L’actu

La santé, enjeu national majeur, 1ère préoccupation des Français, jusqu’ici absente du débat public

Il est assez frappant de relever que quasiment tous les micros-trottoirs et interviews de personnes mobilisées lors de la journée du 10 septembre, évoquaient les difficultés à accéder aux soins. Est-ce un hasard ?

En fait, depuis des années les grands enjeux de santé publique sont évités par les gouvernements successifs. Nos gouvernants font « comme si » la transition démographique n’existait pas vraiment, l’explosion des maladies chroniques ne serait pas un sujet, la désertification médicale n’aurait aucun impact sur la vie quotidienne de nos concitoyens…

Ils concentrent leurs efforts sur le déficit et le coût abyssal de notre organisation des soins, sans jamais envisager d’engager les réformes qu’ils exigent.

Au lieu de miser sur l’efficience, de travailler à lier les énergies humaines, financières des établissements, quel que soit leur statut, on s’ingénie à créer des clivages, à refuser de réformer ce qui doit l’être et à réduire les budgets dévolus à ceux qui ont fait la preuve de leur efficience dans les grands enjeux de santé publique : l’ambulatoire, le domicile, la filière d’aval, mais également la rénovation des établissements sanitaires ou des Ehpad, la médicalisation de ces derniers…

Une approche dogmatique a peu à peu remplacé des décisions d’efficacité et de développement d’une offre de soins qualitative. On accumule les déficits, on ne corrige jamais les dysfonctionnements, mais on finance toujours moins le secteur privé, probablement jugé coupable de s’adapter, d’être souple et d’innover.

Les réformes de financement de la psychiatrie, de la filière des soins médicaux et de réadaptation, et celle à venir, de l’hospitalisation à domicile, enchaînent les réductions de financement des établissements actifs et efficients, elles encouragent les fermetures de lits, quand elles ne les financent pas ! Que dire des campagnes tarifaires qui empilent les sous-financements d’un secteur qui aurait pourtant besoin d’une vision stratégique au lieu d’économies de bouts de ficelle, pilotées par une administration sans réel pilotage politique ?

Le résultat est catastrophique.

On affaiblit notre offre de soins, on refuse d’armer financièrement les acteurs des Ehpad pour affronter la transition démographique, on aggrave imperceptiblement la désertification médicale. 

Or, l’enjeu est désormais démocratique. Cette approche inefficace fait de la santé la première préoccupation des Français, devant le pouvoir d’achat et la sécurité, elle nourrit la colère de ceux qui sont éloignés des grands centres, elle nourrit les votes extrêmes.

Notre offre de santé publique au sens large doit bénéficier de l’attention qu’elle exige. Les enjeux sanitaires et médico-sociaux que nous devons affronter imposent une véritable mobilisation générale, une reprise en main politique, au service d’abord de l’intérêt général. 

Mathieu Quétel

Président fondateur de Sountsou – Affaires Publiques

Évitons de faire du monde économique la variable d’ajustement de nos lâchetés collectives !

Le long débat autour du vote de confiance qui a fait chuter le Premier ministre ce lundi 8 septembre ne peut que nous inquiéter.

Aucun des orateurs ne nous a proposé une vision pour l’avenir de la France, ni même la prise en compte des grands enjeux qui sont les nôtres : les défis des transitions démographique ou écologique, ceux de la réindustrialisation, de la géopolitique, de la santé, du pouvoir d’achat ou encore de la réforme en profondeur de nos services publics.

Nous avons assisté à une litanie d’accusations, parfois d’insultes personnelles ou de recherche du chaos politique. Nous avons assisté parfois à une négation surréaliste de notre situation budgétaire.

Après la chute de François Bayrou, prévisible et donc prévue par certains, de vraies-fausses festivités de rue ont même été organisées ici ou là, comme pour signer cette recherche effrénée de « tohu-bohu ».

Dans quelques heures ou jours, le président de la République désignera un nouveau Premier ministre. Celui-ci ou celle-ci sera contraint par un nouveau risque de censure qui nous conduirait directement vers une crise politique encore plus profonde. 

Dès lors, la recherche de compromis sera priorisée et il est très probable que les entreprises constitueront, une fois de plus, une variable d’ajustement bien pratique. Ainsi, nous poursuivrons cette chimère française qui consiste à faire croire à nos concitoyens que l’argent est magique, que l’on peut travailler moins, tout en gagnant plus, que l’on peut consacrer toujours plus de parts de PIB à des services publics dysfonctionnels mais que l’on refuse de réformer… 

Nous amplifierons encore la destruction progressive mais inéluctable de notre si précieux modèle français qui repose sur la solidarité et la fraternité. À force de refuser de voir que le monde change, d’accepter que nous n’ayons plus les moyens d’opérer des choix prioritaires, nous avançons droit dans le mur.

