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Catégorie : Lobbying

Régionales : entrepreneurs emparez-vous du scrutin !

Selon le dernier sondage TNS Sofres-OnePoint pour Le Figaro, RTL et LCI, 59% des français se déclarent désormais intéressés par les élections régionales des 6 et 13 décembre. Une progression de 14 points en un mois ! Il s’agit du dernier scrutin avant la présidentielle de 2017 vers laquelle tous les regards seront tournés dès le début de l’année prochaine.

Les 5 prochaines semaines devraient offrir aux français le spectacle d’une campagne électorale acharnée tant les enjeux de ces élections régionales sont nombreux pour les différents états majors. Les entreprises devraient également être pro-actives car les Régions jouent un rôle économique important et, dans le cadre d’actions en relations institutionnelles, les nouveaux élus au soir du 13 décembre, constitueront une base incontournable.

On l’oublie trop souvent, mais le lobbying territorial constitue un terrain idéal pour engager une démarche institutionnelle. Les élus de proximité connaissent généralement bien leur champ électoral. En outre, les élections régionales permettent à des nouveaux élus d’apparaître avec une véritable dimension politique puisque nombreux sont ceux à avoir en ligne de mire les élections législatives de 2017.

Hélas, il est à craindre qu’une fois de plus entrepreneurs et salariés issus du monde de l’entreprise ne constituent pas l’essentiel du bataillon des nouveaux entrants dans les hémicycles régionaux, cela ne signifie pas que le terrain doit être abandonné. Au contraire !

Les entrepreneurs et leurs représentants devraient s’intéresser de près à ces élections et s’obliger à rencontrer rapidement les nouveaux conseillers régionaux susceptibles de s’intéresser au monde économique ou simplement ceux issus de leur territoire d’implantation. Ils seront plus attentifs aux messages de l’entreprise et permettront également de créer des ponts vers les équipes de campagne qui s’installent en vue de la présidentielle.

Ce scrutin régional est également une première puisqu’il est marqué par la réforme territoriale et la création d’un nouveau paysage de 13 grandes régions qui créeront de fait des exécutifs avec plus de pouvoirs et donc une légitimité plus forte à l’égard du pouvoir central. Une dimension à prendre également en compte.

Il est impératif que les entrepreneurs de France s’emparent de ce scrutin pour faire entendre leur voix et que les besoins du monde économique soient mieux pris en compte. Alors, lancez-vous !

Mathieu Quétel, président de Sountsou.

Présidentielle 2017 : les entrepreneurs doivent y prendre part

La première étape vers l’élection présidentielle de 2017 est très concrètement lancée, surtout à droite, mais à gauche la situation commence également à s’éclaircir. Il est donc grand temps pour les entrepreneurs de prendre part au débat et de se lancer dans la bataille. Revue des troupes en présence.

Il devrait y avoir du côté de la droite neuf candidats à la primaire. Six se sont déjà déclarés, il s’agit d’Alain Juppé, François Fillon, Xavier Bertrand, Nadine Morano, Hervé Mariton et de Jean-Frédéric Poisson. S’il prétend se consacrer totalement au soutien des candidats aux élections régionales de décembre, il ne fait guère de doute que Bruno Le Maire sera également candidat. Nathalie Kosciusko-Morizet a fait savoir indirectement qu’elle se lancerait probablement dans l’aventure. Quand à Nicolas Sarkozy, l’annonce officielle de sa candidature pourrait intervenir peu après les élections régionales.

À gauche, la situation s’éclaircie également, le premier vote du budget 2016 à l’Assemblée Nationale a permis de constater le dégonflement des frondeurs. François Hollande a chaussé ses bottes de sept lieux qui le conduisent un peu partout en France à un rythme effréné qui confirme sa détermination à se représenter. Les écologistes finissent de se fissurer et les élections régionales devraient marquer l’échec de leur stratégie d’affrontement avec la majorité présidentielle. Du coup, la récente création du parti « Écologistes ! » puis, dans la foulée, de l’UDE (Union des démocrates et écologistes) autour de Jean-Luc Benhamias, Christophe Madrolle, Jean-Vincent Placé et François de Rugy, apparait comme l’annonce d’un début concret de recomposition de la majorité présidentielle, qui devrait se concrétiser après les élections régionales dans un remaniement ministériel assez large et ouvert.

