juin un intéressant débat entre Alain Juppé et la directrice du Think Tank libéral Ifrap, Agnès Verdier-Molinié. Le premier a reproché à la seconde son libéralisme un peu outrancier qui ne se soucierait guère des réalités de nos concitoyens. Le candidat à la primaire de la droite a souligné qu’il souhaitait une réforme acceptable par les Français et qui ne soit pas trop radicale, condition selon lui de sa réussite. Il a notamment défendu la suppression de seulement 250.000 postes de fonctionnaires en 5 ans et un plan limité à 28 milliards de baisses d’impôts.

Brèves de primaire de la gauche 

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Nicolas Hulot prend son temps

Nicolas Hulot, l’un des candidats préférés des Français pour la présidentielle de 2017 est accusé par ses soutiens de ne pas savoir ce qu’il veut et de trop hésiter. « Halte là ! » dit-il en substance dans une interview accordée au quotidien Libération, il rappelle ne pas être un professionnel de la politique et que la décision de se présenter à l’élection présidentielle ne relève pas, en ce qui le concerne, d’un long processus de carrière. Il précise n’y penser à nouveau que « depuis deux ou trois mois » et il assure qu’il penchera pour « une option à l’automne et, qui sait, peut-être avant ». Nous voilà rassurés.

Mélenchon devant Hollande

Pour la première fois, un sondage BVA pour la presse régionale donne Jean-Luc Mélenchon devant François Hollande au premier tour de la présidentielle. Au cas où Nicolas Sarkozy serait candidat Jean-Luc Mélenchon serait troisième avec 14% contre 13% pour François Hollande. En revanche, dans le cas où Alain Juppé serait investit par la primaire de la droite le 27 novembre, alors François Hollande et Jean-Luc Mélenchon feraient jeu égal à 14%…

La réplique de Macron

Le ministre de l’Economie a d’abord publié une mise au point sur Facebook puis il s’est directement et personnellement adressé à chacun des membres de son mouvement En marche ! par mel afin de s’expliquer sur la polémique sur son ISF. Le Canard Enchaîné et Mediapart avaient révélé des échanges entre l’administration fiscale et le ministre. La première reprochait au second d’avoir sous-évalué un bien appartenant à son épouse de 200.000 € ce qui lui permettait d’échapper à l’ISF. À ses partisans, Emmanuel Macron a souhaité faire preuve d’une transparence assez inédite puisqu’il dévoile les différents documents qui prouvent, selon lui, sa bonne foi dans cette affaire. On découvre ainsi qu’il a bien soldé ce désaccord avec le fisc en septembre 2015 par deux règlements de 4174 € et de 2264 € représentant les montants dus au titre de l’ISF pour les années 2013 et 2014. Le titulaire de Bercy précise également qu’il n’avait pas souhaité engagé de procédure contentieuse avec le fisc. Il ne manque pas de relever que les informations avaient été divulguées 9 mois après les faits et au moment du lancement de son mouvement. Il conclut sa démonstration par cette phrase cinglante « La vie politique n’est pas une jungle où tout peut-être dit pour salir ». Une forme d’avertissement à ceux qui ont cru bon d’organiser cette fuite opportune.

Les électeurs de gauche exigent une primaire

La situation de François Hollande ne cesse de se complexifier pour 2017. Si le Président de la République espère éviter le passage obligé par une primaire et fait tout pour cela, les électeurs de gauche exigent désormais le droit à choisir leur candidat. C’est en tout cas ce que semble refléter le sondage publié le 17 juin par le Figaro-RTL et LCI et réalisé par TNS Sofrès. 86% des électeurs de gauche et 72% des Français se déclarent favorables à une primaire à gauche.

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 4 et 11 décembre.

Brèves de primaire de la droite

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Le lobbying interne des « ultras »

La primaire de la droite pourrait prendre une nouvelle tournure dans les prochaines semaines. En effet, en coulisses les « ultras » des Républicains s’activent pour que certains sujets reviennent au centre des débats. Les opposants au Mariage pour Tous, réunis au sein de Sens Commun, sont à la manoeuvre pour imposer ce sujet de société aux candidats. Ils font tout pour que des engagements soient pris au prétexte que les « électeurs de droite » seraient favorables à une révision de la loi. En majorité, les candidats à la primaire ne voient pas d’un bon oeil un retour de cette thématique qu’ils qualifient de « casse-gueule ». La question de l’immigration devrait également revenir en force pour « cliver » un maximum dans le cadre du premier tour de la primaire.