Nous sommes tous coupables : citoyens contradictoires dans leurs attentes, gouvernants peu courageux et qui privilégient la communication au travail, mais également entrepreneurs et dirigeants de fédérations professionnelles dont certains se sont installés dans un consensus mou et une vision de court terme. Ils ont cru, sincèrement, que le politique les comprendrait naturellement. Ce n’est pas le cas. La politique est aussi une affaire de rapport de force. Celui-ci doit être assumé.

Or, il est des silences coupables.

D’ici 2027, nous ne pouvons-nous résoudre à subir encore et encore cette procrastination politique. Nous devons saisir ce « moment » politique comme une opportunité.

Le temps est venu à la mobilisation du monde économique. Il doit porter des propositions fortes, s’investir dans le débat public, revendiquer la place qui est la sienne : générateur de richesse, d’emplois, d’innovations, et désormais d’espoir.

Mathieu Quétel

Président fondateur de Sountsou – Affaires Publiques

Et si nous replacions le citoyen au centre des politiques publiques ?

Salarié, contribuable, usager, entrepreneur… derrière les innombrables terminologies possibles, se cachent un citoyen et une personne. On ne sait trop par quel sortilège, nos gouvernants les ont littéralement zappés.

Cette lamentable rentrée politique, totalement déconnectée de nos enjeux collectifs, laisse pantois. 

Elle appelle d’ores et déjà à un sursaut de responsabilité de nos élus.

Ces dernières années, les politiques publiques ont empilé les normes et obligations diverses. Elles étaient certes empreintes de bons sentiments, renforcés par la conviction, sans doute sincère, d’apporter des réponses aux enjeux incontournables de notre époque, tels que la transition écologique. C’est ainsi que sont apparues les ZFE, la fin du moteur thermique, les « passoires thermiques » et autres politiques de réemploi, imposés sans réel débat…

Cette accumulation de lois, votées le plus souvent sans étude d’impact, mais sur le fondement d’idées reçues et de dogmes, se sont littéralement fracassées, quand elles sont effectivement entrées en vigueur, sur la capacité des Français à les appliquer dans leur vie quotidienne.

Elles s’ajoutaient aux dysfonctionnements de nos services publics, à l’explosion de notre dette, et des contraintes diverses subies par nos concitoyens. Au cours des dernières semaines, en plus des incertitudes liées à la géopolitique, nous avons été abreuvés quotidiennement d’idées diverses, dont l’objectif était de nous culpabiliser et de nous préparer à un budget nécessairement difficile, mais qui ne prévoyait aucune mesure de réforme. « Payez toujours plus, nourrissez de vos efforts la machine étatique et laissez-nous gouverner », semblaient dire nos gouvernants. 

Imagine-t-on la réaction d’un Français qui a financé pendant vingt ans sa maison, et qui se réveille un matin en apprenant par la radio ou le journal qu’elle s’est transformée en « passoire thermique » ?

Que dire de cette voiture diesel qu’on l’a incité à acheter pendant des années et qui le classe désormais dans le camps des « pollueurs » et des « beaufs » ?

Ose-t-il émettre une critique qu’il est désigné comme un « trumpiste », qui ne comprend rien à rien et qui n’est qu’un « climato-sceptique »…

Quand on ne s’attaque pas aux Français des campagnes, on s’attaque aux « riches », sans trop préciser de qui on parle, ou aux malades chroniques, ou encore aux pharmaciens, aux « boomers », aux jeunes, aux supposés profiteurs des aides sociales… Nos gouvernants, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition, semblent tous frappés des mêmes facilités qui consistent à désigner des boucs-émissaires, à cliver, à segmenter l’opinion. Ce faisant, en toute irresponsabilité, ils hystérisent le débat, montent les Français les uns contre les autres, au lieu de leur proposer un accompagnement apaisé de leur vie quotidienne.

Les Français seraient « ingouvernables ». L’État semble convaincu qu’il doit s’immiscer dans le moindre interstice de leurs vies.

Et s’ils étaient simplement, quels que soient leur catégorie socio-professionnelle, leur statut, leur niveau de richesse, à la recherche d’une vie professionnelle et privée, telle qu’ils l’ont choisie ? 

Le rôle de nos élus est d’apporter des réponses concrètes et perceptibles face aux déserts médicaux, aux enjeux des transitions écologique et démographique, d’emplois, d’éducation, de sécurité… Au-lieu de cela, ils choisissent de se concentrer sur l’échéance de 2027, ils aggravent les fractures de notre société, ils refusent de réfléchir à un véritable programme de transformation et de réformes, dont la France a tant besoin.

Les Français comprennent bien que l’agitation politique actuelle, ne s’inscrit pas dans une recherche de l’intérêt général, du bonheur de nos concitoyens et, encore moins de la prospérité de nos entreprises. Ils ressentent qu’elle est organisée par des egos boursouflés, dont le comportement pourrait bien les disqualifier pour l’élection présidentielle de 2027, dont ils rêvent jour et nuit.

Dans ce contexte, la voix des entrepreneurs a toute sa place. Il est même urgent que les acteurs économiques, contribuent plus activement à la construction de cette France de demain, au lieu de subir des politiques publiques décidées trop souvent sans eux. Le désordre politique actuel constitue vraisemblablement une opportunité historique de réformes. 

