L’actu

Catégorie : Présidentielle 2017

Brèves de primaire de la droite

Nos informations sur les coulisses des primaires à droite.

Opérations parrainages chez LR

Si au moins quatre candidats n’auront aucune difficulté à réunir l’ensemble de leurs parrainages pour être vraiment candidats à la primaire de la droite, ce n’est pas le cas de celles et ceux qui stagnent dans les intentions de vote, souvent à des jauges en dessous des 2%. Jean-François Copé a annoncé avoir d’ores et déjà réuni les précieux sésames : 2500 adhérents LR, 250 élus locaux et 20 parlementaires. Or, la date limite pour déposer le dossier de candidature complet est fixée au 9 septembre. Les candidats déterminés à se présenter se sont donc lancés dans une dernière ligne droite pour convaincre les uns et les autres de signer pour eux afin qu’ils se qualifient. Le grand nombre de candidats ne leur facilite pas la tâche, bon nombre d’élus et de militants LR considèrent en effet que ce trop-plein cache quelques calculs personnels qu’ils n’ont pas forcément envie de servir. Dès le 10 septembre, il devrait y avoir entre 6 et 8 candidats à la candidatures déjà sur le carreau, autant de ralliements potentiels pour les candidats qualifiés.

Juppé ne veut pas d’un ticket 

Le ticket Sarkozy-Baroin n’inquiète pas Alain Juppé. Interrogé le 27 juin sur BFMTV, il a rappelé qu’il présenterait les 15 « grands » ministères de son gouvernement et les premières grandes réformes qui seraient lancées dès son élection. Sur le nom de son Premier Ministre et des titulaires des différents portefeuilles, il a expliqué ne pas voir l’intérêt de les nommer trop tôt, sans oublier de tacler François Baroin, qui avait été sévère à son égard, en précisant « je prendrai des gens animés par le désir de servir plus que par le désir de se venger ».

Rachida Dati de retour au bercail

Rachida Dati fait un retour remarqué dans les déplacements publics de Nicolas Sarkozy. La paix est scellée entre eux et  les déclarations de la député européenne sur le futur candidat à la primaire de la droite sont sans ambiguïté : il est le meilleur ! Déjà dans l’équipe du président de LR on sent une ambiance de revival de 2007 avec le retour de celles et ceux qui ont fait le succès de Nicolas Sarkozy, avant de s’éloigner de lui.

Campagne de star

Les déplacements de Nicolas Sarkozy sont toujours marqués par la même ambiance si particulière, un mélange de selfies avec des militantes enamourées, des signatures de son dernier livre, souvent dans des grandes surfaces, des discours enflammés devant des salles conquises. Aucun autre leader politique, de droite comme de gauche, ne suscite une relation si particulière avec « son » public. De quoi électriser une campagne, de quoi également amplifier la détermination à remporter les batailles à venir : d’abord la primaire de la droite puis l’élection présidentielle. Néanmoins, le public de ces déplacements n’est pas la France, il représente un socle, certes inconditionnel, de militants qui font une confiance aveugle à leur candidat. Mais cet incontestable atout sera-t-il suffisant pour gagner ?

Sarkozy décidé à respecter son premier engagement

Nicolas Sarkozy avait assuré qu’il resterait à la tête de son parti jusqu’à la date limite prévue pour lui permettre de se présenter à la primaire de la droite, il est en passe de respecter scrupuleusement cet engagement. Rien ne le fait dévier des son calendrier présidentiel, comme une sorte de marque de sa détermination à gagner, ni les mauvais sondages du début de l’année, ni les rappels à l’ordre de ses adversaires à la primaire. L’ancien Président suit sa stratégie, il devrait dévoiler sa candidature au cours de l’été plus probablement dans la dernière semaine du mois d’août.

Un Conseil national de LR aux allures de campagne

Les coulisses du Conseil national de LR bruissent des rumeurs et bruits de couloirs de la campagne à la primaire de la droite. Si quelques candidats seront présents pour montrer leur attachement au parti, ils refusent de cautionner un programme qu’ils considèrent comme étant celui de Nicolas Sarkozy. Bruno Le Maire, Henri Guaino ont carrément décidé de briller par leur absence.

