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Catégorie : Actualités

Brèves de lobbying

« Les brèves de lobbying » apportent des éclairages sur des opérations passées ou en cours dans le domaine des relations institutionnelles. Une approche directe dont le but est de susciter la réflexion ou de donner des idées.

L’Ile de France en soutien des PME

Valérie Pécresse souhaite accompagner les PME d’Ile de France en leur facilitant l’accès aux mesures d’accompagnement régionales. Elle a présenté le dispositif « up » qui prévoit que le dirigeant pourra désormais formuler son projet et les services de la Région détermineront les aides mobilisables. Dès le mois de janvier, un site internet dédié sera mis en place afin de rendre encore plus simple les démarches des chefs d’entreprise. L’enjeu est de taille puisque la région représente quasiment 25% des créations d’entreprises françaises. Aide à l’innovation, à l’exportation ou encore à la modernisation des outils de production, ce sont 40 millions d’euros qui seront mobilisés pour les PME.

La chaîne d’information publique en roue libre

Alors que LCI vient de passer sur la TNT gratuite, le service publique s’apprête à démarrer, le 1er septembre, à priori sur le canal 27, sa chaine d’information avec peu de moyens et dans un contexte concurrentiel chargé. La présidente de France Télévision a fait de la création de cette chaîne, un axe majeur de sa candidature lors de son audition au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), c’est donc en parfaite connaissance de cette ambition qu’elle a été choisie par l’autorité de régulation pour présider le service public de télévision. Depuis, le CSA a réalisé une étude d’impact à l’occasion du passage de LCI en clair, étrangement sans prendre en compte l’arrivée de cette nouvelle chaine, ce qui inquiète les éditeurs privés, dont Alain Weill, qui demande une nouvelle étude d’impact. Manque de budget, programmation incertaine, contexte concurrentiel peu favorable, problème de nom… Cette chaine d’information publique suscite de nombreuses interrogations et les conditions de son lancement semblent de plus en plus déraisonnables.

Uber condamné organise sa riposte

Le service UberPop, qui a cessé son activité depuis juillet 2015, avait suscité l’ire des professionnels et des autorités. Uber a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à 800.000 € d’amende dont la moitié avec sursis, ses dirigeants ont écopé d’amendes. Ce jugement n’est pas si sévère que cela mais la société américaine de faire appel. C’est l’avenir de l’économie collaborative qui se joue en creux, à ce titre le procès de la société Heetch le 22 juin sera suivi avec attention. En attendant, Uber organise sa riposte en matière de lobbying, elle vient de créer l’Union des acteurs de la mobilité (Unam) qui réunit des professionnels de la filière : formateurs, loueurs, sociétés de services etc. La firme américaine espère être moins en pointe et surtout unir les acteurs de la filière pour être entendue.

Les notaires seront plus nombreux

La réforme des professions réglementées était un axe fort de la Loi Macron. L’Autorité de la Concurrence a publié le 9 juin la nouvelle carte d’installation des notaires, conformément à la loi qui a souhaité faciliter les implantations de nouveaux professionnels. Les propositions de l’Autorités sont assez radicales puisque le nombre de notaires installés augmentera de 20% contre moins de 2% au cours des 10 dernières années. La carte identifie 247 zones à installation libre ainsi que 60 zones au sein desquelles les demandes de création de nouveaux cabinets seront étudiées. Cet appel d’air est une véritable aubaine pour les jeunes diplômés mais il constitue un risque selon les notaires installés, qui craignent une paupérisation de la profession. Le président de l’Autorité de la Concurrence, conscient des freins internes à la profession a d’ores et déjà annoncé la grande vigilance de l’Autorité sur les facilités d’accès qui seront réservées aux nouveaux notaires.

Crise démocratique à Notre-Dame-Des-Landes

Le 26 juin se déroulera le référendum sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes dans une ambiance électrique qui pourrait avoir de graves conséquences sur la viabilité du scrutin. Les pro et les anti aéroport s’affrontent depuis des années, la campagne du référendum exacerbent les tensions. Or, l’ambiance nationale actuelle où la violence semble être devenue le moyen normal de manifester son désaccord se retrouve bien évidemment sur place. Les associations favorables au projet d’aéroport redoutent que les actions des militants anti-aéroports éloignent les citoyens des bureaux de vote dont les accès risquent de s’avérer difficiles en raison de barrages. Pour l’heure, il s’agit plus de craintes que de réelles promesses des opposants à l’aéroport qui, quoiqu’il en soit, ne reconnaissent pas le référendum comme une conclusion à leur combat.

