L’actu

CGPME, UPA et MEDEF en campagne !

« Trop c’est trop » disent-ils, les patrons n’en peuvent plus et entendent bien le faire savoir lors de la semaine de mobilisation qu’ils organisent du 1er au 5 décembre.

Si le MEDEF souhaite maintenir une démarche « traditionnelle » de lobbying relationnel et d’annonces publiques tonitruantes et provocatrices (parfois) de son président, la CGPME opte quant à elle pour l’action de terrain et le lobbying de rue ! Elle invite ses adhérents à se mobiliser le 1er décembre à 10 heures et à « descendre dans la rue lors de deux rassemblements qui se dérouleront simultanément à Paris (départ du 12ème arrondissement, Place Félix Eboué pour se rendre à Bercy devant le Ministère de l’Économie) et à Toulouse ».

Afin de mobiliser au mieux ses troupes la CGPME a lancé l‘opération « PME / TPE cadenASSEZ, libérez nos entreprises ! ». Elle souhaite, par ces manifestations, montrer l’exaspération et les difficultés des chefs d’entreprise de PME et de TPE face au compte pénibilité jugé ingérable, aux transmissions d’entreprise que les récentes réformes menacent de rendre moins sûres juridiquement et plus complexes, le Code du travail incompréhensible, les cotisations sociales sur les dividendes etc.

CGPME, MEDEF et UPA espèrent grâce à cette semaine d’action faire mieux comprendre « la gravité de la situation, convaincre qu’il existe des solutions pour retrouver croissance et emploi ».

Il s’agit d’un risque pour la CGPME. En effet, les patrons n’ont pas la culture de la manifestation et elle ne se donne que peu de temps pour mobiliser ses adhérents. Pour le président sortant de la Confédération, Jean-François Roubaud, une occasion également d’une dernière opération d’ampleur avant de quitter son poste au début de l’année 2015. Surtout, la CGPME relaie ainsi une exaspération réelle et palpable de ses troupes qui sont exaspérées par les tracasseries administratives, les lourdeurs fiscales et le manque de reconnaissance des TPE et PME par les gouvernants.

La CGPME a mis en place un compte Twitter, un compte Facebook ainsi qu’un kit complet de mobilisation des chefs d’entreprise.

Numérique : la France doit accélérer

Il y a quelques mois le gouvernement a commandé à Philippe Lemoine, entrepreneur, président du Forum d’Action Modernités et président de la Fondation internet nouvelle génération (Fing), un rapport sur la transformation numérique de l’économie française. 

La semaine dernière, Philippe Lemoine a remis son rapport et ses préconisations à quatre Ministres : Emmanuel Macron, Marylise Lebranchu, Thierry Mandon et Axelle Lemaire. C’est dire si cette mutation numérique semble être prise au sérieux par le gouvernement.

Dans son rapport, Philippe Lemoine appelle à ne pas craindre le numérique, il invite au contraire les pouvoirs publics et les entreprises à le saisir comme une chance pour la France. Côté gouvernement, il incite les décideurs politiques à faire preuve d’ambition et de volontarisme dans leur stratégie numérique et à poser un encadrement clair des multinationales étrangères qui devront être régulées.

Il souligne une réalité froide mais bien réelle : sur les 100 premières entreprises américaines, 63 n’existaient pas il y a 30 ans. En France, on en compte une seule : Free. C’est dire le retard de la France dans la dynamique numérique. Notre pays semble passer à côté d’une formidable occasion de créer de la valeurs.

Le rapport propose neuf projets pour la France dans des secteurs qualifiés de « stratégiques » : une automobile connectée, une solution de paiement anonyme sécurisée, une librairie du futur, un système de suivi personnel de sa consommation d’énergie… Des projets concrets dont les acteurs ont déjà été identifiés et qui, pour certains, sont déjà initiés.

53 mesures transverses sont également décrites dont la création d’un réseaux social usagers-administrations. Enfin, 118 recommandations de plus long terme invitent à poser un véritable plan de déploiement numérique pour la France voire l’Europe.

Vous pouvez consulter le Rapport Lemoine et participer à des échanges en ligne en cliquant ici.

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Concentration : Et les PME de l’audiovisuel ?

Selon Les Échos, Emmanuel Macron envisagerait de revoir les règles anticoncentration dans les médias. L’objectif serait d’alléger le dispositif afin de permettre aux groupes de se développer. Problème : rien ne semble prévu pour accompagner les PME de l’audiovisuel…

De quoi s’agit-il ?

La loi de 1986 sur la communication audiovisuelle, souvent amendée depuis, pose notamment des règles anticoncentration pour le paysage radiophonique et télévisuel français. Parmi celles-ci, l’impossibilité pour un éditeur de télévision de détenir plus de 7 chaînes nationales hertziennes. Un groupe ne peut détenir plus de 49% d’une chaîne hertzienne dont l’audience dépasse 8%. D’autres dispositions interdisent à des acteurs de cumuler des situations dans la presse, la radio et la télévision.

