L’actu

Natacha Polony lauréate du Prix Edgar Faure

Mardi 25 novembre avait lieu au Palais M à Paris la remise du Prix Edgar Faure 2014 du livre politique. Un prix prestigieux créé il y a huit ans par le petit fils du Président Faure, Rodolphe Oppenheimer.

Crédits photos : Paul R. Cloud (@D.D)

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L’ensemble du jury (dont Mathieu Quétel, président de Sountsou) s’est réuni ce mardi soir, sous la présidence d’Isabelle Debré, vice-présidente du Sénat, afin de délibérer au cours d’échanges animés autour des 10 lauréats de cette cuvée 2014 du Prix Edgar Faure. C’est après un seul tour de vote à bulletins secrets que Natacha Polony a été déclarée lauréate 2014 pour son ouvrage « Ce pays qu’on abat » aux éditions Plon.

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Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI a prononcé un discours d’ouverture fort au cours duquel il a rappelé les valeurs de la République si bien incarnées par Edgar Faure. Visiblement émue et touchée Natacha Polony est montée sur scène pour recevoir son Prix des mains d’Olivier Dassault, Député de l’Oise, le sculpteur Kasper, créateur du trophée du Prix Edgar Faure ainsi que de Rodolphe Oppenheimer, Président du Prix.

Le prix des internautes Le Regard d’Edgar a quant à lui récompensé Jean-Christophe Buisson pour « Assassinés » paru aux éditions Perrin.

Grands comptes et PME, Trop dur !

Sountsou - Affaires Publiques, lobbying et relations institutionnelles

Les grand comptes boudent les PME. Grandes entreprises, collectivités locales ou Etat, tous ont du mal à passer commande auprès des PME. La commande publique s’élève chaque année à 200 milliards d’Euros, l’enjeu est donc de taille…

Depuis deux ans, l’Etat incite ses acheteurs à faire preuve d’audace et à faire confiance aux PME dans la commande publique. Un guide à destination des acheteurs a même été rédigé afin de faire preuve de pédagogie, des réunion thématiques sont organisées autour d’acheteurs publics et de PME…

Mais les règles des marchés publics, complexes, ne facilitent pas la tâche des PME. Il est par exemple impossible de favoriser une PME parce qu’elle est française. Du moins, en apparence… D’abord l’Europe a édicté de nouvelles règles qui doivent faciliter l’accès des PME aux marchés publics : le chiffre d’affaires exigé pour concourir à un marché ne peut plus être supérieur au double de la valeur du marché et les formalités administratives ont également été simplifiées. Il est également possible de « jouer avec les règles » mais cela doit se faire au moment de la conception de l’appel d’offres par le biais de l’alotissement par exemple.

Tout cela reste toutefois très complexe et assez déconnecté de la réalité des PME. Mais, la commande publique ne représente qu’une partie du chiffre d’affaires qui échappent encore trop souvent aux PME. Les grands acheteurs privés sont également frileux et demandent tellement de garantie que leurs marchés restent trop souvent encore inaccessibles aux PME

Un prochain Cahier Expert donnera quelques pistes concrètes pour se faire connaître des grands comptes publics.

Qui sera le lauréat du Prix Edgar Faure 2014 ?

Mardi 25 novembre, le Prix de littérature politique Edgar Faure sera remis pour la huitième année à l’un des dix auteurs de la sélection 2014.

Les lauréats depuis 2007

Appoline de Malherbe fut la première lauréate pour son ouvrage « Politique cherche audimat, désespérément ». Bruno Le Maire lui a succédé en 2008 avec « Des hommes d’Etat », puis Mathieu Laine et son ouvrage « Post politique ». En 2010, le rappeur Abd Al Malik fut le choix aussi inattendu qu’audacieux du Jury du Prix Edgar Faure pour son ouvrage « La guerre des banlieues n’aura pas lieu ». Fabien Lecoeuvre et Florence Drory furent récompensés en 2011 pour leur livre sur François Mitterrand suivi l’année suivante par l’ouvrage de Samir Tounsi « Les solitaires de la République. Quand le pouvoir vous lâche ». En 2013, un Prix « prémonitoire » pour les auteurs de l’ouvrage « Manuel Valls : les secrets d’un destin », Jacques Hennin et Gilles Verdez. Depuis l’an dernier, un second Prix est descerné « Le regard d’Edgar ». Les premiers lauréats de ce Prix des lecteurs, Carole Barjon et Bruno Jeudy ont signé « Le coup monté ».

La sélection 2014

Les 10 ouvrages de la cuvée 2014 ne facilitent pas la tâche du Jury. De jeunes auteurs côtoient de vieux routiers du livre politique, de l’auto-biographie à la biographie en passant par l’essai politico-philosophique et même l’ouvrage quasi-policier, tous les genres autour de la littérature politique sont représentés. Natacha Polony propose un voyage dans l’actualité politique avec « Ce pays qu’on abat » une sélection de ses chroniques de blog et du Figaro publiées depuis 2009. Christine Clerc nous invite plutôt au voyage au coeur des tourments intérieurs du Général de Gaulle dans « Tout est fichu » quand Emna Belhaj Yahia propose un témoignage poignant sur la révolution tunisienne et ses contradictions. Cécile Amar livre les débuts d’un quinquennat chaotique avec « Jusqu’ici tout va mal » alors que Jean-Christophe Buisson nous propose un voyage historique meurtrier et palpitant avec « Assassinés ». Henri Weiss fait le pari du roman d’espionnage pour revenir sur les événement de 1968 avec « Mission secrète au Tchad ». Nous plongeons dans l’histoire personnelle des deux candidates aux élections municipales de 2014 à Paris avec Marie-Ève Malouines et son ouvrage « Paris de femmes ». « Heureux comme un socialiste en France » de Philippe Alexandre et Béatrix de l’Aulnoit décrypte les stratégies du PS notamment dans les collectivités locales. Lydia Guirous, jeune femme politique engagée au Centre, livre avec « Allah est grand, la République aussi » un écrit original entre biographie et manifeste. Enfin, Nicolas Baverez nous propose une politique fiction drôle mais également un peu terrifiante sur la débâcle de la France en 2040 avec son ouvrage « Lettres béninoises ».