Les Français massivement touchés par l’euroscepticisme

L’étude annuelle du Pew Research Center (PRC) révèle que 61% des Français ont une opinion négative de l’Europe contre 38% il y a un an. Une envolée des eurosceptiques très nette qui n’est d’ailleurs pas propre à la France, ceux-ci prennent de l’ampleur dans quasiment tous les pays exceptés la Hongrie et la Pologne. Néanmoins, la France et la Grèce sont les plus défavorables à l’Europe, même en Grande Bretagne les avis sont plus équilibrés 48% d’opinions négatives et 44% d’opinions positives.

Les étranges lobbies de la loi Sapin 2

Le Parlement débat actuellement du second volet de la loi sur la transparence de la vie économique qui ambitionne, notamment, de proposer un cadre réglementaire pour les lobbies. Les porteurs d’intérêts seront désormais tenus de s’inscrire sur un répertoire numérique, géré par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique avant de rencontrer les décideurs publics. Seront néanmoins exclus de cette obligation les syndicats au prétexte qu’ils agiraient pour « l’intérêt général », une vision bien idéologique de l’entreprise puisque le Medef, la CGPME ou encore les fédérations professionnelles seront tenus de s’inscrire. D’un côté, les méchantes entreprises qui ne défendent que des intérêts particuliers et de l’autre les gentils syndicats qui défendent les citoyens… Plus caricatural, est-ce possible ?

Quand Google fait son lobbying

Google est la cible de plusieurs procédures européennes et en France le géant américain est soupçonné de ne pas se soumettre à ses obligations fiscales. Afin de redorer son blason, Google a lancé une vaste opération d’achat d’espaces pour communiquer sur son slogan « Google, moteur de réussites françaises » et comme un pied de nez, il n’hésite pas à mettre en avant ses partenariats avec des organismes publics comme l’INA. « En diffusant ses contenus cultes sur You Tube, l’INA a pu développer son audience dans le monde entier. Comme l’INA, 830 chaines en France ont franchi le cap des 100 000 abonnés grâce aux outils et bonnes pratiques fournis par You Tube » nous précisent les pages de publicité de la firme.

BeIN Sport et Canal retoqués

L’Autorité de la concurrence considère que les conditions ne sont pas remplies pour lever aujourd’hui l’interdiction de distribution exclusive de chaîne sportive premium qui pèse sur Canal Plus, en conséquence le mariage entre Canal + et BeIN Sport, sur lequel le groupe français comptait beaucoup pour relancer ses abonnements est dans l’impasse. Cette décision intervient alors que Canal avait proposé des engagements au marché. « Les circonstances de droit ou de fait prises en compte à la date de l’adoption de la décision 12-DCC-100 n’ont en effet pas été modifiées de manière significative au point de remettre en cause l’analyse concurrentielle menée en 2012 justifiant les injonctions n° 4(a) et 8(a), qui demeurent donc nécessaires » se justifie l’Autorité de la Concurrence ». Elle suit ainsi un grand nombre des recommandations du CSA.

Pollution automobile, rapport sénatorial rassurant

Le président du groupe « Mobilité et transports » au Sénat, Louis Nègre, vient de rendre un rapport attendu sur la pollution atmosphérique des moteurs. Ses conclusions apparaissent mesurées au regard du scandale Volkswagen et du choc qu’il a suscité tant auprès des consommateurs que des politiques. Le sénateur estime que les moteurs diesels récent polluent de « manière marginale » et que la montée en puissance des nouvelles générations de moteurs diésels associée à la disparition progressive des anciennes générations rend la technologie toujours intéressante. En effet, les moteurs diesels émettent « 10 à 20% de moins de C02 que les moteurs essence, ce qui les rend incontournables, dans la lutte contre le réchauffement climatique et en attendant le développement des motorisations décarbonées (électrique, hydrogène, etc.). Le sénateur insiste sur lé nécessité pour les constructeurs français de s’impliquer plus dans le développement de véhicules électriques ou à hydrogène.

Google recrute des lobbyistes de haut vol

Le Google Transparency Project vient de publier sa nouvelle étude sur le lobbying du géant américain. Elle relève que Google aurait embauché depuis 2005, 65 fonctionnaires de administration dans toute l’Europe. En France, ce sont 8 fonctionnaires qui ont été recrutés dans les domaines liés à la communication et aux médias notamment, voire au sein d’autorités de régulation. Quant au budget mobilisé par Google pour assurer son lobbying à Bruxelles il serait passé de 600.000 Euros en 2011 à plus de 3 millions depuis 2014. Google procède par infiltration, des fonctionnaires et responsables publics viennent travailler, avec leur carnet d’adresses, au sein de la firme quand d’autres la quittent pour intégrer des administrations publiques.

