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Catégorie : Actualités

Coup d’arrêt au blocage syndical ?

Le Premier ministre a pris une décision singulière le 30 septembre : passer outre le blocage syndical au projet d’accord sur la revalorisation des salaires des fonctionnaires. Manuel Valls reprend la main et contourne la tentative d’obstruction de syndicats, pourtant majoritaires en nombre de voix.

Le protocole sur les parcours professionnels, les carrières et le rémunérations (PPCR) est soutenu par six confédérations qui pèsent ensemble 46,7% des voix, quant les organisations qui s’y opposent représentent 48,5% des voix, il s’agit de la CGT, FO et Solidaires. Jusqu’à présent, le gouvernement faisait du respect du dialogue social l’une de ses priorités, il opère donc un virage important.

Le Premier ministre explique sa décision de passer outre l’opposition des organisations syndicales par le relatif équilibre des forces en présence entre les « pour » et les « contre », aucune majorité claire ne s’imposant. Néanmoins, les chiffres prouvent bien que les opposants à l’accord sont plus nombreux que ses partisans… Alors l’explication serait-elle ailleurs ?

Le Premier ministre souhaite avancer rapidement et ne pas bloquer l’année de négociations qui vient de s’écouler. En contournant les syndicats, il plaide que la revalorisation de tous les salaires à l’embauche des fonctionnaires pourront être revalorisés d’ici 2020, idem pour les fins de carrières. Le dispositif prévoit également différentes mesures visant à améliorer in fine les retraites des fonctionnaires et l’allongement de leur carrière.

Ce passage en force s’il a été jugé « regrettable » par la CFDT sur RTL, le mercredi 30 septembre, est néanmoins soutenu par les syndicats signataires qui estiment agir en « responsabilité ». Quant au gouvernement, on ne peut s’empêcher de voir dans cet acte de contournement une ruse politique visant à mettre les fonctionnaires de son côté à quelques mois des régionales.

Dans le même temps, Nicolas Sarkozy développait dans Les Échos, ses mesures chocs pour la fonction publique qui prévoient une baisse des effectifs, une hausse du temps de travail ainsi que la création d’un contrat de travail de cinq ans. L’ancien Président de la République n’a également jamais caché son agacement face aux « corps intermédiaires » qui bloqueraient toute possibilité de réforme.

Les propositions de l’ancien-président dans le domaine du droit du travail visent, notamment, à contourner les organisations syndicales. En cas de blocage, il envisage que les salariés aient le dernier mot grâce au recours au « référendum à majorité simple » avec impossibilité de remise en cause du vote devant les tribunaux. Seconde proposition, l’élection des délégués syndicaux directement par les salariés. L’idée est d’ouvrir largement l’accès aux élections du personnel à tous. Il va plus loin en proposant la suppression du seuil de 10 salariés.

En ce qui concerne le paritarisme, l’ex-chef de l’Etat suggère de les suspendre dans le régime d’assurance-chômage. Son objectif est que l’Etat supplée à l’incapacité des partenaires sociaux à gérer le trou abyssal de 35 milliards d’euros de l’Unedic. C’est encore un blocage syndical que Nicolas Sarkozy veut ici contourner : le refus des organisations d’accepter la dégressivité des allocations chômage à partir de 12 mois…

WIKIPME et Sountsou initient un partenariat

Le site WIKIPME (www.wikipme.fr) est la 1ère communauté numérique et solidaire des entrepreneurs de France, il offre un large panel de services et des ressources collaboratives aux dirigeants de TPE et PME. Sountsou – Affaires Publiques rejoint les services proposés par WIKIPME.

Cofondé par l’ancien ministre et entrepreneur Hervé Novelli associé à un pool de créateurs d’entreprises composé de Louis Le Duff, Éric Dadian, Thibault Leclerc et Aubry Hanrion, le site WIKIPME ambitionne de soutenir les dirigeants de PME et de TPE dans le fonctionnement quotidien de leur entreprise.

Organisé autour de six thématiques, « créer son entreprise », « se financer », « se développer », « recruter, se former », « maîtriser ses coûts » et « gérer ses difficultés », il regroupe des offres spécifiques d’accompagnement de vingt deux partenaires tels que Accorhotels, Group Up, Randstad, EDF Entreprises, l’Ordre des Experts Comptables, SOS Entrepreneur, ou Wolters Kluwer.