La réforme de l’audiovisuel par la droite

Les Républicains ont débattu le jeudi 9 juin de leurs propositions pour la culture et la communication en cas d’alternance en 2017. En ce qui concerne l’audiovisuel, le parti présidé par Nicolas Sarkozy propose de créer une holding du service public qui regrouperait Radio France, France Télévision, France Média Monde et l’INA. Il est probable que la réforme n’aboutisse pas à une véritable fusion des différentes structures,il s’agit néanmoins d’un premier pas vers la création d’un grand service public à la française plus proche de la BBC que de l’ORTF. Nicolas Sarkozy confirme également son souhait de voir la publicité quitter peu à peu les antennes du service public, il mise pour cela sur une réorganisation qui permettrait une meilleure optimisation des moyens. Un processus de privatisation de l’une des chaines du portefeuille du service public serait également engagé en cas de victoire de la droite en 2017. Enfin, le CSA serait réformé avec un repli de ses prérogatives, notamment en ce qui concerne son pouvoir de nomination des dirigeants de l’audiovisuel public qui serait transféré aux commissions culture des deux Assemblées.

Le ticket Baroin-Sarkozy tiendra-t-il ?

François Baroin a finalement annoncé officiellement son soutien à Nicolas Sarkozy. Les observateurs remarquent que l’attelage tient surtout grâce à son ennemi commun, Alain Juppé. En dehors du Maire de Bordeaux, les points communs entre l’ancien président de la République et son nouveau compagnon de combat sont assez peu nombreux. ils sont même sur des lignes opposées sur de nombreux sujets comme la laïcité, ou le positionnement très humaniste du député-maire de Troyes… Chez les sarkozystes l’analyse est différente, ils considèrent que Nicolas Sarkozy va s’ingénier à « cliver » au maximum dans la perspective des primaires, dont il est convaincu qu’elle se jouera « à droite toute ». Ensuite, dans la campagne présidentielle, François Baroin sera un formidable atout pour réunir la « famille » et accompagner la conquête de l’Elysée…

Une primaire moins fédératrice que celle du PS

Si Alain Juppé espère une très forte participation à la primaire des 20 et 27 novembre afin de pouvoir distancier Nicolas Sarkozy, ce dernier est convaincu que le nombre des électeurs sera bien moins élevé que lors de la primaire socialiste de 2011. Il parie à la fois sur une participation moindre et, surtout, sur un retour des clivages droite-gauche. La soif de revanche de l’électorat de droite devrait permettre à Nicolas Sarkozy de gagner face à Alain Juppé, jugé trop ouvert et consensuel.

Qui dirigera Les Républicains ?

Dès lors que Nicolas Sarkozy sera officiellement entré en campagne, LR devra bien être dirigé. Or, les manoeuvres ont déjà commencé pour squatter le poste de direction pendant la course à la présidentielle. Laurent Wauquiez, actuel vice-président, revendique l’interim en pariant sur le fait que cette place exposée et stratégique lui donnera une légitimité pour l’après-présidentielle afin de conserver le poste de président du parti. Éric Woerth, secrétaire général, explique de son côté que les membres de la direction (dont lui) assureront collectivement l’interim. Une nuance de taille…

Le retour de la nation et des minorités

Fin de semaine chargée pour Nicolas Sarkozy qui reprend la parole avec force. En meeting dans le Nord, le presque-candidat, toujours patron du « premier parti de France » a fait un discours vibrant au cours duquel il a appelé le Général de Gaulle à la rescousse d’une France traversée par le « doute ». Il a fustigé ces « minorités » qui bloquent le pays. Il reproche à François Hollande de s’adresser en permanence elles et de négocier en priorité avec elles. Il a fustigé les élites, celles et ceux qui, minoritaires, décident à la place de la majorité, du « peuple ». Il a martelé que son retour n’était motivé que par la « renaissance de la France » et a revendiqué de renouer avec un projet  susceptible de « réveiller la nation ». Ce discours du 8 juin s’inscrivait dans une stratégie de communication puissante avec une du Figaro et participation à la matinale d’Europe 1 de 7 heures 30 à 9 heures, le 9 juin. Nicolas Sarkozy inscrit clairement sa campagne pour la primaire dans le sillage de 2012 et reste fidèle à un fonctionnement par « séquences » markétées et calibrées autour de cibles et de thématiques adaptées.