Opérations coup de poing

Face à la faible mobilisation dans les manifestations, la CGT fait le choix de privilégier les manifestations coup de poing : Rungis, blocages de sites industriels, de gares etc. Toutes les opérations sont bonnes pour créer de la gêne sans préavis auprès des usagers. La grève du ramassage des ordures à Paris s’inscrit également dans cette stratégie. Elle sera étendue à la province au fur et à mesure, surtout dans les services assurés en régie publique. La CGT promet un nouveau durcissement du conflit, l’enjeu pour elle est de maintenir la mobilisation jusqu’à la journée de mobilisation nationale du 14 juin, malgré les multiples et coûteuses avancées déjà consenties par le gouvernement.

Brèves de primaire de la droite

Nos informations sur les coulisses des primaires à droite.

Le lobbying interne des « ultras »

La primaire de la droite pourrait prendre une nouvelle tournure dans les prochaines semaines. En effet, en coulisses les « ultras » des Républicains s’activent pour que certains sujets reviennent au centre des débats. Les opposants au Mariage pour Tous, réunis au sein de Sens Commun, sont à la manoeuvre pour imposer ce sujet de société aux candidats. Ils font tout pour que des engagements soient pris au prétexte que les « électeurs de droite » seraient favorables à une révision de la loi. En majorité, les candidats à la primaire ne voient pas d’un bon oeil un retour de cette thématique qu’ils qualifient de « casse-gueule ». La question de l’immigration devrait également revenir en force pour « cliver » un maximum dans le cadre du premier tour de la primaire.

La réforme de l’audiovisuel par la droite

Les Républicains ont débattu le jeudi 9 juin de leurs propositions pour la culture et la communication en cas d’alternance en 2017. En ce qui concerne l’audiovisuel, le parti présidé par Nicolas Sarkozy propose de créer une holding du service public qui regrouperait Radio France, France Télévision, France Média Monde et l’INA. Il est probable que la réforme n’aboutisse pas à une véritable fusion des différentes structures,il s’agit néanmoins d’un premier pas vers la création d’un grand service public à la française plus proche de la BBC que de l’ORTF. Nicolas Sarkozy confirme également son souhait de voir la publicité quitter peu à peu les antennes du service public, il mise pour cela sur une réorganisation qui permettrait une meilleure optimisation des moyens. Un processus de privatisation de l’une des chaines du portefeuille du service public serait également engagé en cas de victoire de la droite en 2017. Enfin, le CSA serait réformé avec un repli de ses prérogatives, notamment en ce qui concerne son pouvoir de nomination des dirigeants de l’audiovisuel public qui serait transféré aux commissions culture des deux Assemblées.

Le ticket Baroin-Sarkozy tiendra-t-il ?

François Baroin a finalement annoncé officiellement son soutien à Nicolas Sarkozy. Les observateurs remarquent que l’attelage tient surtout grâce à son ennemi commun, Alain Juppé. En dehors du Maire de Bordeaux, les points communs entre l’ancien président de la République et son nouveau compagnon de combat sont assez peu nombreux. ils sont même sur des lignes opposées sur de nombreux sujets comme la laïcité, ou le positionnement très humaniste du député-maire de Troyes… Chez les sarkozystes l’analyse est différente, ils considèrent que Nicolas Sarkozy va s’ingénier à « cliver » au maximum dans la perspective des primaires, dont il est convaincu qu’elle se jouera « à droite toute ». Ensuite, dans la campagne présidentielle, François Baroin sera un formidable atout pour réunir la « famille » et accompagner la conquête de l’Elysée…

Une primaire moins fédératrice que celle du PS

Si Alain Juppé espère une très forte participation à la primaire des 20 et 27 novembre afin de pouvoir distancier Nicolas Sarkozy, ce dernier est convaincu que le nombre des électeurs sera bien moins élevé que lors de la primaire socialiste de 2011. Il parie à la fois sur une participation moindre et, surtout, sur un retour des clivages droite-gauche. La soif de revanche de l’électorat de droite devrait permettre à Nicolas Sarkozy de gagner face à Alain Juppé, jugé trop ouvert et consensuel.

Qui dirigera Les Républicains ?

