L’actu

Brèves de primaire de la gauche 

Nos informations sur les coulisses des primaires à gauche.

Macron a besoin d’argent

Le mouvement « En marche ! » d’Emmanuel Macron vient de lancer une campagne de collecte de dons auprès de ses adhérents. Le mouvement revendique déjà près de 400.000 € de dons de la part de ses soutiens. Un mel adressé aux personnes inscrites sur le site internet lancé par Emmanuel Macron leur demande de faire un don « même minime ». En effet, pour mener une action politique, l’argent reste le nerf de la guerre, surtout, comme le souligne le mel lorsqu’on a « aucun élu ». Dans les partis traditionnels, les élus contribuent à la vie de leur mouvement en versant une contribution mensuelle qui représente un pourcentage de leurs indemnités d’élu.

Valls à la rencontre des citoyens

Emmanuel Valls se lance dans une sorte de tournée des régions à la rencontre des Français. Il devrait ainsi animer six rencontres d’ici le mois de juillet à travers la France. La première s’est tenue dans son fief d’Evry le mercredi 18 mai. Il était accompagné de ministres dont Najat Vallaud-Belkacem et Patrick Kanner. Cette démarche a pour objectifs de défendre le bilan sur le terrain, de montrer un visage plus humain moins orienté sur la sécurité, de montrer l’unité du gouvernement et de reprendre la main dans la perspective de la présidentielle. Loyal au président de la république, le premier ministre n’exclu sans doute pas de s’imposer en recours en cas de retrait de François Hollande de la course à un renouvellement de son mandat. Il a appelé le 18 mai à définir « un projet de société » pour 2017.

Révolution lyonnaise

En interview sur RMC, le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, remonté suite à une sanction infligée pour son manque de présence rue de Vaugirard, a surpris en proposant une vaste réforme du Sénat qu’il juge inadapté au fonctionnement de la démocratie. Il suggère de se baser sur le modèle allemand en ouvrant le Sénat aux présidents des Conseils départementaux et régionaux ainsi qu’aux maires des grandes villes.

Les Verts s’auto-détruisent

La transformation en micro-parti des Verts se poursuit lentement mais surement. Dernier épisode en date, la liquidation du groupe Verts à l’Assemblée Nationale. Celui-ci n’aura eu qu’à peine 4 années d’existence. Six députés pro-gouvernementaux ont brutalement quitté le groupe pour rejoindre le groupe PS, sabordant de fait le groupe des écologistes qui ne comptait plus que 16 membres après le départ de Denis Baupin. Le seuil pour créer un groupe parlementaire à l’Assemblée est de 15 députés, or les derniers « Duflotistes » ne sont que dix. Cécile Duflot est donc partie à la chasse pour trouver 5 députés prêts à les rejoindre. Un groupe permet de disposer de moyens logistiques ainsi que d’un temps de parole lors des débats, ce qui est précieux pour obtenir une visibilité médiatique.

Les écologistes incapables de gouverner ?

La dernière péripétie qui vient d’aboutir à la dislocation du groupe parlementaire écologiste à l’Assemblée Nationale est révélatrice de l’incapacité des Verts à trouver un corpus de gouvernement. 10 députés écologistes ont voté la censure au gouvernement, 2 d’entre eux ont même ajouté leurs voix à celles de la droite. Quelques jours plus tard, Cécile Duflot n’a pu s’empêcher d’envoyer un tweet dans lequel elle se revendiquait « seule » présidente du groupe quand l’accord passé entre pro et anti-gouvernement était un partage de présidence. Il n’en fallait pas plus pour que les 6 députés EELV pro-gouvernement s’agacent et quittent le groupe. Les Verts sont spécialistes de ces « arrangements » qui permettent de tenir des positions contradictoires voire d’opposition radicale tout en profitant de moyens qui peuvent leur être alloués dans le cadre de pactes plus ou moins clairs et peu respectés. Il semblerait qu’une nouvelle phase soit enclenchée à l’approche de la présidentielle et leur ex-allié socialiste soit déterminé à leur faire payer (très) cher leur attitude des derniers mois.

