L’actu

Dialogue social en panne ?

Les partenaires sociaux se retrouvent ce jeudi pour ce qui devrait être le « dernier round » de négociation de la réforme du dialogue social. On s’attendait à une conclusion dès samedi matin mais, hélas, les négociateurs n’ont pas trouvé d’accord. Après quatre mois de d’échanges, les points d’achoppement restent nombreux.

Parmi ceux-ci, le refus de la part de la CGPME d’accepter la création de représentation salariale au sein des TPE de moins de 11 personnes. Un point non négociable pour les représentants des TPE et PME, représentés par la CGPME, qui considèrent, à juste titre, que cette lourdeur supplémentaire aboutirait à créer des tensions là où le dialogue et l’humain prévalent aujourd’hui.  Sur ce point, c’est au niveau patronal qu’il existe le plus grand désaccord, le MEDEF et l’UPA défendent cette solution tout en refusant aux commissions régionales interprofessionnelles d’entrer dans les entreprises et en leur réservant un simple rôle de conseil auprès des salariés. La CGPME est contre et en fait un casus-belli, elle ne devrait pas être signataire des éventuels accords à cause de ce point de blocage.

La demande des syndicats d’augmenter les moyens des représentants syndicaux afin de leur permettre de consacrer plus de temps à leur mandat à la charge financière de l’entreprise, n’est pas vue d’un bon oeil par le patronat. Ce dernier souhaiterait également que les délégués syndicaux négocient au nom du « conseil d’entreprise », ce que refusent les syndicats qui y voient une atteinte à la liberté syndicale.

C’est précisément ce « conseil d’entreprise » qui constitue un autre point de tension entre patronat et syndicats. Ces derniers ne sont pas satisfaits de voir le CHSCT, le comité d’entreprise et les délégués du personnel regroupés dans cette nouvelle entité unique. Or, il s’agit là d’une véritable avancée, surtout pour le MEDEF.

Le patronat souhaiterait également rendre les négociations salariales obligatoires non plus chaque année mais tous les deux ou trois ans. Véto des syndicats.

Idem en ce qui concerne les consultations obligatoires des différents niveaux de conseil en cas d’établissements secondaires, le patronat aimerait une seule consultation du « conseil central d’entreprise » quand les syndicats défendent un maintien des consultations des conseils locaux afin de favoriser le plus près du terrain.

Enfin, contrairement à la tradition, le président de la République a fait savoir lors de ses voeux qu’il ne fallait pas compter sur une intervention parlementaire pour régler l’éventuel échec de la négociation… Jeudi sera donc bien la dernière chance d’aboutir à un accord.

 

Découvrez la valeur du lobbying

Le lobbying est devenu un vilain mot qu’il convient de ne pas utiliser en France. Pourtant, le lobbying n’est rien d’autre que l’organisation des relations institutionnelles de l’entreprise.

En effet, le monde de l’entreprise dépend souvent, dans de nombreux domaines, de la décision publique. Est ce bien raisonnable de l’ignorer ?

Sountsou  répond avec un grand NON ! Nous considérons, au contraire, que le lobbying est créateur de valeur pour l’entreprise, singulièrement pour les TPE et les PME qui sont celles qui s’en désintéressent le plus. Afin d’aider les chefs d’entreprise à se forger une opinion et à s’imprégner de la démarche nous avons créé la Collection Les Cahiers Experts.

Le premier numéro des Cahiers Experts est déjà disponible en ligne, gratuitement. Il est dédié aux « 10 erreurs à éviter en relations institutionnelles ». Le prochain est déjà en préparation et sera disponible très prochainement.

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Les Cahiers N°1

Un nouveau président pour la CGPME

Mercredi 21 janvier, la CGPME élira son nouveau président en remplacement de Jean-François Roubeaud qui ne se représente pas après 12 ans de mandat.

L’élection d’un nouveau président est toujours un moment délicat pour une organisation comme la CGPME. Il s’agit, dans la mesure du possible, de ne pas créer de crise interne et d’inscrire le mouvement dans une forme de continuité tout en assurant son indispensable renouvellement. La CGPME semble en passe de réussir ce triple pari.