Dès lors que Nicolas Sarkozy sera officiellement entré en campagne, LR devra bien être dirigé. Or, les manoeuvres ont déjà commencé pour squatter le poste de direction pendant la course à la présidentielle. Laurent Wauquiez, actuel vice-président, revendique l’interim en pariant sur le fait que cette place exposée et stratégique lui donnera une légitimité pour l’après-présidentielle afin de conserver le poste de président du parti. Éric Woerth, secrétaire général, explique de son côté que les membres de la direction (dont lui) assureront collectivement l’interim. Une nuance de taille…

Le retour de la nation et des minorités

Fin de semaine chargée pour Nicolas Sarkozy qui reprend la parole avec force. En meeting dans le Nord, le presque-candidat, toujours patron du « premier parti de France » a fait un discours vibrant au cours duquel il a appelé le Général de Gaulle à la rescousse d’une France traversée par le « doute ». Il a fustigé ces « minorités » qui bloquent le pays. Il reproche à François Hollande de s’adresser en permanence elles et de négocier en priorité avec elles. Il a fustigé les élites, celles et ceux qui, minoritaires, décident à la place de la majorité, du « peuple ». Il a martelé que son retour n’était motivé que par la « renaissance de la France » et a revendiqué de renouer avec un projet  susceptible de « réveiller la nation ». Ce discours du 8 juin s’inscrivait dans une stratégie de communication puissante avec une du Figaro et participation à la matinale d’Europe 1 de 7 heures 30 à 9 heures, le 9 juin. Nicolas Sarkozy inscrit clairement sa campagne pour la primaire dans le sillage de 2012 et reste fidèle à un fonctionnement par « séquences » markétées et calibrées autour de cibles et de thématiques adaptées.

Haro sur le « politiquement correct »

Décidément, Nicolas Sarkozy renoue fortement avec son verbatim de 2012 et dans ses derniers discours il n’hésite pas à fustiger le fameux « politiquement correct » qui serait revenu à la mode et qui bloquerait un échange sain et transparent sur des sujets de société. À voir les résultats des derniers scrutins avec un FN qui s’impose en premier parti de France, le « politiquement correct » n’apparait pourtant pas si populaire que cela. Au contraire. La stratégie de l’ancien Président est avant tout de gagner la primaire de la droite, pour cela il pense que la droitisation est la seule voie face à Alain Juppé, décidément jugé bien trop mou. Une stratégie qui pourrait bien se révéler payante.

« Clarification » demandée à Sarkozy

Sans surprise, le retour en force de Nicolas Sarkozy n’a pas échappé à ses rivaux à la primaire de la droite. Ils demandent au président de LR de « clarifier » ses intentions et surtout sa situation. Même si les formes sont, pour le moment, préservées et que les critiques sont feutrées, la haute autorité de la primaire a été saisie afin de faire un point sur la situation particulière du non-candidat-président de LR… Les candidats déclarés à la primaire doivent assumer les coûts de leur campagne quand le président du parti bénéficie à plein de la logistique de LR. Une situation que les uns et les autres ne supportent plus et, en coulisses, la tension est montée d’un cran depuis le passage à la vitesse supérieure de l’ancien président de la République. De son côté, Nicolas Sarkozy revendique avoir sauvé le parti, qu’il incarne et note, selon Le Parisien : « Si je fais des salles remplies de monde et que d’autres font des salles à moitiés vides, c’est peut-être aussi qu’il y a une inégalité de talents ». La primaire s’annonce animée.

Les sarkozystes se tiennent prêts

Si Nicolas Sarkozy fait mine de consacrer son temps à la gestion du parti, en réalité son équipe de campagne se met peu à peu en place. Ces dernières semaines, les proches de l’ancien président se sont activés pour relancer la collecte de fonds. Le Bureau politique a même relevé le plafond des dépenses pour la primaire de 1 million à 1,5 million d’euros, au grand damn des autres candidats pour lesquels ses sommes sont pharaoniques. La logistique se met en place très discrètement et sera dévoilée dès que le candidat le sera officiellement, c’est à dire d’ici le 9 septembre, date limite de dépôt des candidatures pour la primaire.

MAM se lancera-t-elle dans la primaire ?

Michèle Alliot-Marie semble préparer activement sa candidature à la primaire de la droite. Elle multiplie les déplacements en France à la rencontre des militants de LR pour créer les comités de son mouvement « La nouvelle France – le rassemblement des Français ». Son site internet aux accents gaulliens ne laisse que peu de doute sur les ambitions de l’ancienne présidente du RPR.

Geoffroy Didier hausse le ton

Inexistant dans les sondages, le candidat à la primaire de la droite, a présenté son programme économique qu’il explique être en rupture avec ceux déjà proposés par ses aînés Alain Juppé et François Fillon présentés comme des « pères l’austérité ». Plus d’infos : www.geoffroydidier.org

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 4 et 11 décembre.

Brèves de primaire de la gauche 

Nos informations sur les coulisses des primaires à gauche.

