
Ces derniers jours, notre débat public tourne en rond autour de la taxe Zucman, des aides aux entreprises, de la taxation des « plus riches », de « l’équité fiscale », mais semble laisser de côté toute idée de réforme, de réduction des déficits et de la dépense publique, comme si le problème de la France résidait dans une prétendue « gabegie » entrepreneuriale !
Certains politiques feignent d’ignorer que la France est le pays le plus taxé et imposé, le plus redistributif et, peut-être, le moins efficient dans l’utilisation de ces milliards d’euros prélevés sur le travail, ou la création de richesse.
En quelques semaines, certains ont réussi, avec une mauvaise foi absolument sidérante à imposer l’idée que nos entrepreneurs et entreprises seraient les responsables de nos maux français : déficit abyssal, endettement public sans fin, coût exponentiel de cette dette, mur budgétaire indépassable, inefficience chronique de nos service publics…
Il est vrai que le monde économique a du mal à admettre que le monde politique a changé depuis juin 2022, avec l’apparition massive des radicalités à l’Assemblée Nationale.
Il peine à pivoter vers une prise de parole plus ferme pour se faire entendre.
Pourtant, le temps est venu de s’affirmer.
La peur de de la controverse, de la critique, mais également de la violence du débat médiatique et des réseaux sociaux, a eu tendance à scléroser des pans entiers de nos secteurs économiques, pourtant exposés de longue date à des attaques fondées sur une parfaite mauvaise foi et, parfois, des « fake-news ».
Il est vrai que celles et ceux, journalistes ou entrepreneurs, qui prennent la parole, s’exposent et reçoivent en retour des contre-attaques, souvent déloyales, à l’image de ses procès en « patriotisme » ou en « lobbying » qui émergent.
Il faut rendre hommage, du côté des journalistes, à Géraldine Woessner, Emmanuelle Ducros, Pascal Perri, Éric Brunet, ou Dominique Seux et, du côté des entrepreneurs, à Virginie Calmels, Patrick Martin, Bernard Arnault, Nicolas Dufourcq, ou Éric Larchevêque, ainsi que quelques autres bien trop peu nombreux…
Ils sont donc quelques-uns à avoir le courage de prendre la parole, ils devraient en inspirer de nombreux autres, au risque de laisser la démagogie s’imposer à tous, dans cette ambiance politique délétère et, disons-le, médiocre.
Mathieu Quétel
Président fondateur de Sountsou – Affaires Publiques