Jean-François Roubaud a marqué la CGPME, il aura mené de nombreuses batailles dont l’opération « PMECadenASSEZ » de décembre 2014 qui a mis plus de 10.000 patrons dans la rue. En ce moment même il est en pleine tractation avec les autres partenaires sociaux sur la réforme des seuils sociaux et du dialogue social, une négociation dans laquelle la Confédération est bien seule, notamment sur la question du seuil de 11 salariés…

Le successeur de Jean-François Roubaud sera donc François Asselin, seul candidat, dirigeant d’une PME familiale de restauration de monuments historiques et patron de la CGPME de Poitou-Charentes. L’entreprise Asselin emploie 140 salariés, rayonne à l’international et réalise un chiffre d’affaires de 17 millions d’Euros.

François Asselin a déjà réussi à éviter la multiplication des candidatures en formant un ticket avec Geneviève Roy, autre candidate potentielle et actuelle vice-présidente en charge des négociations sociales.

 

Il aura une lourde tâche, les TPE et PME représentent 80% de l’activité en France mais ont encore des difficultés à se faire entendre tant les grandes entreprises sont puissantes pour faire valoir leurs intérêts…

Un sursaut Français ?

La France a été frappée de plein fouet par les attentats de la semaine du 7 janvier. C’est un pays en plein désarroi économique, politique et social qui a été visé et en quelques jours c’est une nouvelle France qui est apparue.

L’adoption du cri de ralliement « Je suis Charlie » par une large majorité de nos concitoyens, les manifestations spontanées qui se sont mises en place dès le soir du premier drame marquent une forme de rupture dans notre pays. Un choc. Les dirigeants politiques ont incontestablement été à la hauteur de la situation, là encore nous avons assisté à une rupture : l’Union nationale s’est faite. Solide. Efficace.

La Marche Républicaine du dimanche 11 janvier s’est imposée comme une catharsis nationale mais également internationale. Un formidable élan collectif qui a fait rejaillir, contre toute attente, les valeurs les plus belles et fortes de notre Nation.

Aujourd’hui, les Français par voie de  sondages saluent la gestion de la crise par le Président de la République. François Hollande gagne 20 points en une seule vague. Du jamais vu. Sans doute un tournant du quinquennat et au delà pour la France.

Précisément de quel tournant s’agit il ? Assiste-t-on à un sursaut Français qui peut aboutir à un retour vers la cohésion, la réussite économique et le courage politique ? Il ne s’agit pas d’être angélique mais les dirigeants politiques sont aujourd’hui face à un défi inédit, transformer un drame national en sursaut collectif.

Il leur appartient de saisir ce challenge pour transformer la France.

Mathieu Quétel, président de Sountsou

La France, le terrorisme, la loi… en chiffres.

Tour d’horizon des chiffres relevés cette semaine par l’équipe de Sountsou et qu’il nous semble intéressant de retenir…

86

C’est en milliards d’Euros, le déficit 2014 de l’Etat, soit 3 milliards de mieux que prévu. Une première en France !   Ce bon résultat est essentiellement du à de bonnes rentrées fiscales et à une meilleure maitrise des dépenses de l’Etat.

10.000

Le nombre de soldats déployés cette semaine pour protéger les lieux publics et les sites clés suite aux attentats qui ont frappé la France la semaine dernière.

1750

C’est le nombre d’amendements déposés dans le cadre de la Loi Macron…

1

C’est le milliard de dollars que l’agence Standard & Poor’s serait en train de négocier avec le Département de la Justice américaine selon le « New York Times »  pour éviter un procès (prévu pour septembre 2015) dans le cadre de la sous-évaluation de certains de ses actifs dont elle est soupçonnée.

4,9

C’est en pourcentage l’augmentation des exportations chinoises pour l’année 2014, soit une progression deux fois moindre qu’en 2013.

66,3

C’est en millions le nombre de Français, selon le bilan démographique 2014 publié par l’INSEE, soit une progression de 0,4% sur un an.

2

C’est en milliards de dollars le budget dont déclare disposer l’organisation terroriste Daech. Cette somme colossale sert à rémunérer les combattant de l’Etat islamique. Le financement provient de divers « impôts » prélevés sur les populations, les commerçants, de mystérieux et généreux donateurs, du pétrole vendu au marché noir…