Les étranges meetings ministériels

Le 8 juin le PS organisait un surprenant meeting en soutien de la loi travail. Trois ministres, dont le premier et le porte-parole du gouvernement avaient fait le déplacement pour cette réunion politique surprenante. En effet, les ministres assistaient à un meeting avec des militants socialistes triés sur le volet pour convaincre de l’utilité de la loi travail et défendre l’action gouvernementale. En pleine crise sociale, cette réunion a semblé iconoclaste à bien des observateurs au sein de la majorité.

Sarko et Camba dans le même bateau

Pour le coup, Nicolas Sarkozy et Jean-Christophe Cambadelis partagent le même bateau : relancer le fameux clivage gauche-droite (voir nos brèves de primaire à droite). L’enjeu pour le PS est de « cliver », son problème c’est qu’il ne constitue plus vraiment, aux yeux de son électorat, un curseur de ce clivage, il est peu à peu remplacé par Jean-Luc Mélenchon qui fait quasi jeu égal, dans les intentions de vote de premier tour, avec François Hollande (12% et 14%). Alors, le PS organisera d’ici le milieu de l’été deux réunions publiques par semaine afin d’expliquer le bilan du président de la République et de démontrer que le retour de la droite serait un retour en arrière dont ses électeurs ne peuvent vouloir. Le pari est que le clivage gauche-droite dépassera les rancoeurs d’un quinquennat déceptif.

« L’entrepreneur » Arnaud Montebourg travaille

Étrangement le mot « entrepreneur » semble à la mode chez certains politiques alors que les patrons sont vilipendés à longueur de défilé et que le monde de l’entreprise est utilisé comme élément de « clivage » dans bien des verbatims politiques, notamment à gauche. Arnaud Montebourg après avoir quitté la robe d’avocat pour endosser le costume de ministre, enfile désormais volontiers la veste et la chemise blanche des hommes d’entreprise. Il multiplie les déplacements pour « défendre mon bilan de ministre » dit-il. Il a en ligne de mire son traditionnel rendez-vous de Frangy-en-Bresse de fin août au cours duquel il devrait dévoiler son projet, sur lequel plancherait vingt groupes, ainsi que ses intentions.

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 4 et 11 décembre.

Brèves de lobbying

 « Les brèves de lobbying » apportent des éclairages sur des opérations passées ou en cours dans le domaine des relations institutionnelles. Une approche directe dont le but est de susciter la réflexion ou de donner des idées.

Course à la plainte entre Medef et CGT

Pierre Gattaz a donné une interview très remontée au Monde le 30 mai dans laquelle il a traité la CGT de « terroriste » pour son comportement dans le blocage de la France. Extrêmement remonté, le patron de la Centrale, Philippe Martinez, a annoncé que celle-ci porterait plainte contre Pierre Gattaz pour ses propos. Dans la foulée, le Medef demandait aux chefs d’entreprise pour lesquels les blocages de la CGT entraînaient des pertes de chiffre d’affaires de porter plainte contre elle. Pierre Gattaz a retiré le mot « terroriste » mercredi 1er juin lors d’une interview sur RTL en précisant qu’il était « totalement inapproprié », il a toutefois martelé « dans mon interview, hormis le mot terroriste, tout le reste est valable ».

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La CGPME se mobilise pour aider les TPE, PME et artisans

Après les conflits sociaux, les inondations viennent un peu plus perturber l’activité économique et elles mettent en danger un grand nombre de petites entreprises. La CGPME nationale se mobilise et a demandé à ses unions territoriales de se tenir à la disposition des chefs d’entreprise en difficulté. Elle demande également la mise en place d’un report du paiement des cotisations sociales pour les entreprises ayant à subir des pertes d’activité du fait de ces inondations ou du fait des mouvements sociaux récents.

Ce cher Euro 2016

L’Euro est un allié inattendu pour les manifestants et autres bloqueurs de l’économie française. Le gouvernement s’est mis en tête de désamorcer une à une les revendications multiples qui se servent de l’Euro comme moyen de pression pour obtenir gain de cause. SNCF, Air France, Loi travail, les uns et les autres bénéficient d’un traitement spécial avant le démarrage de la compétition. Il s’agit pour le gouvernement de faire en sorte que les français et les touristes qui seront présents en France à cette occasion puissent bénéficier d’infrastructures à peu près en état de marche afin d’éviter les impacts économiques liés à une mauvaise image et les effets politiques internes.