Haro sur le « politiquement correct »

Décidément, Nicolas Sarkozy renoue fortement avec son verbatim de 2012 et dans ses derniers discours il n’hésite pas à fustiger le fameux « politiquement correct » qui serait revenu à la mode et qui bloquerait un échange sain et transparent sur des sujets de société. À voir les résultats des derniers scrutins avec un FN qui s’impose en premier parti de France, le « politiquement correct » n’apparait pourtant pas si populaire que cela. Au contraire. La stratégie de l’ancien Président est avant tout de gagner la primaire de la droite, pour cela il pense que la droitisation est la seule voie face à Alain Juppé, décidément jugé bien trop mou. Une stratégie qui pourrait bien se révéler payante.

« Clarification » demandée à Sarkozy

Sans surprise, le retour en force de Nicolas Sarkozy n’a pas échappé à ses rivaux à la primaire de la droite. Ils demandent au président de LR de « clarifier » ses intentions et surtout sa situation. Même si les formes sont, pour le moment, préservées et que les critiques sont feutrées, la haute autorité de la primaire a été saisie afin de faire un point sur la situation particulière du non-candidat-président de LR… Les candidats déclarés à la primaire doivent assumer les coûts de leur campagne quand le président du parti bénéficie à plein de la logistique de LR. Une situation que les uns et les autres ne supportent plus et, en coulisses, la tension est montée d’un cran depuis le passage à la vitesse supérieure de l’ancien président de la République. De son côté, Nicolas Sarkozy revendique avoir sauvé le parti, qu’il incarne et note, selon Le Parisien : « Si je fais des salles remplies de monde et que d’autres font des salles à moitiés vides, c’est peut-être aussi qu’il y a une inégalité de talents ». La primaire s’annonce animée.

Les sarkozystes se tiennent prêts

Si Nicolas Sarkozy fait mine de consacrer son temps à la gestion du parti, en réalité son équipe de campagne se met peu à peu en place. Ces dernières semaines, les proches de l’ancien président se sont activés pour relancer la collecte de fonds. Le Bureau politique a même relevé le plafond des dépenses pour la primaire de 1 million à 1,5 million d’euros, au grand damn des autres candidats pour lesquels ses sommes sont pharaoniques. La logistique se met en place très discrètement et sera dévoilée dès que le candidat le sera officiellement, c’est à dire d’ici le 9 septembre, date limite de dépôt des candidatures pour la primaire.

MAM se lancera-t-elle dans la primaire ?

Michèle Alliot-Marie semble préparer activement sa candidature à la primaire de la droite. Elle multiplie les déplacements en France à la rencontre des militants de LR pour créer les comités de son mouvement « La nouvelle France – le rassemblement des Français ». Son site internet aux accents gaulliens ne laisse que peu de doute sur les ambitions de l’ancienne présidente du RPR.

Geoffroy Didier hausse le ton

Inexistant dans les sondages, le candidat à la primaire de la droite, a présenté son programme économique qu’il explique être en rupture avec ceux déjà proposés par ses aînés Alain Juppé et François Fillon présentés comme des « pères l’austérité ». Plus d’infos : www.geoffroydidier.org

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 4 et 11 décembre.

Brèves de primaire de la gauche 

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Les étranges meetings ministériels

Le 8 juin le PS organisait un surprenant meeting en soutien de la loi travail. Trois ministres, dont le premier et le porte-parole du gouvernement avaient fait le déplacement pour cette réunion politique surprenante. En effet, les ministres assistaient à un meeting avec des militants socialistes triés sur le volet pour convaincre de l’utilité de la loi travail et défendre l’action gouvernementale. En pleine crise sociale, cette réunion a semblé iconoclaste à bien des observateurs au sein de la majorité.