Pourquoi une évolution du dispositif ?

Il s’agit d’une demande récurrente de certains groupes qui revendiquent un besoin de se concentrer ou de créer de la valeur au sein de leur périmètre, en réglant par exemple la question des 49%… Le PDG de TF1, Nonce Paolini a adressé en juillet dernier une lettre enflammée au gouvernement demandant instamment des changements dans la Loi qui l’empêcherait de développer son groupe dans de bonnes conditions. Dans la radio, c’est le CSA qui a réglé le sujet en décembre 2013, à la barbe du Parlement, en changeant la méthode de calcul du plafond de concentration, ce qui a permis aux groupes nationaux de perdre environ 20% de leur couverture de population… Et de ne plus être concernés par les plafonds.

Quel est le problème ?

Rien de choquant à faire évoluer les règles anticoncentration dans l’audiovisuel. En effet, les acteurs doivent faire face à l’arrivée décomplexée et massive de nouveaux concurrents via le numérique qui ne sont soumis à aucune régulation. Les règles de la concurrence sont donc déséquilibrées, c’est une évidence. Ce qui est problématique dans la démarche du gouvernement telle qu’elle est présentée par la presse c’est que si les demandes des grands groupes sont prises en considération, tout un pan de l’audiovisuel français semble être ignoré : les PME radios et télévisions… Pourtant, celles-ci ont également besoin de se développer dans de bonnes conditions, voire de rattraper un retard pris dans l’attribution des fréquences hertziennes notamment dans la FM. Le gouvernement prend le risque en desserrant les règles de concentration de déstabiliser un secteur de PME déjà fragilisé et d’accroître leur déséquilibre concurrentiel à la fois vis à vis de leurs concurrents hertziens mais également dans le numérique. Or, les PME sont des acteurs dynamiques de la radio et de la télévision en France, elles emploient 2500 personnes et surtout réalisent des audiences phénoménales !

Que faire ?

Le gouvernement serait donc bien inspiré de prendre également en considération le secteur des PME de l’audiovisuel s’il devait faire évoluer les règles de concentration. Donner plus de marge à des groupes comme TF1 et Canal imposerait d’en donner également plus aux PME. Une piste parmi d’autres : réviser l’article de la loi sur le « juste équilibre » en le précisant et en fléchant clairement le chemin du CSA pour les futures attributions de fréquences FM…

Mathieu Quétel, président de Sountsou Affaires-Publiques

Prix Edgar Faure 2014, le 25 novembre

Le mardi 25 novembre, l’Association Edgar Faure décernera le Prix de littérature politique Edgar Faure pour la huitième année au Palais M.

Députés, sénateurs, dirigeants d’entreprises et journalistes feront partie du jury qui décernera le prix à l’écrivain politique de l’année. Cet événement, initiative de Rodolphe Oppenheimer, petits fils d’Edgar Faure, a pour vocation de distinguer les auteurs et les éditeurs qui investissent le champ de la littérature politique.

Soucieux de perpétuer la mémoire du Président Edgar Faure, le Prix de Littérature Politique Edgar Faure a été imaginé pour se remémorer la pensée du Président en formant un jury éclectique au-dessus des clivages politiques. Visionnaire, tant sur le plan politique que sur le plan artistique, Edgar Faure aimait les arts qui constituaient des pans importants de sa vie : Ecrivain, Auteur de romans policier, Auteur Compositeur-Poète, Académicien, Avocat, Ministre, Président du Conseil.

L’ambition de l’Association Edgar Faure est de promouvoir un Prix à la fois moderne et prestigieux autour d’un jury composé de personnalités issues des mondes littéraires, politiques et économiques : Isabelle Debré, Olivier Dassault, Jacques Séguela, Luc Carvounas, Alain Bauer, Sophie Joissains, Gilles Catoire, Sihem Souid, Frédéric de St-Sernin, Viviane Neiter, Gérald-Brice Viret, Bernard Granger, Jean-Philippe Pierre, David-Xavier Weiss, Frank Soloveicik, Vincent Perrin, Mathieu Quétel, fondateur de Sountsou ainsi que le Président et créateur du Prix, Rodolphe Oppenheimer, petit fils d’Edgar Faure (lire notre article sur le livre récemment publié par Rodolphe Oppenheimer).

Nous reviendrons d’ici le 25 novembre sur les livres sélectionnés pour ce cru 2014.