Dans ce contexte, les entrepreneurs qui souhaitent d’investir dans la bataille de la présidentielle et faire entendre leur voix et leurs propositions disposent déjà d’une bonne base pour se lancer. Les équipes de campagne sont presque toutes en place, les candidats putatifs en pleine réflexion et les programmes ne sont pas encore tout à fait posés.

C’est clairement dès à présent qu’il faut agir et se mettre en mouvement pour être en mesure de participer à ce débat, crucial pour les six prochaines années. Notre Cahier Experts « Présidentielle 2017 : 10 conseils pour faire entendre la voix des entrepreneurs » est déjà disponible en version numérique ici ou version papier sur simple demande ici. Il vous est offert. Il est également accompagné d’un cycle de conférences gratuites, sur simple demande ici.

Pour une nouvelle législature avec des réformes concrètes et une démocratie plus ouverte sur le monde de l’entreprise, il est décidément grand temps que les entrepreneurs s’investissent pleinement dans le débat. Lancez-vous !

Mathieu Quétel, président de Sountsou.

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Démocratie participative et lobbying 3.0

Le projet de loi pour une République numérique a fait l’objet d’une démarche inédite de la part du gouvernement : un débat ouvert sur le net avec possibilité pour les citoyens de participer et de déposer leurs propres contributions et de voter sur chacun des articles de ce projet défendu par la Secrétaire d’Etat à l’économie numérique, Axelle Lemaire.

Axelle Lemaire a réussit une belle opération de consultation citoyenne puisque 147710 votes ont été recueillis, pour un total de 21330 participants et, surtout, 8501 contributions ont été déposées. Le gouvernement s’est félicité de ce succès et a salué le fait que les articles de ce projet de loi a recueilli une moyenne de 75% de votes favorables.

La grande diversité des contributions est frappante, des citoyens y ont participé, des spécialistes ainsi que des représentants d’intérêts variés. C’est peut-être dans ce dernier domaine que réside la principale innovation, les contributions des différents lobbies sont transparentes et permettent ainsi de comprendre qui défend quelle position et d’où parlent ceux qui proposent telle ou telle disposition particulière. Une avancée qui mériterait d’être creusée pour d’autres projets de loi.

Il n’est pas anodin que cette démarche ait été initiée par Axelle Lemaire, jeune ministre à la culture anglophone. On se souvient qu’avant l’été son projet de loi avait été l’objet d’une polémique interne au gouvernement, son ministre de tutelle, le bouillonnant Emmanuel Macron, revendiquant une large part de propositions dans le domaine de l’économie numérique dans le cadre de sa loi Macron 2.

Au final, l’arbitrage du Premier ministre en faveur d’Axelle Lemaire est payant. Non seulement son projet de loi est de bonne facture mais il constitue dans le débat public, numérique et transparent qu’il a permis, une première particulièrement intéressante pour l’avenir.

D’abord, cette démocratie participative qui permet à chacun de contribuer à l’élaboration d’un projet de loi est de nature à retisser un lien fort entre les citoyens et le débat public. Le nombre, la qualité des contributions impressionnent pour un sujet à priori technique.

La façon avec laquelle les différents lobbies s’expriment, publiquement, est également une piste à explorer. Le débat est public, les positions de chacun sont posées. Certes, d’autres propositions peuvent être portées directement auprès des parlementaires et ces derniers doivent encore faire leur travail au sein des commissions puis en séance publique, néanmoins, il sera plus facile d’identifier les promoteurs des amendements qui pourraient être déposés dans le cadre du travail législatif. C’est également une avancée.

Enfin, ce projet de loi montre également ce que pourrait être une nouvelle démarche législative pour un gouvernement plus moderne : moins de lois, mieux partagées, plus discutées. La course législative actuelle ne permet plus aux parlementaires de faire convenablement leur travail de législateur, elle est devenue insupportable pour le monde de l’entreprise mais également pour l’ensemble de nos concitoyens qui ne comprennent plus les décisions qui s’appliquent ou pas, et qui se trouvent perdus dans un magma de normes et de règlements divers.