Sarko et Camba dans le même bateau

Pour le coup, Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Cambadelis partagent le même bateau : relancer le fameux clivage gauche-droite (voir nos brèves de primaire à droite). L’enjeu pour le PS est de « cliver », son problème c’est qu’il ne constitue plus vraiment, aux yeux de son électorat, un curseur de ce clivage, il est peu à peu remplacé par Jean-Luc Mélenchon qui fait quasi jeu égal, dans les intentions de vote de premier tour, avec François Hollande (12% et 14%). Alors, le PS organisera d’ici le milieu de l’été deux réunions publiques par semaine afin d’expliquer le bilan du président de la République et de démontrer que le retour de la droite serait un retour en arrière dont ses électeurs ne peuvent vouloir. Le pari est que le clivage gauche-droite dépassera les rancoeurs d’un quinquennat déceptif.

« L’entrepreneur » Arnaud Montebourg travaille

Étrangement le mot « entrepreneur » semble à la mode chez certains politiques alors que les patrons sont vilipendés à longueur de défilé et que le monde de l’entreprise est utilisé comme élément de « clivage » dans bien des verbatims politiques, notamment à gauche. Arnaud Montebourg après avoir quitté la robe d’avocat pour endosser le costume de ministre, enfile désormais volontiers la veste et la chemise blanche des hommes d’entreprise. Il multiplie les déplacements pour « défendre mon bilan de ministre » dit-il. Il a en ligne de mire son traditionnel rendez-vous de Frangy-en-Bresse de fin août au cours duquel il devrait dévoiler son projet, sur lequel plancherait vingt groupes, ainsi que ses intentions.

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 4 et 11 décembre.

Brèves de primaire de la droite

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Baroin en route pour Matignon ?

En officialisant sont soutien à Nicolas Sarkozy pour la primaire de la droite, François Baroin miserait sur un ticket avec l’ancien Président pour 2017 et le poste de premier Ministre en cas de victoire. « Plus jeune fils » de Jacques Chirac, François Baroin présente de nombreux atouts pour Nicolas Sarkozy : bonne image, connexion avec les élus locaux grâce à sa présidence de l’Association des Maires de France, proche de Jacques Chirac, bonne expérience ministérielle et connaissance des réseaux de la droite… En outre, le sénateur-maire de Troyes affiche un positionnement de centre-droit, ce qui peut-être précieux pour contre-balancer la forte droitisation que Nicolas Sarkozy s’apprête à donner à sa campagne. Enfin, il voue pour Alain Juppé une ferme détestation depuis que celui-ci a refusé de lui apporter son soutien pour Bercy lors du remaniement de 2011, lui préférant… Bruno Le Maire. Finalement, François Baroin obtiendra le portefeuille mais conservera pour l’ancien premier Ministre une rancoeur tenace.

Les frondeurs sont également à droite

La construction très hétéroclite de l’ex-UMP devenue Les Républicains pourrait se transformer en un handicap lourd à gérer en cas d’alternance en 2017. En effet, Nicolas Sarkozy a fait le choix de parier sur un spectre politique très large dans les chapelles créées au sein de son parti, il a même privilégié les micro-partis les plus radicaux comme Sens Commun ou le PCD de Christine Boutin. Réputée trop à gauche, Nathalie Kosciusko-Morizet a été écartée de la direction du parti au profit du très radicalisé Laurent Wauquiez qui espère en prendre la présidence dès que Nicolas Sarkozy sera officiellement entré en campagne pour la primaire de la droite. Ces différents mouvements contraignent Les Républicains à faire en permanence un grand écart idéologique qui aura des répercussions dans la gestion quotidienne à partir de juin 2017. Ces répercussions pourraient se révéler très complexes à gérer.

700 maires chez Sarkozy

Le Congrès de l’Association des Maires de France (AMF) a permis aux candidats à la primaire de la droite de séduire ces élus locaux proches de leurs administrés et réputés moins politisés. Nicolas Sarkozy, pas encore candidat officiel mais fort du soutien du président de l’AMF, François Baroin, a reçu au siège de LR 700 édiles. Une occasion de plus pour l’ancien président de la République de marquer sa différence avec son successeur à l’Elysée dont il a promis d’effacer les lois NOTRe, Alur et sur les rythmes scolaires ainsi que de son principal rival pour le scrutin des 20 et 27 novembre, Alain Juppé, qu’il juge trop timide dans les réformes qu’il envisage. Nicolas Sarkozy a également promis de revoir l’étendue des compétences afin d’aligner les charges qui pèsent sur les collectivités locales avec les moyens financiers dont elles disposent. Il a également affirmé avec force sa volonté de nettoyer les « lois socialistes » afin de profiter au maximum de l’alternance.