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L’Art du lobbying selon Mathieu Quétel

La Lettre Pro de la Radio publie dans son numéro de novembre une pleine page sur Sountsou. Titré « l’Art de la guerre selon Mathieu Quétel » et signé Jean-Charles Verhaeghe, l’article revient sur le parcours du fondateur de Sountsou et sur la création de l’agence.

Avec Sountsou, Mathieu Quétel s’offre une nouvelle aventure sur mesure. Sountsou ? C’est une agence de relations institutionnelles qui fait la synthèse entre toutes les passions de l’ex-bouillonnant dirigeant du groupe 1981. La politique, l’entreprise, le média : désormais expert indépendant, il entend continuer de les marier au service de ses clients.

 

L'Art de la guerre est son livre de chevet depuis sa prime jeunesse. Alors il ne faut pas trop l'agacer.

L’Art de la guerre est son livre de chevet depuis sa prime jeunesse. Alors il ne faut pas trop l’agacer.
Qui connaît l’autre et se connaît lui-même peut livrer cent batailles sans jamais être en péril. Qui ne connaît pas l’autre mais se connaît lui-même, pour chaque victoire, connaîtra une défaite. Qui ne connaît ni l’autre ni lui-même perdra inéluctablement toutes les batailles.” Sun Tzu fut, selon toute vraisemblance un grand général chinois du VIe siècle avant J.-C., qui rédigea l’un des tout premiers traités de méthode et de stratégie militaire. Traité qu’un jeune lycéen du nom de Mathieu Quétel allait découvrir avec fascination quelque 26 siècles plus tard. Et garder en tête toute sa vie, jusqu’à donner son nom à son cabinet-conseil en affaires publiques. 
LA POLITIQUE ET LA RADIO
Le parcours de Mathieu Quétel est plutôt atypique dans le petit monde de la radio indépendante. Patron de FUGUE FM en 1993, il est nommé vice-président du SIRTI* en 1995 (et il l’est toujours). Sa radio est rachetée en 1998, il la quitte deux années plus tard et devient conseiller municipal de la ville de Compiègne en 2001, puis conseiller régional de Picardie en novembre de la même année. Il rejoint en 2004 le premier groupe radio indépendant de France, le Groupe Start, où Jean-Éric Valli le nomme délégué général. En 2009, le voilà directeur général du groupe, qui deviendra successivement Sud Radio Groupe puis enfin Groupe 1981.Entre-temps, il aura également fondé l’une des premières web-agencies de France, Inovagora, en 2000.“Sountsou me permet de réunir toutes mes expériences en une seule proposition. De mettre toutes mes passions, l’entreprise, la politique et le média au service d’un seul projet.” Cabinet de relations institutionnelles, de lobbying, de conseils stratégiques, Sountsou fait la synthèse.
MÉRITEZ DE NOUVELLES FRÉQUENCES !

Les affaires publiques en mode 3.0, c'est ce que propose désormais Mathieu Quétel.

Les affaires publiques en mode 3.0, c’est ce que propose désormais Mathieu Quétel.

Concrètement ? “Il faut arrêter de penser que pour réussir, un entrepreneur doit avoir le bras long. C’est la conception du lobbying de papa : le réseautage, le carnet d’adresses, les passe-droits… Non : aujourd’hui, dans un cadre réglementaire souvent dépassé par les usages qui évoluent à grande vitesse, souvent figé là où il faudrait pouvoir anticiper et créer, les chefs d’entreprise ont tout à gagner à travailler avec les élus. Ont tout à gagner à les interpeller, à les engager à leurs côtés. De nouvelles générations d’élus sont aujourd’hui très ouvertes à l’entreprise et à la compréhension de leurs enjeux… pourvu qu’on les sensibilise !”Et c’est précisément ce que se propose de faire Mathieu Quétel au service de ses clients. “Beaucoup de patrons de PME pris dans le quotidien se disent que ça ne sert à rien d’aller frapper aux portes, d’aller plaider leur cause, d’aller chercher des soutiens. Dommage : pendant qu’eux ne le font pas, d’autres y vont et obtiennent !”Poser une stratégie institutionnelle, identifier les interlocuteurs à sensibiliser pour défendre tel ou tel sujet, écrire les éléments de langage et les verbatim. Voilà ce que peut proposer Mathieu Quétel à ses clients. Typiquement, dans le monde de la radio, ce sera, par exemple, d’aider un opérateur à présenter un argumentaire solide pour l’obtention de nouvelles fréquences. “Je peux aider ces opérateurs à construire des actions qui vont les rendre visibles et surtout compréhensibles sur le plan institutionnel.”  Mine de rien, c’est tout bonnement fondamental. Il s’agit juste de prouver que vous méritez de nouvelles fréquences.Ceux qui connaissent déjà le personnage n’en douteront pas : il ne lâche pas facilement l’affaire. Pour gagner du temps, il vaut mieux l’écouter.

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