Ça va chauffer

Interviewé sur Europe 1, le président de la république s’est montré vif et déterminé. François Hollande semble avoir repris la main sur sa communication et il a clairement endossé son costume de campagne. Visiblement décidé à en découdre, il a invité les Français à lire les projets économiques des candidats à la primaire de la droite pour mieux dénoncer les propositions de réformes qu’ils portent et qui, selon lui, mettront en danger la solidarité avec les plus démunis. Il est revenu sans véritablement le lancer au vieux slogan de 1986 « Au secours la droite revient ! ». En pleine guerre de rue anti loi travail, François Hollande veut installer l’idée qu’il reste le seul rempart possible face aux risques que présenterait un président issu de la droite. Une posture cocasse et éloignée des tentatives d’ouverture et de recomposition puisque le vieux clivage droite/gauche est clairement de retour.

Hémorragie à l’Élysée

Les pots de départ se succèdent à l’Élysée et même s’accélèrent et certains conseillers ne seront même pas remplacés à l’image du conseiller économique du président. Près de 10 conseillers ont quitté le navire élyséen pour devenir ambassadeur, commissaire de police, ou encore rejoindre le privé. Dans quelques jours le directeur de cabinet du président rejoindra la préfectorale son corps d’origine qui lui manquerait. Si François Hollande a d’ores et déjà lancé sa campagne électorale, ses proches collaborateurs semblent considérer que la fin de règne est proche et ils n’hésitent pas à tourner cette page professionnelle et la transformer en étape prestigieuse sur leur cv. Ceci dit ses départs sont également l’occasion de recasages dans les postes dorés de la République avec l’intervention quand ce n’est pas la nomination directe par le président.

Collomb soutient Macron

Le sénateur-maire de Lyon a apporté son soutien au ministre de l’Économie lors d’un passage sur RMC en soulignant qu’il était le seul à percevoir que « la France a changé ». Gérard Collomb va plus loin, il considère qu’Emmanuel Macron sera le candidat de la gauche en 2017 dans le cas où François Hollande décidait de ne pas se représenter pour cause de mauvais sondages. Le cofondateur du courant des réformateurs au sein du PS considère que cela se déroulera « naturellement ».

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 4 et 11 décembre.

Brèves de primaire de la droite

Nos informations sur les coulisses de la primaire de la droite.

Rien n’est gagné pour 2017

Avancer par étape. Les responsables de la droite sont concentrés sur le premier tour de la primaire. Ils recueillent les parrainages, affinent leurs programmes. Puis, viendra le mois de septembre, le temps des débats, des ralliements puis celui des négociations de l’entre-deux tours de la primaire et celui de la réconciliation et de l’union avant le lancement officiel de la campagne électorale. Enfin, la campagne devra confirmer les sondages qui annoncent une alternance à portée d’urnes. C’est en juin 2017 que le véritable défi sera à relever : il s’agira de déployer en quelques mois les réformes et de résister aux forces du blocage qui ne manqueront pas d’organiser la résistance de rue avec sans doute un déferlement de violence. Les tensions autour de la loi travail ne sont qu’une répétition avant l’agitation totale, sans retenue, qui se déchainera en 2017. En cela, elles interpellent les responsables de droite qui déjà s’inquiètent de cette rue imprévisible.

Le Bon Coin de Sarkozy

Raillé par les réseaux sociaux parce qu’il ignorait ce qu’est Le Bon Coin, Nicolas Sarkozy a transformé cette péripétie en joli coup de communication. Son équipe a eu le réflexe de contacter les dirigeants du site par Twitter ce qui est en soi une bonne idée et une visite était organisée vendredi 20 mai. L’ancien président de la République n’était pas venu seul, une nuée de journalistes était dans son sillage, ce qui transformait cette rencontre avec les salariés de la plateforme d’annonces en Barnum de campagne. Ces relents politiques ont émaillé toute la visite puisque le candidat encore non déclaré à la primaire de la droite n’a pu s’empêcher de régler quelques comptes avec ses concurrents qui avaient profité de sa méconnaissance du site pour le ringardiser.