1000 maires chez Juppé

Les maires ont été accueillis avec chaleur par Alain Juppé à la Salle Wagram. Ils étaient 1000, soit 300 de plus que chez Nicolas Sarkozy, à avoir répondu à l’invitation du candidat préféré des Français. La réunion, orchestrée en sous main par Jean-Pierre Raffarin, a permis à Alain Juppé de marteler son souhait de faire preuve de pragmatisme dans les réformes et son refus de promettre le grand soir pour les réformes. Il a notamment rappeler son refus de remettre à plat les réformes mises en place par son prédécesseurs, revendiquant un droit à l’expérimentation et la mise en place d’un contrat pluriannuel avec les élus locaux, histoire de leur donner plus de visibilité.

Fillon séduit les Maires

En marge du congrès de l’Association des Maires de France (AMF), François Fillon organisait une rencontre avec des élus locaux, moment idéal pour rappeler sa relation particulière avec les élus des collectivités, lui-même ayant occupé de multiples mandats locaux tout au long de sa carrière politique. Il propose un contrat territorial qui redonnerait aux élus de la liberté et les déconnecterait des lourdeurs administratives qui se sont multipliées ces dernières années. Il a également promis de basculer la fonction publique territoriale au 39 heures et de rétablir le conseiller territorial.

Création de Oz ta droite

Robert Ménard, le bouillonnant maire de Béziers, élu en 2014 avec le soutien du Front National dont il n’est pas membre, organisait le week end du 29 mai une réunion de la « droite hors les murs ». L’objectif était de constituer une sorte d’union des droites radicales qui se multiplient mais restent dispersées. Craignant sans doute des dérapages Les Républicains n’avaient pas envoyés de représentant officiel, quant à Marion Maréchal – Le Pen elle a quitté la réunion avec fracas suite à une déclaration de Robert Ménard. Du côté du souverainiste Philippe de Villiers, dont le livre est un grand succès de librairie, il n’était pas envisageable de passer une tête lors de débats dont l’image aurait pu rejaillir sur le business familial du Puy du Fou. Les journées de travail ont donné lieu à la publication de 51 propositions qui seront soumises au FN et à LR pour leurs programmes respectifs pour 2017. Cette initiative est à mettre en lien avec des projets en cours de réflexion qui pourraient aboutir à une candidature souverainiste et de droite affirmée pour 2017.

Retailleau mise sur la primaire pour réformer

Bruno Retailleau, le patron des sénateurs de la majorité LR, était l’invité du Talk-Le Figaro, le 1er juin. Après avoir regretté le comportement de certains candidats à la primaire de la droite face aux manifestations et aux résistances à la réformes orchestrées par la CGT, il a affirmé que les français étaient prêts à la réforme. Ce soutien de François Fillon, qu’il juge le seul à avoir une offre de réforme vraiment radicale, salue l’existence de la primaire car elle va forcer les candidats à travailler et à poser des propositions claires aux votants de la primaire. Ainsi, les électeurs de droite et du centre pourront choisir leur candidat en parfaite connaissance de son programme et de sa capacité à engager des réformes. Un discours ferme et offensif qui tranche avec la réputation des sénateurs connus pour leur approche consensuelle des sujets.

Une primaire à droite Juppé-Sarkozy ?

Dans la dernière livraison de l’enquête électorale Le Monde – Cevipof, que Sountsou, suit avec attention car elle est inédite par son ampleur puisqu’elle porte sur un échantillon de 19 455 personnes (dont 1 134 certaines de voter à la primaire), Nicolas Sarkozy stoppe l’érosion de son électorat. Toutefois avec 41% des intentions de vote, Alain Juppé reste le grand favori de la primaire devant Nicolas Sarkozy qui en recueille 27%, Bruno Le Maire (16%) et François Fillon (10%) ne semblent pas en mesurer de gêner ce duo de finalistes. C’est sans doute la principale information de cette vague qui fige la situation d’avant-campagne. En effet, si les candidats ont présenté leurs programmes, les débats n’ont pas commencé et Nicolas Sarkozy n’a même pas encore déclaré officiellement sa candidature. C’est donc vraisemblablement à partir de septembre que les intentions se cristalliseront véritablement en fonction des débats diffusés sur les chaines de télévision.

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 4 et 11 décembre.