La sécurité des fan zones en question

Les responsables des forces de l’ordre tirent la sonnette d’alarme sur les fan zones mises en place à l’occasion de l’Euro 2016. Ils craignent que les forces de l’ordre « lessivées » par des mois de plan vigipirate et des semaines de tensions liées à la loi travail ne soient pas en mesure de sécuriser dans les meilleures conditions ces fan zones. Ils relèvent en outre une radicalisation inquiétante des comportements observés ces dernières semaines lors des manifestations avec des scènes de violence auxquelles s’ajouteront sans doute des personnes en état d’ébriété avancée et des comportements de supporters imprévisibles, tout cela venant accroître les risques liés au terrorisme.

Berger et Martinez, deux syndicalismes

La rencontre organisée sur RTL entre Laurent Berger et Philippe Martinez, respectivement patrons de la CFDT et de la CGT, le lundi 30 mai était un joli coup pour la radio. Ce débat animé par Alain Duhamel et Marc-Olivier Fogiel a mis en exergue les différences entre les deux syndicats, il a également surpris par la complicité et la courtoisie entre les deux responsables syndicaux qui visiblement se respectent et se tutoient. Les auditeurs ont compris que ces deux spécialistes du lobbying social n’ont pas la même stratégie. Même s’il manquait souvent d’arguments, Philippe Martinez revendiquait sa posture radicale pour obtenir toujours plus quand Laurent Berger affichait sa démarche de dialogue pour obtenir … toujours plus et le patron de la CFDT d’aligner les avancées (ou reculades) négociées sur la loi travail sans avoir besoin de recourir au blocage du pays…

La réforme de la SNCF victime de l’Euro

Le dernier week end de mai a été consacré par le gouvernement au déminage des conflits à venir ou déjà amorcés. À la SNCF il a été décidé de passer outre le PDG qui essaie d’engager une vaste réforme, qui concerne notamment la difficile question du temps de travail, avec pour objectif de satisfaire un maximum de syndicats afin d’éviter un blocage des déplacements ferroviaires pendant l’Euro 2016. Résultat : au 2 juin trois des quatre syndicats qui appelaient à la grève avaient retiré leur appel. Du côté de la direction, ce désaveu en pleines négociations sur la réforme interne a été très mal vécue et la presse en a été informée afin d’allumer un contre feu. Le gouvernement rechignerait à accorder, en contre partie, au PDG une renégociation de sa dette qui s’élève à 50 milliards d’euros. Sans cette réforme de la productivité interne il est peu probable que la SNCF soit en mesure de résister à l’ouverture du secteur à la concurrence et de faire face à ses engagements. C’est donc l’avenir même de la compagnie qui est désormais devenu totalement incertain.

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Les animaux ont également leurs lobbyistes

Ces derniers mois, les reportages en caméra cachée de l’association L214 ont été ravageurs pour les industriels de la viande tant les images rapportées par ces activistes étaient violentes et révélaient une cruauté gratuite à l’égard des animaux d’élevage ou d’abattoirs. À côté de ce lobbying radical, les animaux disposent d’un lobbyiste de prestige et qui maîtrise parfaitement les rouages de l’Etat en la personne de Louis Schweitzer. L’ancien industriel, patron de Renault, est le président de la Fondation Droit Animal, il propose la création d’un étiquetage du bien-être animal. Cet étiquetage, réalisé sur le modèle de celui des oeufs, révèlerait les conditions d’élevage et d’abattage des animaux concernés. La Fondation Droit Animal souhaite miser sur le volontariat des entreprises et des consommateurs, elle propose de faire confiance à une bonne information et sur l’éthique de chacun.

Les sondeurs anglais dans le brouillard

Il y a quelques jours, Barack Obama en personne avait fermement soutenu le maintien du Royaume-Uni au sein d’une Union Européenne unie, les sondages mesurant les intentions de vote pour le référendum prévu le 23 juin avait alors révélés une envolée des pro-maintien. Les dernières intentions de vote traduisent plutôt un vote très serré, les anglais hésitant visiblement entre maintien et liberté totale vis-à-vis de l’Europe. Ceci dit, une polémique monte en Angleterre au sujet de la fiabilité des sondages et des méthodologies utilisées par les sondeurs. En 2015, ils avaient lourdement échoué à déceler l’élection de David Cameron. Sans outil de mesure de l’opinion vraiment fiable, difficile pour les uns et les autres d’adapter leurs messages, il faudra vraisemblablement attendre le 24 juin au matin pour savoir quel sera l’avenir de l’Europe.