Le programme économique de Juppé déçoit-il ?

Jugé moins audacieux que le programme proposé par François Fillon, le volet économique d’Alain Juppé a déçu et n’a d’ailleurs pas reçu les retombées escomptées. Dans les staffs des candidats à la primaire on souligne volontiers la tendance naturelle de l’ancien premier ministre « à craindre la rue ». Du côté d’Alain Juppé on revendique une tendance « libérale » du programme qui lui donne une connotation entrepreneuriale. Une « usurpation » de plus pour ses contradicteurs. Alain Juppé assume de son côté un programme de réforme acceptable pour une majorité de citoyens et revendique que son « objectif est le plein emploi » il cible ainsi l’inquiétude majeure des Français : l’emploi. Il semble néanmoins avoir conscience du manque de retentissement de ses propositions économiques, malgré sa tournée médiatique massive, et son équipe revendiquait le 19 mai un soutien de « 80% des Français » à ses mesures pour l’emploi en s’appuyant sur un sondage Odoxa publié le 12 mai, soit le lendemain de la sortie de son livre…

Sarkozy dénonce le « mensonge originel »

Dans une interview dans Le Monde daté du 18 mai, Nicolas Sarkozy explique les grèves et manifestations non par la loi travail qui « dit si peu de choses » mais par « le mensonge originel de 2012 : à quel moment M. Hollande a-t-il dit à ses électeurs, aux parlementaires et aux syndicats qui le soutenaient qu’il modifierait le code du travail ? Jamais. Tout le problème est là : dans le sentiment justifié qu’ont tant d’électeurs d’avoir été trompés » s’insurge l’ancien Chef de l’Etat. .

Le consensus européen de LR

Le parti Les Républicains organisait une journée de travail sur l’Europe le 18 mai au cours de laquelle le consensus du parti sur les questions européennes est ressorti. Certes, il y a les postures imposées par la primaire et la course à la différenciation qu’elle suscite légitimement en vue du scrutin interne du mois de novembre mais, globalement le constat est le même : l’Europe est en panne, elle a besoin d’être fermement relancée. Dans son discours de clôture du séminaire européen de son parti, Nicolas Sarkozy est allé plus loin dans la méthode de la refondation de l’Europe puisqu’il propose un nouveau traîté qui devra poser les règles communes autour des questions migratoires et de sécurité notamment. S’il mise sur un axe franco-allemand fort, le président de LR refuse toute adhésion de la Turquie.

L’accord en demi-teinte sur le vote des Français de l’étranger

Le Bureau politique de LR a finalement trouvé un « consensus » sur le vote des Français de l’étranger à la primaire de la droite. Nicolas Sarkozy était revenu sur les règles déjà acceptées par tous et qui prévoyaient un vote internet pour les seuls Français de l’étranger, le président de LR souhaitait que ce vote se fasse par papier comme pour tous les votants. Soupçonné de vouloir manipuler la primaire, Nicolas Sarkozy a finalement accepté que les Français de l’étranger éloignés des grandes villes ou présents dans des pays où ce type de vote est interdit pourraient s’exprimer par le net, pour les autres, ils devront se déplacer dans des bureaux de vote. Un « consensus » qui sonne comme une victoire pour Nicolas Sarkozy et qui met à jour les tensions internes qui prennent de l’ampleur. Le Bureau politique du 16 mai se serait tenu dans une « ambiance glaciale » et la solution trouvée n’est qu’une posture de façade afin d’éviter d’étaler un peu plus les dissensions sur la place publique. Néanmoins, ce nouvel épisode de revue des règles de la primaire à quelques semaines du vote montre à quel point l’ancien président de la république est déterminé à utiliser tous les moyens à sa disposition pour remporter la primaire. Les critiques fusent également sur l’utilisation des moyens logistiques et de communication de LR qu’il utiliserait, selon certains de ses adversaires, à son seul avantage.