Ces sondages qui confirment le regain de Sarkozy

Ces derniers jours, plusieurs sondages confirment un retour net de Nicolas Sarkozy dans le match des primaires. La livraison TNS Sofrès pour Le Figaro, RTL et LCI du 1er juillet confirme que l’ex Président de la République remonte la pente même s’il ne met pas en danger Alain Juppé toujours solidement accroché à la première place. Alain Juppé est donné à 37% au premier tour et Nicolas Sarkozy à 30%, l’écart reste donc important entre les deux hommes, mais le second gagne du terrain. En ce qui concerne le second tour, Alain Juppé est loin d’être inquiété, il est crédité de 62% des intentions de vote contre 38% pour son concurrent.

Primaire de la droite : deux candidats dans le match

Sondage après sondage, le match Alain Juppé – Nicolas Sarkozy s’installe pour la primaire de la droite. Certes, le 1er tour est fixé au 20 novembre et la campagne ne commencera vraiment qu’à la rentrée politique d’août, néanmoins Bruno Le Maire semble scotché à 15% d’intentions de vote, François Fillon collé à 8% et Nathalie Kosciusko-Morizet à 3%. Les résultats n’évoluent quasiment pas d’un sondage à l’autre. Quant aux autres candidats, ils sont inexistants.

27 et 28 août les dates de rentrée de Juppé et Fillon

Alain Juppé a convié ses partisans à une « grande réunion publique » le 27 août à Chatou. « Tout commence le 27 août » indique l’invitation d’Alain Juppé qui compte bien sur cette journée pour lancer officiellement sa campagne vers le second tour de la primaire de la droite prévu le 27 novembre. De son côté, François Fillon a lancé son compte Linkedin le 28 juin et a invité ses troupes à le rejoindre le 28 août dans son fief de Sablé-Sur-Sarthe pour un sobre « rassemblement ».

Dates clés de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 22 et 29 janvier 2017.

Quand les citoyens votent « mal »  

Avec le Brexit et la consultation Notre Dame Des Landes, nous avons assisté à une incroyable déferlante de commentaires sur ces citoyens qui voteraient si mal que l’on se demande bien pourquoi les politiques leur en laisse encore le droit.  

La fin du mois de juin aura été marquée par deux consultations citoyennes qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre mais qui ont toutes deux désorientées un peu plus des élus convaincus que leurs calculs politiciens soumettent les citoyens. Ces derniers, à qui il était demandé de se prononcer sur des enjeux importants, ont finalement décidé de voter en liberté et d’exprimer leur profond désir, ils ont ajouté à l’offense de leur choix, une participation massive aux scrutins.

Dans les deux cas, une partie de la classe politique fustige ce vote « inconséquent », « populiste » et j’en passe. Aux britanniques il est reproché de ne rien comprendre aux grands enjeux européens, aux habitants de Loire-Atlantique de méconnaître l’écologie…

Il est pour le moins paradoxal d’évoquer en permanence le recours au référendum et lorsque l’issue de celui-ci ne correspond pas aux attentes des politiques de le condamner et de dénoncer les affreux populistes qui l’auraient manipulé. Ce comportement est une forme de déni de démocratie. Il s’agit également d’une tentative un peu désespérée pour certains politiques de masquer leurs inquiétudes et leur désarroi face au comportement de plus en plus imprévisible des citoyens.

En Angleterre, un candidat au poste de Premier Ministre avait pris le risque de promettre un référendum à ses électeurs pour l’emporter tout en connaissant la fragilité du concept européen dans le coeur de son peuple. En France, la consultation sur l’aéroport Notre Dame Des Landes, a été proposée en urgence lors du dernier remaniement afin de permettre l’entrée d’écologistes au gouvernement « la tête haute », avec le calcul que le non l’emporterait. Des deux côtés de la Manche, le score est de zéro pour les fins tacticiens politiques.

Au lieu de critiquer ces votes qui peuvent ou pas nous convenir, nous devrions nous interroger sur ce qu’ils traduisent des attentes profondes des peuples et des effets des mensonges répétés ainsi que des promesses sans cesse déçues des politiques.

Espérons qu’ils inspirent les candidat à la présidentielle de 2017 dans leurs programmes respectifs et dans leur détermination à les respecter en cas de victoire. Il nous est encore laissé ce droit à l’espoir, il est vital pour le monde de l’entreprise.

Mathieu Quétel, président de Sountsou – Affaires Publiques

Brèves de primaire de la gauche 

Nos informations sur les coulisses des primaires à gauche.

Deux présidents non-candidats en campagne.