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Vifs débats à l’AMF au sujet des communes

Situation paradoxale au Congrès de l’Association des Maires de France (AMF), les maires dénoncent leur perte de pouvoir au profit des communautés de communes et des grands regroupements au sein de communes nouvelles. Alors qu’ils restent les élus préférés des Français, la nouvelle organisation territoriale organise peu à peu leur effacement au profit de super-structures jugées plus aptes à gérer les enjeux des territoires mais qui sont également menacées par une très forte politisation et traversées par de multiples tensions liées aux majorités qu’elles dégagent. La réforme territoriale en cours de déploiement prévoit même l’élection au suffrage universel du président communautaire, une étape supplémentaire vers la disparition des petits maires et avec eux de la notion de commune ?

Le Brexit serait très couteux pour les anglais

L’OCDE vient de publier son rapport sur les perspectives de l’économie mondiale accompagné d’une note spéciale consacrée au Brexit. L’organisation estime que le Royaume Uni perdrait environ 5% de son PIB d’ici à 2030 en cas de rupture avec l’Union Européenne, il serait de 1,25 à 1,5% dès 2018. La perte de confiance des ménages britanniques entraineraient une montée de l’épargne de l’ordre de 1 point ce qui aurait pour conséquence de voir la consommation baisser, enfin la Livre Sterling serait probablement dévaluée d’environ 10%. Évidemment, cette situation aurait des répercussions également sur les autres pays de l’Union.

Le livre noir des syndicats

Paru à la mi-mai, l’ouvrage des journalistes Rozenn Le Saint et Erwann Seznec prend toute sa saveur avec l’actualité sociale mouvementée qui bloque la France depuis des semaines. Les auteurs décryptent les rouages du syndicalisme français et dressent un portrait sévère de la situation de syndicats dont le nombre des adhérents ne cesse de baisser quand les permanents continuent de se développer… « Le livre noir des syndicats » (Robert Laffont) est composé de courts chapitres charpentés qui traitent chacun d’un sujet étayé. On y découvre les modes de financement pas toujours clairs, les comportements de permanents qui perdent le lien avec la réalité et des motivations qui n’ont pas toujours grand rapport avec la défense des salariés. Édifiant.

Brèves de primaire de la droite

Nos informations sur les coulisses des primaires à droite.

Baroin en route pour Matignon ?

En officialisant sont soutien à Nicolas Sarkozy pour la primaire de la droite, François Baroin miserait sur un ticket avec l’ancien Président pour 2017 et le poste de premier Ministre en cas de victoire. « Plus jeune fils » de Jacques Chirac, François Baroin présente de nombreux atouts pour Nicolas Sarkozy : bonne image, connexion avec les élus locaux grâce à sa présidence de l’Association des Maires de France, proche de Jacques Chirac, bonne expérience ministérielle et connaissance des réseaux de la droite… En outre, le sénateur-maire de Troyes affiche un positionnement de centre-droit, ce qui peut-être précieux pour contre-balancer la forte droitisation que Nicolas Sarkozy s’apprête à donner à sa campagne. Enfin, il voue pour Alain Juppé une ferme détestation depuis que celui-ci a refusé de lui apporter son soutien pour Bercy lors du remaniement de 2011, lui préférant… Bruno Le Maire. Finalement, François Baroin obtiendra le portefeuille mais conservera pour l’ancien premier Ministre une rancoeur tenace.

Les frondeurs sont également à droite

La construction très hétéroclite de l’ex-UMP devenue Les Républicains pourrait se transformer en un handicap lourd à gérer en cas d’alternance en 2017. En effet, Nicolas Sarkozy a fait le choix de parier sur un spectre politique très large dans les chapelles créées au sein de son parti, il a même privilégié les micro-partis les plus radicaux comme Sens Commun ou le PCD de Christine Boutin. Réputée trop à gauche, Nathalie Kosciusko-Morizet a été écartée de la direction du parti au profit du très radicalisé Laurent Wauquiez qui espère en prendre la présidence dès que Nicolas Sarkozy sera officiellement entré en campagne pour la primaire de la droite. Ces différents mouvements contraignent Les Républicains à faire en permanence un grand écart idéologique qui aura des répercussions dans la gestion quotidienne à partir de juin 2017. Ces répercussions pourraient se révéler très complexes à gérer.

700 maires chez Sarkozy

Le Congrès de l’Association des Maires de France (AMF) a permis aux candidats à la primaire de la droite de séduire ces élus locaux proches de leurs administrés et réputés moins politisés. Nicolas Sarkozy, pas encore candidat officiel mais fort du soutien du président de l’AMF, François Baroin, a reçu au siège de LR 700 édiles. Une occasion de plus pour l’ancien président de la République de marquer sa différence avec son successeur à l’Elysée dont il a promis d’effacer les lois NOTRe, Alur et sur les rythmes scolaires ainsi que de son principal rival pour le scrutin des 20 et 27 novembre, Alain Juppé, qu’il juge trop timide dans les réformes qu’il envisage. Nicolas Sarkozy a également promis de revoir l’étendue des compétences afin d’aligner les charges qui pèsent sur les collectivités locales avec les moyens financiers dont elles disposent. Il a également affirmé avec force sa volonté de nettoyer les « lois socialistes » afin de profiter au maximum de l’alternance.