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 4 et 11 décembre.

Lobbying : comment profiter des élections ?

La France entre dans une période pré-électorale qui constitue une formidable fenêtre pour faire entendre la voix des entreprises. Il faut donc l’ouvrir !

En ce moment les staffs de campagne planchent sur les programmes des candidats et c’est le meilleur moment pour faire connaitre vos positions, voire pour les rencontrer. Néanmoins, prenez soin de préparez vos demandes, de sérier vos priorités et surtout évitez la longue liste de revendications. Veillez également à vous mettre au niveau de vos interlocuteurs qui ne sont pas forcément au fait des subtilités de votre secteur d’activité.

Une période pré-électorale est idéale pour se faire connaître et « bâtir » un réseau d’influence. En effet, quelle que soit l’issue de la primaire en novembre, un grand nombre des soutiens des candidats trouveront un point de chute dans la nouvelle équipe gouvernementale en cas d’alternance. D’autres seront mêmes candidats aux législatives qui suivront l’élection présidentielle. Engager un contact dès à présent ne peut que vous être utile.

Notre « tempo » démocratique va s’accélérer d’ici le mois de janvier et un grand nombre d’entrepreneurs ou de Fédérations professionnelles commettent l’erreur de ne s’impliquer dans la campagne qu’à partir de son lancement officiel. En fait, plus on s’y prend tôt, plus ce travail sera utile et efficace.

Outre la défense de vos préoccupations et, dans le meilleur des cas, la reprise de certaines de vos propositions, c’est surtout votre carnet d’adresse qui s’enrichira grâce à une démarche de lobbying pendant la présidentielle. Les contacts qui seront noués pendant cette période seront précieux tout au long de la prochaine législature et ils vous feront gagner du temps.

Sur le même sujet, je vous invite à charger gratuitement notre Cahier Expert : « Présidentielle 2017 : 10 conseils pratiques pour faire entendre la voix des entrepreneurs. »

Mathieu Quétel, président de Sountsou – Affaires Publiques

Brèves de lobbying

Nouvelle rubrique dans la Newsroom de Sountsou « Les brèves de lobbying » apportent des éclairages sur des opérations passées ou en cours dans le domaine des relations institutionnelles. Une approche directe dont le but est de susciter la réflexion ou de donner des idées.

Encadrer l’usage des drones

Les récents incidents impliquant des drones et des avions de ligne, heureusement sans conséquence ont néanmoins inspirés les sénateurs. Xavier Pintat et Jacques Gautier (LR) ont déposé une proposition de loi, examinée en première lecture au Sénat le mardi 17 mai, visant à « renforcer la sécurité de l’usage des drones civils ». Le texte prévoit la mise en place d’une immatriculation, l’instauration d’une formation aux télépilotes d’aéromobiles et l’obligation d’un signalement électronique et lumineux au delà d’un certain seuil de masse.

Manifs de casseurs

Les opposants à la loi travail se sont lancés dans un combat jusque-boutiste et, malgré le détricotage du texte, continuent de manifester dans la rue. Le problème est qu’ils rencontrent de plus en plus de difficulté à mobiliser , ils sont donc de moins en moins nombreux dans les rues lors des différentes manifestations et on ne voit plus que les casseurs. Ceux-ci se déchaînent et achèvent de décridibiliser un mouvement qui s’essouffle et dont on a du mal à percevoir les attentes.