François Hollande et Nicolas Sarkozy n’en peuvent plus d’attendre le nouveau duel dont ils rêvent tous les deux pour 2017. Les deux fauves se mettent en place et tournent dans leurs cages respectives, l’Elysée et Les Républicains. Ces deux là ne sont pas encore officiellement en campagne, ils devront même se soumettre à une primaire interne à leur camp mais leur oeil est déjà rivé sur le 23 avril 2017, date du premier tour de l’élection présidentielle. Chacun monte lentement mais sûrement en pression pour être prêt pour ce nouveau combat avec la revanche en ligne de mire et comme objectif commun. Revanche sur une défaite face à un « imposteur » qui a « menti » sur son programme encore mal digérée, revanche également sur un quinquennat bancal et un « ancien » qu’il faut mettre à mort. L’un et l’autre ne sont pas très désirés, ni par leurs « amis », ni par les Français, mais qu’importe, la présidentielle est une affaire d’homme, il y a bien longtemps qu’elle ne concerne plus la grandeur de la France.

Montebourg se présidentialise

Arnaud Montebourg s’est-il assagit ? On ne retrouve plus le vibrionnant Ministre de l’Économie qui allait de visite en visite d’entreprises, de plateaux de télés en studios de radios pour dispenser sa bonne parole sur le « Made in France ». Devenu chef d’entreprise, après une prise de distance avec la politique, il adopte désormais une posture de présidentiable même s’il continue à parler franchement. Arnaud Montebourg se prépare à la primaire de la gauche et la première étape est bien entendu d’être en mesure de s’imposer chez les frondeurs afin d’éviter la multiplication de candidatures face à François Hollande. Dans une interview au Monde daté du 29 juin, il se montre technique et posé sur ses propositions sur l’Europe. Même s’il fait le constat assez consensuel aujourd’hui que « L’Union Européenne s’est construite contre les peuples » il juge sévèrement que « les élites européennes vont avoir à coeur, comme d’habitude, de ne rien changer ».

Macron joue le rassemblement transpartisan

Emmanuel Macron continue son bonhomme de chemin avec son mouvement En Marche !. Il a profité du Brexit pour proposer l’organisation d’une « convention démocratique dans les vingt-sept pays membres ». Ces conventions, dont on n’en sait pas plus quant au contenu, seraient le préalable avant d’envisager toute nouvelle consultation populaire et une renégociation du traité. Le Ministre de l’Économie participait le 25 juin à un débat à Sciences Po avec Daniel Cohn Bendit et une députée européenne centriste, Sylvie Goulard, il en a profité pour affiner encore son positionnement de rassembleur transpartisan qui pourrait lui être utile dans les prochains mois.

François Hollande annonce des baisses d’impôts conditionnées

Qu’elles sont agréables ces périodes électorales pour les oreilles des électeurs, surtout des classes moyennes. Ce sont elles que cible désormais François Hollande en annonçant dans une interview aux Echos une baisse de l’impôt sur le revenu plafonnée à 2 milliards d’euros. Néanmoins, cette diminution de la charge fiscale est conditionnée par toute sorte de « si », si la croissance est bien à 1,7% en 2017, si les effets du Brexit ne se font pas trop sentir et bien entendu si cela est budgétairement tenable. Rien n’est moins sûr, mais qu’importe, les promesses c’est pour demain, les déceptions pour plus tard.

Les milliards de la campagne

Le Parisien s’est amusé à présenter une iconographie des « cadeaux du Chef de l’État » depuis le début de l’année 2016. Ils atteignent tout de même 6,3 milliards d’euros et François Hollande n’est toujours pas officiellement candidat. Cette campagne présidentielle s’annonce coûteuse pour les finances de l’Etat entre des réformes promises dont rien n’est moins sûr qu’elles soient effectivement engagées et des dépenses multiples qui ont peu de chance de trouver un financement si elles devaient être accordées.

Le rendez-vous du 12 juillet

Emmanuel Macron a adressé à ses soutiens un mel d’invitation pour « le premier grand rassemblement » de son mouvement En Marche, le 12 juillet à 19 heures à la Mutualité à Paris. Il s’agit d’un rendez-vous très important pour le ministre de l’Économie dans sa stratégie de conquête de l’opinion, il devrait dévoiler un peu plus sa stratégie mais osera-t-il éclairer ses fidèles sur ses ambitions ?

 

Les dates clés de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 22 et 29 janvier 2017.

Primaire : Ça chauffe à droite

Nos informations sur les coulisses de la primaire à droite.

MAM candidate hors primaire ?