Cette approche participative et transparente de la démocratie, initiée par le projet de loi de Madame Lemaire, permet également de légitimer un peu plus le travail des représentants d’intérêts, qui vise avant tout, lorsqu’il est bien fait, à éclairer les décideurs publics sur les effets possibles des lois.

Le CSA affirme son autorité

Le Conseil Supérieur de  l’Audiovisuel (CSA) vient de rendre une décision inédite dans le dossier Numéro 23 en abrogeant, pour la première fois, l’autorisation d’émettre d’une chaîne de télévision. Cette chaîne fait l’objet de nombreuses interrogations depuis la décision du CSA de l’autoriser en 2012, tant les bonnes fées penchées sur son berceau semblaient nombreuses.

Mercredi 14 octobre, après de longs mois d’instruction et de multiples rebondissements, le CSA a publié une décision d’une grande sévérité à l’encontre de la chaîne de la TNT Numéro 23. Les membres du CSA semblent ainsi vouloir rendre sa dignité à leur institution et affirmer leur indépendance. L’Autorité indépendante avait été la cible de nombreux articles en début d’année au sujet de cette chaîne, dont certains mettaient en cause la neutralité et l’indépendance de ses membres, dont son président Olivier Schrameck. Une situation d’autant plus injuste qu’il ne présidait pas le CSA en 2012 au moment où la décision d’attribuer une fréquence de la TNT à une « chaîne de la diversité » avait été prise.

Curieusement, quelques mois avant la présidentielle de 2012, le CSA lance un appel aux candidatures pour l’attribution de six nouveaux canaux en TNT. Les connaisseurs du dossier affirmeront que cette opération aurait été directement pilotée de l’Elysée. C’est ainsi que quelques semaines à peine avant le premier tour de l’élection présidentielle, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel attribue six canaux à de nouveaux projets, pour l’essentiel portés par des acteurs historiques. Un nouvel entrant attire particulièrement l’attention tant son parcours, son entregent et les multiples soutiens dont ils bénéficient sèment le doute sur les conditions mêmes de l’obtention de cette fréquence : il s’agit de Pascal Houzelot, président de Diversité TV, la structure candidate pour Numéro 23.

Dans son ouvrage « TNT, un scandale d’État », publié en juin 2015, Didier Maïsto, président de Fiducial Média, lui-même candidat à l’époque pour son projet D-Facto, dénonce les dessous de l’attribution des six nouvelles chaînes de la TNT en 2012 et particulièrement le dossier Numéro 23. Rachid Arhab, membre du CSA en 2012, est également revenu sur cette attribution dans son ouvrage « Pourquoi on ne vous voit plus ? » en la critiquant. Ce dossier est hautement politique, François Hollande s’était d’ailleurs engagé, en 2012, à annuler ces attributions de fréquences lors de la campagne présidentielle. Une ambition vite oubliée, grâce notamment, aux analyses de son conseiller audiovisuel de l’époque, qui, par hasard, faisait partie de l’équipe de Numéro 23 venue défendre sa candidature lors des auditions du CSA.

L’annonce, en avril dernier, de la cession de Numéro 23 à NextRadioTV pour un montant de 88,3 millions d’euros, a véritablement mis le feu aux poudres. Une vente qui intervenait à peine deux ans après le début des émissions de la chaîne et alors que celle-ci était loin de remplir, aux yeux de nombreux observateurs, ses obligations en matière de diversité. Cette annonce intervenait au plus mauvais moment pour le CSA, déjà chahuté par la grève historique qui paralysait Radio France, présidée par Mathieu Gallet, nommé un an plus tôt par… le CSA.

Néanmoins, cette vente ne pouvait s’opérer sans autorisation préalable de l’autorité de régulation. C’est dans le cadre de l’instruction de cette demande d’autorisation que les choses vont se compliquer pour Numéro 23 et son président. Le CSA va découvrir l’existence d’un actionnaire russe, UTH, entré au capital de la société en 2013 avec un pacte d’actionnaire qui sera interprété comme un engagement de revente rapide à un autre repreneur. Dès lors, le CSA décide, en juin 2015, d’ouvrir une procédure de sanction à l’encontre de Numéro 23, une procédure qui va compliquer l’instruction de la cession de la chaîne à NextRadioTV.