 

Jean Lassalle avec Nuit Debout

Quelques centaines de manifestants de Nuit Debout ont manifesté devant l’Assemblée Nationale, mardi 10 mai, après l’annonce du recours au 49-3 par le gouvernement. Aux cris de « On emmerde le 49-3 » ou « Assemblée nationale, assemblée du capital », les manifestants ne sont accompagnés que par quelques élus issus du Front de Gauche. Une tête dépasse néanmoins, celle de Jean Vassale, le candidat à la présidentielle, venu soutenir les manifestants et annoncer qu’il votera lui aussi la motion de censure, ce qui n’a rien de surprenant. Ce qui l’est plus c’est la présence d’un député qui a voté pour Nicolas Sarkozy et qui vient de s’émanciper de François Bayrou dans un mouvement qui, le moins que l’on puisse dire, ne défend pas vraiment le même message que lui.

Radicalisation syndicale

La loi travail n’en finit pas de générer des tensions et des récupérations faciles. C’est le cas dans la démarche d’hystérisation engagée par les syndicats, notamment la CGT et SUD-Rail qui se sont lancés dans une sorte de mise en enchère du blocage. La CGT a déposé un préavis de grève reconductible illimité pour les mercredis et jeudis et SUD-Rail un mouvement reconductible sans limitation de durée. L’enjeu entre les deux organisations est leur poids respectif au sein de la SNCF. Chez les routiers, CGT et FO appellent à un mouvement reconductible à partir du 17 mai. La CGT tente de mobiliser les salariés de la mer pour les 17 et 19 mai. D’autres initiatives sont en préparation afin de faire monter la pression sur le gouvernement pour obtenir un retrait de la loi travail.

Motion de censure numérique

L’activiste Caroline de Haas est de retour. Elle est à l’initiative du site www.motiondecensure.fr qui ambitionne de réunir un maximum de Français pour adresser une motion de censure « citoyenne » au gouvernement. En quelques jours le site avait accueilli plus de 100.000 signatures dont celles de 150 personnalités. Cette motion de censure numérique devra dépasser la pétition lancée par la  nouvelle égérie anti-gouvernemental contre la loi travail, soit plus de 1,3 millions de pétitionnaires pour convaincre de son intérêt. Il n’est pas évident qu’elle parvienne à susciter le même engouement.

Difficile défense des abeilles

Le projet de loi Biodiversité en cours de navette au Parlement est l’objet de passes d’armes entre pro et anti-néonicotinoïdes. Ces pesticides sont réputés tuer les abeilles, guêpes et autres bourdons et mettre ainsi en danger la pollinisation. Les députés ont voté l’interdiction de l’utilisation en première lecture mais le Sénat était revenu dessus en première lecture avant de se raviser jeudi 12 mai et de s’orienter finalement vers une diminution progressive de leur utilisation. Dans le cadre du projet de loi, La Fondation Nicolas Hulot pour l’homme et la nature s’est lancée dans une opération de lobbying originale dont le but est de montrer la traduction de la disparition des abeilles dans nos assiettes. Et de décrire les bols du petit déjeuner sans chocolat, nos repas avec beaucoup moins de fruits et légumes, notamment les tomates. La Fondation rappelle également que 30% des colonies d’abeilles meurent chaque année suite à l’utilisation des néonicotinoïdes dans l’agriculture.

Le paquet neutre au Conseil d’Etat

La Seita, filiale du cigarettier britannique Imperial Tobacco vient de déposer un recours au Conseil d’Etat contre le paquet neutre des cigarettes, qui sera obligatoire à partir du 1er janvier 2017. Elle dénonce une « atteinte disproportionnée et inédite au droit de propriété des industriels ».

À Paris, la voiture se mobilise

Dès le 1er juillet, les véhicules immatriculés avant 1997 seront interdits de circulation dans Paris intra-muros, une décision de la municipalité qui révolte les automobilistes. L’Association 40 millions d’automobilistes organise donc la résistance. En effet, une autre décision d’Anne Hidalgo pourrait avoir des répercussions inattendues sur des milliers de ménages franciliens, d’ici à 2020, ce sont tous les véhicules immatriculés avant 2011 qui seront interdits de circulation dans Paris ! Alors l’Association souhaite obtenir de la justice une obligation de la Mairie de Paris de rembourser les automobilistes « victimes » de ses décisions. Elle estime en effet, que la valeur des véhicules concernés va forcément s’effondrer puisqu’ils ne pourront plus circuler dans la capitale.