Le Monde révélait le 20 juin que Michèle Alliot-Marie devrait annoncer sa candidature à la présidentielle de 2017 le 4 juillet, à l’occasion d’un déplacement en Alsace. Si la candidature de MAM n’est pas une surprise, son refus de passer par la case primaire de la droite en est une. En effet, l’ancienne Ministre de Nicolas Sarkozy jugerait, selon des propos rapportés par Le Monde, l’étape de la primaire « pas à la hauteur des enjeux », elle réduit même cette élection interne « à des procédures », une sorte de lourdeur administrative, à laquelle elle feint de ne pas vouloir se soumettre. Celle qui revendique son identité gaulliste, absente des médias depuis des mois, essaie sans doute de créer une visibilité à sa candidature. En effet, la primaire de la droite a déjà suscité de nombreuses vocations, douze personnalités de niveaux divers se sont déclarées et il est difficile dans ce contexte d’exister. Autre préoccupation, la capacité des candidats à réunir les différents parrainages indispensables à la validation de leur candidature. Mais MAM a sa carrière derrière elle, elle pourrait également être tentée par une sorte de baroud d’honneur électoral, en forme d’hommage solitaire au Général…

Guaino dit non au programme de LR

Henri Guaino ne devrait pas participer au Conseil national de LR, prévu le 2 juillet. Le dernier candidat déclaré à la primaire de la droite, fidèle au Général de Gaulle, considère que l’élection présidentielle est la rencontre entre un homme et les Français. Il refuse donc de voter à un Conseil national qui prévoit de valider un socle commun des candidats de LR pour la présidentielle. Au sein des candidats à la primaire, nombreux sont ceux à être sur la même ligne et à hésiter à se rendre à ce Conseil national vécu par les uns et les autres comme une manipulation du camp sarkozyste.

Le Conseil national de LR, instrument sarkozyste ?

Si la campagne officielle de la primaire de la droite ne doit démarrer que le 21 septembre, les esprits s’échauffent déjà depuis plusieurs semaines. Le 2 juillet Nicolas Sarkozy souhaite réunir un Conseil national de LR afin de valider le programme du parti pour la présidentielle, mais bon nombre de candidats à la primaire y voit un piège. Ils considèrent que valider ce « socle commun » reviendrait à s’enfermer autour de propositions portées et défendues par Nicolas Sarkozy, alors qu’il devrait être candidat à la primaire. Ils s’imaginent déjà lors des débats publics se faire gentiment remettre à leur place par un Sarkozy candidat qui défendrait un programme qu’ils auraient tous adopté.

Le grand chamboule-tout lyonnais

À Lyon, LR, sous l’impulsion de Laurent Wauquiez le nouvel homme fort de Rhône-Alpes, vient de procéder à un important renouvellement de ses candidats aux législatives de 2017. Deux anciens députés, Emmanuel Hamelin et Michel Havard qui espéraient bien retrouver leurs sièges se sont vus écartés au profit de deux femmes, proches du nouveau président de Région et soutien de Nicolas Sarkozy. On retrouve en effet la patte de Laurent Wauquiez dans ces désignations. Anne Lorne, est l’égérie de la Manif pour Tous à Lyon, Laurence Balas est conseillère municipale d’opposition. Du côté de LR, on explique ces choix par la volonté de féminiser les candidats à la députation. Il faut y voir également la stratégie de montée en puissance des radicaux du parti qui font pression pour prendre encore plus de pouvoir et pour que leurs idées soient intégrées dans le projet présidentiel.

Juppé est-il ciblé dans les investitures aux législatives ?

Décidément, le ton ne cesse de monter entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, même si le combat reste à distance et que ce sont les proches qui sont visés. Dernière source de tension en date, les arbitrages de 15 à 20 circonscriptions pour les législatives de 2017 qui auraient tournés « systématiquement » selon Gilles Boyer au désavantage du camp juppéiste. Le cas de Maël de Calan, jeune protégé d’Alain Juppé dans le Finistère ne passe pas. Un vote sur cette circonscription tendue aurait permis la désignation du candidat défendu par le Maire de Bordeaux mais la Commission nationale des investitures a préféré « geler » la circonscription…

Henri et Michèle doivent être « gérés »