WIKIPME est un véritable centre de ressources et d’entraide pour les entrepreneurs qui peuvent, en se connectant, accéder à des services mais également à des bourses d’aide en ligne, des conseils pratiques ou encore des partages d’expériences.

Sountsou devient le référent de WIKIPME en relations institutionnelles. Le cabinet propose son interface de bilan personnalisé numérique et interactive « Diagnostic lobbying » qui permet aux membres de WIKIPME de procéder, gratuitement et en toute confidentialité à un point complet de leurs éventuels besoins en affaires publiques.

Hervé Novelli, cofondateur de WikiPME a précisé lors de la présentation de notre partenariat : « Nous souhaitons à travers WikiPME apporter des solutions pour le quotidien de l’entrepreneur, lui permettre de trouver des réponses aux questions qu’il se pose, et ce afin de le sortir de son isolement. Nous souhaitons aussi que la parole entrepreneuriale soit amplifiée. Se rapprocher de Sountsou était donc naturel afin d’intégrer un service véritablement différenciant et qui correspond à certaines préoccupations des chefs d’entreprise. »

De nombreux entrepreneurs se sentent seuls face aux questions qu’ils se posent sur de nombreux sujet de leur quotidien, je considère que WIKIPME apporte une vraie réponse avec de précieux échanges entre chefs d’entreprise. Je suis très heureux que Sountsou intègre l’offre de service de WIKIPME, ainsi nous pourrons sensibiliser les dirigeants de PME et de TPE à la démarche Affaires Publiques, qui est véritablement créatrice de valeur .

Mathieu Quétel, président de Sountsou

Lobbying : plus de salariés élus

Décidément, les initiatives se multiplient ces dernières semaines afin de rendre le monde de l’entreprise plus visible du monde politique. C’est au tour du Cercle de l’excellence RH de faire ses propositions avec l’ambition de voir plus de salariés élus au niveau local et national.

À peine 16% des parlementaires ont eu une expérience dans le monde de l’entreprise. La déconnexion du monde politique vis à vis du monde économique est donc une réalité quasi structurelle. Fort de ce constat, le think tank porte 18 propositions, relayées dans une tribune dans Les Échos signée par sept grands patrons, dont le président de Michelin, Jean-Dominique Senard.

Il souhaite garantir au salarié élu parlementaire de retrouver son emploi en entreprise à l’issue de son mandat. Un premier pas important puisqu’actuellement la loi ne garantit un retour à l’emploi qu’aux mandats de maire et d’adjoint de villes de plus de 10.000 habitants ainsi que pour les fonctions de présidents et vice-présidents des exécutifs territoriaux. Le nouveau dispositif ne serait pas applicable aux entreprises de moins de 250 salariés.

Pour les mandats de moindre importance, le collectif souhaite la création de « RTT politiques » qui permettraient aux élus de se consacrer à leur mandat en bénéficiant d’un abondement spécifique de leurs RTT.

Outre l’obligation pour les élèves des écoles d’administration de faire un long stage en entreprises afin de mieux appréhender les réalités de celles-ci, le Cercle souhaite également interdire aux élus de se représenter plus d’une fois afin de fluidifier les rotations d’élus. Une proposition particulièrement osée qui est laissée « ouverte à la discussion ».

Enfin, le Cercle propose que les fonctionnaires puissent être placés en détachement dans l’entreprise au moins une fois dans leur carrière et qu’il en soit de même pour les salariés du privé.

Ce manifeste de 18 propositions, déposé dans la perspective des débats autour de la présidentielle de 2017, est une heureuse initiative qui pourrait réconcilier le monde de l’entreprise avec celui, très fermé, du politique.

Lobbying : union patronale en Île de France

Le patronat a décidé de s’engager dans la campagne électorale en région Île de France. Le Medef, la CGPME d’île de France et la Chambre de commerce et d’Industrie, unissent leurs forces afin de présenter aux candidats aux élections régionales un « programme commun pour la croissance ».

Les élections régionales qui se dérouleront les 6 et 13 décembre 2015, constituent une excellente occasion pour les entreprises d’interpeller les candidats. La région Île de France qui représente 4% du PIB européen et le tiers du PIB Français est un enjeu important : le Conseil régional gère un budget de 5 milliards d’euros et peut agir très concrètement sur l’économie régionale, donc nationale.