Le lobbying de la Tech

Les pays se battent pour attirer les investisseurs et les porteurs de projets liés à la technologie. Ainsi Londres investit 200 millions de livres afin de promouvoir son projet Tech City et attirer un maximum de projets et d’investisseurs. La France voit les choses en (moins) grand : 5 millions d’euros par an pour assurer la promotion de la French Tech par le biais de road shows et d’évènements divers afin de séduire les investisseurs étrangers et pour inciter les talents à rester. Alors Emmanuel Macron donne de sa personne et sillonne les différents évènements afin de promouvoir la French Tech, dont il est devenue une icône.

Actions destructrices

Un peu partout en France, les permanences du parti socialistes ou de députés PS sont saccagés par des manifestants opposés à la loi travail. Cette radicalisation semble franchir un degré supplémentaire chaque semaine. La permanence du député socialiste Jacques Cresta ont été envahis par des manifestants, celle de son collègue Laurent Grandguillaume a été visitée et dégradée en l’absence du parlementaire.

 

Brèves de primaire à gauche

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La marche de Macron

Emmanuel Macron dément l’information de Paris Match selon laquelle il aurait levé « près de 10 millions de Livres Sterling » lors d’un déplacement récent à Londres. Quant à une éventuelle annonce de candidature à la présidentielle, qui serait prévue pour le 10 juin, le ministre de l’Économie l’a également fait démentir par son entourage. Sa marche, lancée il y a quelques semaines, est décidément saccadée.

Martine Aubry au soleil

Elle avait signé une tribune dans Le Monde qui a, d’une certaine façon, lancé les hostilités contre la loi travail. Puis, plus rien, Martine Aubry s’est mise en sourdine comme si elle souhaitait laisser la rue prendre le relai après l’ultra-efficace pétition lancée par Caroline de Haas sur le site change.org. Discrètement, Martine Aubry est toutefois à la manoeuvre. Elle a même retenu ses troupes dans le projet de motion de censure avorté des frondeurs dont elle n’est pas pour rien dans l’échec. Elle s’est simplement fendue d’une déclaration pour dire que « le 49-3 n’est pas acceptable ». Elle travaille actuellement, discrètement, à l’organisation d’une « Université citoyenne de la gauche et des écologistes ». Celle-ci devrait se tenir à l’été et devrait réunir les « forces de gauche » avec les écologistes.

« C’est plié »

L’ambiance est morose chez les députés socialistes qui sont de plus en plus nombreux à considérer, en off, que l’espoir pour François Hollande de conserver son mandat s’est définitivement évaporé avec le recours au 49-3 et l’attitude des frondeurs qui ont tenté de déposé une motion de censure contre le gouvernement. Outre les noms d’oiseaux qui fusent facilement le slogan « C’est plié » a remplacé « Le changement c’est maintenant ».

« L’autre voie » des frondeurs

Les frondeurs du PS saisissent le recours au 49-3 pour installer l’idée qu’une « autre voie est possible » à gauche dans la perspective de la présidentielle. Ils n’hésitent plus, dans leurs diverses déclarations, à afficher que le « tout sauf François Hollande » serait finalement une bonne solution. L’idée de présenter, quoiqu’il arrive, un candidat à la présidentielle s’installe peu à peu et le retour d’Arnaud Montebourg le 7 mai sur le devant de la scène médiatique est loin d’être anodine.