Michèle Alliot-Marie et Henri Guaino souhaitent porter les couleurs du Général De Gaulle à la primaire de LR. Néanmoins, ils ont un problème de taille : il leur manquerait les parrainages nécessaires pour se qualifier. L’un et l’autre ont déjà fait savoir qu’ils se présenteraient donc directement à la présidentielle dans le cas où le passage par la primaire se révèlerait inaccessible du fait du règlement de celle-ci. MAM envisage même de passer directement par l’évitement de la case primaire. Outre leur attachement indéfectible aux valeurs gaullistes, l’un et l’autre partagent de grandes réserves à l’égard d’Alain Juppé. Un « atout » qui intéresse fortement le camp des fidèles de Nicolas Sarkozy. Ce dernier pourrait avoir intérêt à voir quelques centaines  ou milliers de voix captées par les gaullistes au premier tour de la primaire de droite au détriment … du maire de Bordeaux, tout en bénéficiant d’un ralliement toujours bienvenu pour le second tour. En ce qui concerne la présidentielle, l’enjeu du premier tour est de se qualifier, toutes les voix seront donc directement utiles. Alors, certains plaident pour qu’un soutien soit apporté à l’un et à l’autre.

La stratégie Juppé en question

Avec des sondages si stratosphériques, un coup de mou était prévisible et même attendu dans le camp d’Alain Juppé. Néanmoins, la stratégie de l’ancien premier Ministre commence à inquiéter au sein même de ses soutiens. Le Maire de Bordeaux est jugé peu audible, il mène une campagne assez terne et adopte des positions « molles » sur bien des sujets. Or, l’époque est à la radicalité et les attentes des électeurs de la primaire sont sans doute plus droitières que celles de l’ensemble des Français. Dans ce contexte, l’équilibre prôné par Alain Juppé ressemble de plus en plus comme un pari à hauts risques. Si le tassement sondagier est engagé, son avance reste confortable et rien ne dit qu’il est déjà en voie de « balladurisation » comme en rêve ses concurrents. En revanche, il est clair pour beaucoup de ses soutiens que sa campagne devra se muscler dans les prochaines semaines.

Frédéric Lefebvre privé d’investiture

Être candidat à la primaire de la droite peut avoir des conséquences inattendues. Frédéric Lefebvre, ancien très proche de Nicolas Sarkozy, n’a pas été réinvesti dans sa circonscription des Français de l’étranger, il lui est reproché des propos un peu trop offensifs à l’égard du président de LR et des positions en contradiction avec son parti…

Juppé devancé par Sarkozy

Dans le dernier baromètre Odoxa, Nicolas Sarkozy recueille 66% d’adhésion auprès des sympathisants de droite, une hausse de 4 points qui lui permet de repasser devant Alain Juppé qui enregistre une chute de 15 points pour atteindre 62%. Odoxa rappelle que l’écart entre les deux hommes était de 20 points en faveur d’Alain Juppé au début de l’année. S’il reste la deuxième personnalité préférée des Français avec 35% d’adhésion, Alain Juppé perd 3 points, loin derrière lui, classé huitième, Nicolas Sarkozy gagne 2 points à 23%.

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 22 et 29 janvier 2017.

La primaire de la gauche lancée

Nos informations sur les coulisses de la primaire de la gauche.

Hollande accepte la primaire et sème la zizanie

Un coup de maître. François Hollande a finalement décidé de se soumettre à une primaire de la gauche. Celle-ci devrait se tenir les 22 et 29 janvier si les dates adoptées par le Conseil national du PS sont respectées. Il s’agit d’un joli coup pour le Chef de l’Etat, dont le manque de légitimité au sein de son camp le contraignait à évoluer sur la question de la primaire s’il souhaite rester dans la course pour la présidentielle de 2017. Pour François Hollande, il s’agit de laisser le maximum de possibilités ouvertes en vue de l’échéance finale. Si on en croit les sondages, il pourrait finalement avoir intérêt à ne pas se lancer dans la course, mais le Président de la République croit en sa bonne étoile et à un retournement économique qui relancerait sa candidature. D’où cette ouverture sur une primaire de la gauche, tardive car à peine 4 mois avant le premier tour de la présidentielle et qui renvoie ses concurrents potentiels à leurs divisions d’égos. Ainsi, le débat est déjà lancé au sein des frondeurs et des différents candidats putatifs de l’aile gauche du PS pour savoir qui devra céder et se rallier derrière une « tête d’affiche ». Car, tous ont bien compris, que plus il y aura de candidats, plus François Hollande aura de chance de l’emporter. Les adhérents du PS restent légitimistes…

François Hollande au plus bas

La dernière livraison du sondage Elabe pour Les Echos et Radio Classique apparait bien cruel pour le Président de la République qui non seulement ne parvient plus à accrocher les électeurs mais ne cesse de décrocher, lourdement. Il est donné perdant dans tous les cas de figure dès le premier tour, y compris face à Bruno Le Maire ou François Fillon. La situation la plus inconfortable pour lui serait une candidature d’Alain Juppé et de Nicolas Hulot, François Hollande ne dépasserait pas 12% au premier tour se classant troisième, comme dans les 7 autres hypothèses posées par l’institut de sondage Elabe.