Alors, les différentes organisations patronales ont publié un document d’analyses et de propositions qui ambitionne de rappeler la place de l’entreprise dans la Région, sa contribution à l’économie de l’institution régionale et propose des pistes d’amélioration. Première contribution patronale : appeler les élus à plus de sagesse dans la gestion des deniers publics que les patrons souhaiteraient voir mieux utilisés avec moins de dépenses publiques.

Les patrons parisiens souhaitent également une clarification des rôles entre le Grand Paris et les autres collectivités locales et une meilleure représentativité au sein du Conseil d’administration du Syndicat des Transports d’Ile de France, où ne siège qu’un représentant de la CCI, alors que les entreprises financent pour moitié les 9 milliards dédiés au transport.

Les patrons se montrent très critiques sur la gestion de l’apprentissage (compétence régionale) qui souffrirait d’une « suradministration », ils souhaitent notamment ne plus être obligés de dépendre d’une contribution de la Région pour lancer une formation spécifique. Ils proposent également qu’un apprenti puisse être employé par deux entreprises afin de bénéficier d’une plus grande expérience.

La désindustrialisation, l’accès des TPE-PME à la commande publique et même les questions liées aux aides à l’exportation sont également abordées dans cette plateforme de contribution qui a été remise aux candidats.

Une initiative originale et efficace qui permet aux entreprises de s’inscrire dans une démarche positive et concrète à l’égard du politique. Charge à ce dernier d’en tenir vraiment compte.

Les impôts tu baisseras…

Cette semaine est marquée par l’improbable lutte contre les impôts et taxes, les projets verts d’EDF, le plan d’ADECCO pour l’alternance …

31

Notre pays compte 117 communes de plus de 50.000 habitants. Lorsqu’on analyse les chiffres de leur fiscalité, le choc est rude : plus de 25% d’entre elles ont augmenté leurs impôts locaux cette année, soit 31 communes. 78 d’entre elles les ont maintenus au même niveau et seules 8 les ont diminué. Selon une étude réalisée par le Journal du Net, même les communes qui font le choix de maintenir ou de ne pas augmenter les impôts ne peuvent préserver leurs habitants d’une hausse puisque les départements ne sont pas forcément sages et les contribuables subiront le relèvement de la base imposable de 0,9% décidée par le Parlement.

10.000

Le groupe ADECCO vient d’annoncer le lancement du premier incubateur spécialisé dans l’alternance avec pour objectif de placer 10.000 alternants sur trois ans avec 100% de mise à l’emploi à l’issue de la période d’alternance. Le groupe entend montrer l’exemple puisqu’il s’engage à intégrer 500 jeunes en alternance, soit 1500 sur trois ans, ce qui représente 10% de son effectif. ADECCO entend également cibler des filières métiers qui sont en situation de pénurie de main d’oeuvre et celles qui représentent des métiers d’avenir. L’intérim se porte bien en ce moment puisque, selon Prism’emploi, il progresse de 2,6% en juillet avec une hausse qui concerne tous les secteurs d’activité, excepté le bâtiment.

300.000

Alors qu’il prenait la présidence de feu l’UMP, Nicolas Sarkozy annonçait un objectif de 300.000  adhérents au parti devenu depuis Les Républicains, pour la fin de 2015. À l’approche de la date fatidique, le bilan est plus morose que prévu puisque Les Républicains ne totalisent qu’un peu moins de 180.000 adhérents, selon les chiffres officiels. Un total qui s’affiche même en recul de 2000 adhérents en un an. L’autre objectif de 500.000 adhérents pour 2017 s’éloigne donc et la nouvelle ambition devrait plutôt être de stopper la lente érosion. Néanmoins, les responsables du parti restent optimistes sur le fait d’atteindre dès la fin de l’année 2015, 300.000 adhérents, espérant surfer sur la dynamique des élections régionales.