Valls torpille les frondeurs

Le débat du 12 mai autour de la motion de censure déposée par droite contre le gouvernement a viré à la guerre « gauche-gauche ». Le premier Ministre a réservé ses attaques les plus saignantes au frondeurs du PS « cette vieille gauche » qui « regarde vers le passé et se trompe depuis cent ans ». Il a opposé la gauche responsable qui gouverne, prend ses responsabilité et prépare l’avenir à « ceux qui s’arc boutent sur le passée ». Cette séquence sonne avoir sonné la fin de partie pour un PS et une majorité en état de choc.

Règlements de compte à OK PS

Les frondeurs qui ont envisagé de censurer le gouvernement font désormais l’objet d’une procédure au sein du PS qui pourrait aboutir à leur exclusion. Surtout, la rue de Solferino s’apprête à investir dans leurs circonscriptions d’autres candidats. Histoire de prendre acte de la rupture et de mettre un coup de pression sur les députés de la majorité qui, selon toute vraisemblance, rencontreront de toute façon de grandes difficultés à se faire réélire en juin 2017…

Adhérents PS déterminés

Des adhérents du PS viennent d’assigner leur parti devant le tribunal de grande instance de Paris afin qu’il respecte ses statuts et organise une primaire interne en vue de la désignation d’un candidat pour la présidentielle de 2017. Après les parlementaires, ce sont donc maintenant les adhérents qui remettent en question la ligne actuelle du parti…

Julie Gayet à l’Élysée

La journaliste de Paris Match, Pauline Delassus, publie chez Grasset un livre consacré à Julie Gayet « Mademoiselle ». On y apprend que l’actrice est très engagée politiquement, elle s’est notamment investit contre le harcèlement scolaire, sur le conflit au Proche Orient ou encore pour le Mariage pour Tous. Elle s’investirait également de plus en plus dans la quotidien de l’Elysée en donnant, notamment, son avis sur les menus du Président. Des choix, en effet, hautement politiques. Plus sérieusement, son influence serait réelle dans le domaine culturelle et elle ne serait pas pour rien dans l’évincement de Fleur Pellerin et la nomination de son amie Audrey Azoulay rue de Valois.

Les provocations de Macron

Le ministre de l’Économie recevait des chefs d’entreprise à Bercy, jeudi 12 mai, il n’a pu s’empêcher de lancer quelques phrases teintées de sous-entendus qui devraient ravir les autres membres du gouvernement. Le Figaro rapporte cette citation savoureuse « Il y a parfois une grande solitude face à un défi qu’on veut relever ». Même si Emmanuel Macron ne cesse de démentir une éventuelle intention de se présenter contre François Hollande, « les rumeurs du microcosme » comme il les qualifie, ne cessent d’annoncer sa candidature prochaine. Le jeune ministre semble apprécier alimenter ses rumeurs et il fait tout pour rester dans le débat. Il y réussit plutôt bien, ce qui est assez rare en ce moment pour nos ministres.

Motion « pipeautage »

Si la volonté des frondeurs de lancer une motion de censure contre le gouvernement est jugée grave du côté du PS et du gouvernement, plusieurs responsables socialistes minimisent la démarche. Ils estiment en effet que cette motion de censure serait du « pipeau » selon des propos rapportés par Le Monde. Un « pipeau » qui a tout de même créé un beau bazar et qui devrait encore fait son effet lors du second passage de la Loi travail à l’Assemblée Nationale.

Macron prend des coups

La fulgurante ascension d’Emmanuel Macron en agaçait plus d’un au sein de la majorité. Ses déclarations iconoclastes et la dynamique dont il bénéficie dans l’opinion représentent désormais un risque pour le Président de la République ainsi que pour l’ensemble des candidats à la présidentielle de 2017. Le titulaire de Bercy doit donc se préparer à prendre des coups. Après une remontée de bretelles en direct à l’Assemblée Nationale par Manuel Valls, il est menacé d’une plainte de la part de Georges Fenech (député LR) qui vient de saisir la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique afin de lui demander de faire la lumière sur l’utilisation par Macron de moyens d’Etat pour lever des fonds pour sa prochaine campagne. Et nous n’en sommes, à priori, qu’au début de sa marche…