Nicolas Hulot s’impose déjà comme le meilleur candidat écologiste

La dernière livraison Elabe pour Les Echos et Radio Classique confirme que Nicolas Hulot s’impose sans peine comme le meilleur candidat écologiste pour la présidentielle de 2017. Il recueillerait, selon les hypothèses retenues entre 9 et 11% des intentions de vote au premier tour quand Cécile Duflot plafonne péniblement à 3,5% d’intentions de vote. D’ores et déjà Nicolas Hulot écrase l’ancienne ministre et apparait comme la seule personnalité en mesure de remettre les écologistes dans le match politique.

Le PS ne craint pas le ridicule

Le Conseil national du PS a donc décidé que la primaire de la gauche aurait bien lieu les 22 et 29 janvier 2017. C’est la première fois qu’un président sortant accepte de se soumettre à une primaire avant de se représenter. Ce sera également la première fois où nous assisterons à des débats entre des candidats et un Chef de l’Etat en exercice. On peut imaginer quelques scènes cocasses, sinon ridicules, au cours de ces échanges entre un Président de la République en exercice et des candidats de niveaux divers dont certains feront tout pour créer le buzz autour de leur candidature. La situation est inédite, ne manque pas de piquant, sans doute d’intérêt mais ne sera pas forcément valorisante, ni pour le PS, ni pour François Hollande, ni pour la fonction présidentielle.

Valls en chute libre

Le baromètre politique Odoxa publié le 21 avril confirme le décrochage de Manuel Valls. Les avis négatifs sur l’ancien Premier Ministre atteignent 75% contre seulement 24% d’avis positifs, ces derniers s’effondrent de 19 points en 7 mois. Les partisans de gauche sont les plus sévères à l’égard de Manuel Valls auprès desquels il chute à 36% d’opinions positives soit 3 points de moins que François Hollande crédité de 39% d’opinions favorables auprès des sympathisants de gauche…

Une primaire pour tuer la primaire 

Accepter une primaire de la gauche, c’est, pour François Hollande respecter les statuts du PS, donc faire taire les querelles inutiles autour de ce sujet. Fixer une date si tardive pour tenir ce scrutin, alors que la droite se sera déjà bien lancée dans la campagne électorale après sa propre primaire qui se tiendra les 20 et 27 novembre, c’est se donner le maximum de chances de l’emporter. Si proche du premier tour, les adhérents du PS seront les principaux électeurs de la primaire, il est fort probable qu’ils misent tout sur la légitimité du sortant afin de sauver une possibilité de passer le premier tour, surtout si les premiers signes de meilleure forme économique apparaissent. Bref, François Hollande vient vraisemblablement de tuer la primaire de la gauche.

 

Anne Hidalgo ne sera pas candidate à la primaire

La Maire de Paris souhaite se consacrer à temps plein à son mandat et ne vise pas la primaire socialiste à laquelle elle ne se présentera pas, annonce-t-elle dans un entretien accordé au Figaro du vendredi 24 juin. Elle précise en outre être convaincue que le PS doit rester ancré dans une gauche sociale-démocrate, à laquelle elle revendique son appartenance. Elle plaide également pour un maintien du dialogue avec l’ensemble de la gauche, y compris la plus radicale. Enfin, Anne Hidalgo a estimé « impossible » que la primaire se déroule sans François Hollande comme le revendique encore une partie de la gauche.

Primaire : les frondeurs s’organisent

L’aile gauche du PS n’entend pas afficher une guerre des égos à l’occasion de la primaire de la gauche et elle est déterminée à s’organiser. Plusieurs réunions sont d’ores et déjà organisées entre candidats potentiels et les courants de la gauche du PS afin d’essayer de faire émerger une personnalité de consensus qui pourrait se présenter face à François Hollande dès le premier tour du 22 janvier 2017.

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 22 et 29 janvier 2017.