1000 maires chez Juppé

Les maires ont été accueillis avec chaleur par Alain Juppé à la Salle Wagram. Ils étaient 1000, soit 300 de plus que chez Nicolas Sarkozy, à avoir répondu à l’invitation du candidat préféré des Français. La réunion, orchestrée en sous main par Jean-Pierre Raffarin, a permis à Alain Juppé de marteler son souhait de faire preuve de pragmatisme dans les réformes et son refus de promettre le grand soir pour les réformes. Il a notamment rappeler son refus de remettre à plat les réformes mises en place par son prédécesseurs, revendiquant un droit à l’expérimentation et la mise en place d’un contrat pluriannuel avec les élus locaux, histoire de leur donner plus de visibilité.

Fillon séduit les Maires

En marge du congrès de l’Association des Maires de France (AMF), François Fillon organisait une rencontre avec des élus locaux, moment idéal pour rappeler sa relation particulière avec les élus des collectivités, lui-même ayant occupé de multiples mandats locaux tout au long de sa carrière politique. Il propose un contrat territorial qui redonnerait aux élus de la liberté et les déconnecterait des lourdeurs administratives qui se sont multipliées ces dernières années. Il a également promis de basculer la fonction publique territoriale au 39 heures et de rétablir le conseiller territorial.

Création de Oz ta droite

Robert Ménard, le bouillonnant maire de Béziers, élu en 2014 avec le soutien du Front National dont il n’est pas membre, organisait le week end du 29 mai une réunion de la « droite hors les murs ». L’objectif était de constituer une sorte d’union des droites radicales qui se multiplient mais restent dispersées. Craignant sans doute des dérapages Les Républicains n’avaient pas envoyés de représentant officiel, quant à Marion Maréchal – Le Pen elle a quitté la réunion avec fracas suite à une déclaration de Robert Ménard. Du côté du souverainiste Philippe de Villiers, dont le livre est un grand succès de librairie, il n’était pas envisageable de passer une tête lors de débats dont l’image aurait pu rejaillir sur le business familial du Puy du Fou. Les journées de travail ont donné lieu à la publication de 51 propositions qui seront soumises au FN et à LR pour leurs programmes respectifs pour 2017. Cette initiative est à mettre en lien avec des projets en cours de réflexion qui pourraient aboutir à une candidature souverainiste et de droite affirmée pour 2017.

Retailleau mise sur la primaire pour réformer

Bruno Retailleau, le patron des sénateurs de la majorité LR, était l’invité du Talk-Le Figaro, le 1er juin. Après avoir regretté le comportement de certains candidats à la primaire de la droite face aux manifestations et aux résistances à la réformes orchestrées par la CGT, il a affirmé que les français étaient prêts à la réforme. Ce soutien de François Fillon, qu’il juge le seul à avoir une offre de réforme vraiment radicale, salue l’existence de la primaire car elle va forcer les candidats à travailler et à poser des propositions claires aux votants de la primaire. Ainsi, les électeurs de droite et du centre pourront choisir leur candidat en parfaite connaissance de son programme et de sa capacité à engager des réformes. Un discours ferme et offensif qui tranche avec la réputation des sénateurs connus pour leur approche consensuelle des sujets.

Une primaire à droite Juppé-Sarkozy ?

Dans la dernière livraison de l’enquête électorale Le Monde – Cevipof, que Sountsou, suit avec attention car elle est inédite par son ampleur puisqu’elle porte sur un échantillon de 19 455 personnes (dont 1 134 certaines de voter à la primaire), Nicolas Sarkozy stoppe l’érosion de son électorat. Toutefois avec 41% des intentions de vote, Alain Juppé reste le grand favori de la primaire devant Nicolas Sarkozy qui en recueille 27%, Bruno Le Maire (16%) et François Fillon (10%) ne semblent pas en mesurer de gêner ce duo de finalistes. C’est sans doute la principale information de cette vague qui fige la situation d’avant-campagne. En effet, si les candidats ont présenté leurs programmes, les débats n’ont pas commencé et Nicolas Sarkozy n’a même pas encore déclaré officiellement sa candidature. C’est donc vraisemblablement à partir de septembre que les intentions se cristalliseront véritablement en fonction des débats diffusés sur les chaines de télévision.

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 4 et 11 décembre.