Dans sa décision du 14 octobre 2015, le CSA relève « que les stipulations de ce pacte, conclu entre l’actionnaire majoritaire et UTH au cours de la période d’interdiction de changement de contrôle de deux ans et demi sur laquelle la société s’était engagée dans sa convention, visaient à une cession rapide de son capital. Cette opération a été dissimulée au Conseil malgré plusieurs relances de sa part, le pacte n’ayant été finalement reçu que le 25 mai 2015. »

Surtout, le Conseil considère que l’actionnaire majoritaire de Numéro 23 a « cherché avant tout à valoriser à son profit l’autorisation obtenue, dans la perspective d’une cession rapide » et poursuit  une « telle démarche était constitutive d’un abus de droit entaché de fraude, en contradiction avec la finalité poursuivie par le législateur. »

Le CSA propose toutefois une porte de sortie pour Numéro 23, en laissant à son actionnaire jusqu’au 30 juin 2016 pour renoncer au pacte d’actionnaire et à la cession qu’il entraine. Pascal Houzelot, qui envisage d’utiliser tous les recours à sa disposition pour contrer la décision du CSA, dispose donc d’une fenêtre de huit mois pour trouver des soutiens afin de reconfigurer son périmètre juridique et consolider son activité sur le plan financier, afin d’envisager son éventuelle poursuite. Alain Weill, le dynamique patron de NextRadioTV ne devrait pas le laisser sans solution.

Si le CSA, avec cette décision, prend une revanche, réaffirme son autorité et son indépendance, la façon dont il va assurer son suivi sera très observée par les différents acteurs du paysage audiovisuel.

Présidentielle 2017 : faire entendre la voix des entrepreneurs

2017 est l’année de l’élection présidentielle puis des élections législatives qui se dérouleront dans la foulée. En quelques semaines, les décideurs politiques français auront été renouvelés, ou certains d’entre eux confirmés. Après les élections départementales de 2014, puis régionales de 2015, la France politique aura une nouvelle physionomie. Le prochain numéro des Cahiers Experts de Sountsou, à paraître le 8 octobre, vous donne des clés afin de faire entendre votre voix à l’occasion de ces élections. 

La préparation des programmes électoraux par les différentes équipes de campagne est un moment idéal pour que les entreprises apportent leur contribution et partagent leurs attentes.

Les nouveaux rythmes politiques ont fait quasiment disparaître « l’état de grâce », cet instant particulier, après l’élection, où les élus bénéficient d’un capital confiance important de la part de nos concitoyens. Désormais, les revendications réapparaissent rapidement et les nouveaux élus ne bénéficient plus de temps pour s’adapter à leurs nouveaux habits et aux ors de la république : il leur est demandé d’agir vite et bien, en respect, si possible, des engagements pris pendant la campagne électorale. Si les Français apparaissent souvent réfractaires à toute réforme, dès lors qu’elle est susceptible de les toucher directement, ils semblent également plus pragmatiques et prêts à accepter des remises en question.

Nos 10 conseils, très opérationnels et pratiques, vous aideront à participer au débat national qui se prépare et à faire entendre la voix des entrepreneurs et du monde de l’économie.

Les chefs d’entreprise restent méfiants à l’égard du politique qu’ils jugent avec sévérité. Néanmoins, le silence et la passivité ne sont pas des solutions. Au contraire, il est nécessaire que de plus en plus de dirigeants prennent la parole et fassent des propositions, issues du monde de l’entreprise, pour que les réformes permettent à celle-ci de trouver la place qu’elle mérite dans le pays.

L’approche que nous vous proposons pourra être utilisée, au-delà des élections à venir, pour vos initiatives en relations institutionnelles. Elle vous donne des bases solides à partir desquelles vous serez en mesure d’initier un véritable travail en gestion de votre influence.

Nos 10 pistes d’actions développées dans ce nouveau numéro de notre collection Les Cahiers Experts sont simples à mettre en œuvre, elles peuvent permettre d’engager quelques réformes clés pour le monde de l’économie ou votre entreprise.

Alors, réservez dès à présent votre exemplaire ici. Nous vous l’offrons.