11

Depuis le début de l’année, le Gouvernement a pris un double engagement en apparence contradictoire et inaccessible : il a annoncé 14,5 milliards d’économie en 2016 et a fait des promesses pour un total de 11 milliards d’euros ainsi que la création ou le maintien de 22 330 emplois. En réalité, les nouveaux engagements de dépenses ne devraient pas être mobilisés sur 2016 mais sur plusieurs années et ne concernent pas tous le budget de l’Etat, certains relevant du budget européen. Le Gouvernement peine néanmoins à chiffrer précisément leur impact sur le budget 2016 mais affirme que les redéploiements de crédits ou les annulations de certains postes permettront d’en contenir les effets.

1,6

L’Institut de recherches et d’études publicitaires a rendu public le montant des recettes nettes des médias pour le premier semestre 2015, avec un léger vent d’optimisme. La baisse n’est en effet que de 1,6% contre 2,6% en 2014. Avec 5,585 milliards d’euros investis sur les médias Français sur les 6 premiers mois de l’année, le marché semble enfin entrer en convalescence et peut espérer de meilleurs jours. La télévision reprend des couleurs avec une progression de 2% de ses recettes publicitaires, quand la radio continue de souffrir avec une baisse de 3,8% par rapport au premier semestre 2014. Enfin, le digital poursuit sa progression avec +3,6% sur un an. L’IREP table sur un repli de 1,5% des investissements publicitaires sur l’ensemble de l’année 2015.

10

Le Gouvernement évalue à environ 10 milliards le bénéfice du passage de 22 à 13 régions. Standard & Poor’s ne partage pas cette vision assez idyllique des économies générées par la réforme territoriale et estime même que la réforme devrait engendrer, dans un premier temps, des surcoûts. Standard & Poor’s ne prévoit pas des économies avant trois à quatre ans et encore, selon le bon vouloir des régions et leur capacité à renégocier certains contrats, notamment avec la SNCF.

2030

La Commission européenne a fixé pour 2030 un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% par rapport à 1990. EDF vient de dévoiler son plan « Cap 2030 », initié en janvier 2015 par son nouveau PDG, Jean-Bernard Lévy. L’entreprise prévoit de ramener de 77% à 50% la part du nucléaire dans sa production d’électricité d’ici 2030. Pour obtenir un tel résultat elle va multiplier par deux les apports des barrages, de l’éolien et des fermes solaires pour atteindre une production de plus de 50 gigawatts. Le nucléaire ne sera pas délaissé, puisqu’EDF prévoit également d’investir dans un ou deux EPR afin qu’ils prennent le relai de certains anciens à partir de 2025. EDF va également évoluer vers un modèle de production plus locale avec l’aide des outils numériques. Les experts tablent sur une croissance de la consommation électrique qui pourrait atteindre 1% en 2030 grâce à la domotique et aux véhicules électriques qui devraient être mis en circulation plus massivement dans les prochaines années.

16

Les ventes de sites marchands ont progressé de 16% au cours du deuxième trimestre 2015. La Fevad, la fédération professionnelle du secteur précise que cette progression est la meilleure performance sur dix trimestres consécutifs. La période a enregistré une croissance de 14% des sites marchands et l’arrivée de 628.000 nouveaux acheteurs sur le net. Les places de marché représentent 27% des ventes des principaux cybermarchands. Les Amazon, Cdiscount, Fnac et eBay s’imposent de plus en plus comme des passages obligés pour les sites marchands, surtout les plus confidentiels qui peuvent bénéficier d’une audience extraordinaire.

200

Les États continuent leur politique de soutien aux énergies fossiles et ont encore mobilisé entre 2010 et 2014 entre 160 et 200 milliards de dollars par an à cet effet. Une situation qui a poussé l’OCDE à lancer une alerte la semaine dernière et à demander aux États de mettre fin à ces subventions qui sont en contradiction avec la COP 21 et les objectifs de réduction de CO2. Le Mexique, qui a supprimé ses aides à l’essence et au diesel, est cité en exemple.

80

Le Medef constate que les entreprises françaises étaient soumises en 2013 à 134 milliards de prélèvements de plus que les allemandes et demande au gouvernement de renforcer encore le dispositif d’allègement des charges prévu sur la période 2014 – 2017 et qui prévoit 41 milliards d’allègements. Parmi ses propositions, le patronat demande l’instauration d’une « flat tax » ou taxe forfaitaire de 25% sur les plus-values mobilières, dividendes et intérêts afin de ne plus pénaliser l’investisseur.