Pour se recentrer sur les citoyens, et éviter l’impasse économique, sociale et démocratique, qui nous est promise, nos élus ont besoin d’être soutenus et nourris de propositions. C’est maintenant que cela se passe ! 

Mathieu Quétel

Président de Sountsou – Affaires Publiques

Les entreprises doivent se montrer plus créatives dans leurs relations avec les décideurs publics

Il y a quelques mois, Mathieu Quétel, président de Sountsou – Affaires Publiques, publiait aux éditions Kawa « Entrepreneurs faîtes-vous entendre des politiques – Secrets du lobbying efficace ». Le point complet sur ce livre tourné vers l’opérationnel dans une interview.

Le confinement nous offre l’occasion de lire et de prendre le temps de la réflexion. Les éditions Kawa en profitent pour proposer une interview qui revient sur l’ouvrage de Mathieu Quétel. Un entretien conduit par Louise Talpe.

L’ouvrage ambitionne d’apporter des clés de compréhension et des conseils très pratiques sur les actions en direction de la sphère publique. La première partie est dédiée à des études de cas concrets, avec des exemples d’actions de lobbying, la seconde partie est un guide méthodologique. 

L’interview évoque l’actualité et la crise du Covid-19. Mathieu Quétel salue le fait que  » la crise sanitaire et économique profonde qu’elle annonce semble avoir été pleinement intégrées par le gouvernement qui a pris, très rapidement des mesures d’envergure. Cette action rapide et massive en direction du monde économique n’est que le début d’une mobilisation qui sera encore amplifiée vraisemblablement par la mise en place d’un plan de relance qui sera enclenché dès la sortie du confinement ».

Selon Mathieu Quétel, « Trop d’entrepreneurs restent adeptes du « vivons heureux, vivons cachés ». Ils rechignent également à faire entendre leur voix même lorsqu’ils sont attaqués. Les réseaux sociaux, les chaînes d’info, la floraison de fake-news. L’agressivité devenue omniprésente ne facilite pas la prise de parole. Je milite pour une prise de parole plus régulière, assumée. Néanmoins, pour être efficace elle doit reposer sur une posture de transparence et de clarté des informations transmises. J’évoque ces sujets dans mon livre. Les entreprises ou les fédérations professionnelles doivent se montrer plus créatifs dans leurs relations avec les décideurs que ce soit dans forme, le fond et les destinataires de leurs actions. Le carnet d’adresse et les relations de convivialité ne sont plus suffisants aujourd’hui. Il faut travailler dans le détail et en profondeur, se déconnecter des décideurs prémiums et investir plus fortement le lobbying territorial, la proximité.« 

L’intégralité de l’interview est à écouter ici :

Solidarité Covid-19

Sountsou – Affaires Publiques met en place une démarche de solidarité en direction du monde économique particulièrement affecté par la crise sanitaire due au Covid-19.

En cette période de crise sanitaire d’une ampleur inédite, les entreprises ainsi que les femmes et les hommes qui les animent, sont malmenés. 

Plan de continuité d’Activité


Les circonstances actuelles nous amènent à prendre des décisions en vue d’accompagner au mieux notre clientèle. Sountsou a déclenché dès le lundi 16 mars son Plan de Continuité d’Activité afin de préserver la santé de ses collaborateurs et d’assurer la continuité de ses services opérationnels.
Nos missions se poursuivent normalement par la mise en oeuvre du télé-travail depuis le lundi 16 mars. L’ensemble de nos services sont maintenus et les consultants séniors de Sountsou restent à disposition de leurs clients aux coordonnées habituelles et avec la disponibilité et la haute qualité d’accompagnement que nous vous devons. 

Solidaires avec les entreprises et fédérations professionnelles

La solidarité entre acteurs du monde économique est essentielle et elle peut s’exercer de bien des façons.
Nous sommes conscients que certaines entreprises et fédérations professionnelles sont particulièrement impactées par cette crise sanitaire du Covid-19 d’une ampleur inédite. Nous souhaitons être à leur côté, c’est la raison pour laquelle nous mettons en place une démarche de solidarité, au-delà de données contractuelles et financières. 

Ainsi, nos consultants sont mobilisés et se tiennent à votre disposition pour des échanges téléphoniques afin de vous conseiller gracieusement sur vos enjeux. Ils s’attacheront à répondre à vos questions et à vous apporter leur expertise dans la gestion de vos problématiques institutionnelles du moment.
N’hésitez pas à contacter Dorian Caujolle. Après un premier échange, il vous mettra en relation avec un consultant sénior dans la journée. Il est joignable à l’adresse mel dorian.caujolle@sountsou.fr

Toute l’équipe de Sountsou – Affaires Publiques vous souhaite beaucoup de courage dans cette période si sensible et, surtout, prenez soin de vous et de vos proches.

Image par Gerd Altmann de Pixabay