Qui sont les membres du jury 2014 ?

L’ambition de l’Association Edgar Faure est de promouvoir un Prix à la fois moderne et prestigieux autour d’un jury composé de personnalités issues des mondes littéraires, politiques et économiques : Isabelle Debré, Olivier Dassault, Jacques Séguela, Luc Carvounas, Alain Bauer, Sophie Joissains, Gilles Catoire, Sihem Souid, Frédéric de St-Sernin, Viviane Neiter, Gérald-Brice Viret, Bernard Granger, Jean-Philippe Pierre, David-Xavier Weiss, Frank Soloveicik, Vincent Perrin, Mathieu Quétel, fondateur de Sountsou ainsi que le Président et créateur du Prix, Rodolphe Oppenheimer, petit fils d’Edgar Faure (lire notre article sur le livre récemment publié par Rodolphe Oppenheimer).

Un Jury qui aura fort à faire pour départager une sélection d’auteurs et d’ouvrages de grande qualité. Verdict, le mardi 25 novembre en soirée au Palais Maillot – Palais des Congrès de Paris.

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CGPME, UPA et MEDEF en campagne !

« Trop c’est trop » disent-ils, les patrons n’en peuvent plus et entendent bien le faire savoir lors de la semaine de mobilisation qu’ils organisent du 1er au 5 décembre.

Si le MEDEF souhaite maintenir une démarche « traditionnelle » de lobbying relationnel et d’annonces publiques tonitruantes et provocatrices (parfois) de son président, la CGPME opte quant à elle pour l’action de terrain et le lobbying de rue ! Elle invite ses adhérents à se mobiliser le 1er décembre à 10 heures et à « descendre dans la rue lors de deux rassemblements qui se dérouleront simultanément à Paris (départ du 12ème arrondissement, Place Félix Eboué pour se rendre à Bercy devant le Ministère de l’Économie) et à Toulouse ».

Afin de mobiliser au mieux ses troupes la CGPME a lancé l‘opération « PME / TPE cadenASSEZ, libérez nos entreprises ! ». Elle souhaite, par ces manifestations, montrer l’exaspération et les difficultés des chefs d’entreprise de PME et de TPE face au compte pénibilité jugé ingérable, aux transmissions d’entreprise que les récentes réformes menacent de rendre moins sûres juridiquement et plus complexes, le Code du travail incompréhensible, les cotisations sociales sur les dividendes etc.

CGPME, MEDEF et UPA espèrent grâce à cette semaine d’action faire mieux comprendre « la gravité de la situation, convaincre qu’il existe des solutions pour retrouver croissance et emploi ».

Il s’agit d’un risque pour la CGPME. En effet, les patrons n’ont pas la culture de la manifestation et elle ne se donne que peu de temps pour mobiliser ses adhérents. Pour le président sortant de la Confédération, Jean-François Roubaud, une occasion également d’une dernière opération d’ampleur avant de quitter son poste au début de l’année 2015. Surtout, la CGPME relaie ainsi une exaspération réelle et palpable de ses troupes qui sont exaspérées par les tracasseries administratives, les lourdeurs fiscales et le manque de reconnaissance des TPE et PME par les gouvernants.

La CGPME a mis en place un compte Twitter, un compte Facebook ainsi qu’un kit complet de mobilisation des chefs d’entreprise.

Numérique : la France doit accélérer

Il y a quelques mois le gouvernement a commandé à Philippe Lemoine, entrepreneur, président du Forum d’Action Modernités et président de la Fondation internet nouvelle génération (Fing), un rapport sur la transformation numérique de l’économie française. 

La semaine dernière, Philippe Lemoine a remis son rapport et ses préconisations à quatre Ministres : Emmanuel Macron, Marylise Lebranchu, Thierry Mandon et Axelle Lemaire. C’est dire si cette mutation numérique semble être prise au sérieux par le gouvernement.

Dans son rapport, Philippe Lemoine appelle à ne pas craindre le numérique, il invite au contraire les pouvoirs publics et les entreprises à le saisir comme une chance pour la France. Côté gouvernement, il incite les décideurs politiques à faire preuve d’ambition et de volontarisme dans leur stratégie numérique et à poser un encadrement clair des multinationales étrangères qui devront être régulées.

Il souligne une réalité froide mais bien réelle : sur les 100 premières entreprises américaines, 63 n’existaient pas il y a 30 ans. En France, on en compte une seule : Free. C’est dire le retard de la France dans la dynamique numérique. Notre pays semble passer à côté d’une formidable occasion de créer de la valeurs.

Le rapport propose neuf projets pour la France dans des secteurs qualifiés de « stratégiques » : une automobile connectée, une solution de paiement anonyme sécurisée, une librairie du futur, un système de suivi personnel de sa consommation d’énergie… Des projets concrets dont les acteurs ont déjà été identifiés et qui, pour certains, sont déjà initiés.

53 mesures transverses sont également décrites dont la création d’un réseaux social usagers-administrations. Enfin, 118 recommandations de plus long terme invitent à poser un véritable plan de déploiement numérique pour la France voire l’Europe.

Vous pouvez consulter le Rapport Lemoine et participer à des échanges en ligne en cliquant ici.

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