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PME, RSI, tourisme, objets connectés, start-up, médias en chiffres clés.

Les PME déposent des brevets, reçoivent une prime à l’emploi et investissent en machines, le RSI suscite la colère, les retraites sont en crise, les objets connectés explosent, le tourisme s’organise, comme les start-up de la finance quand Rupert transmet à James…

4000 : la prime à l’embauche pour les TPE-PME

Le plan Valls en faveur de la création d’emploi dans les TPE-PME met en place une prime de 4000 euros à l’embauche d’un collaborateur en CDI ou en CDD de plus de douze mois. Les CDD seraient désormais renouvelables deux fois et les indemnités aux prud’hommes seront plafonnées, exceptées pour les situations les plus graves. Enfin, les accords de compétitivité seront assouplis. Ils pourront être signés pour cinq ans au lieu de deux ans, ils pourront être révisés ou suspendus en cas de changement dans l’activité de l’entreprise et un salarié qui refuse de les appliquer alors qu’une majorité de syndicats de l’entreprise les aura signés, pourra être licencié sans que le motif soit économique. En savoir plus, en lisant notre décryptage.

1833, brevets de PME

C’est le nombre de PME qui ont déposé un brevet auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) en 2013. Pas assez selon l’organisme qui se lance dans une vaste opération de conquête des TPE-PME. L’objectif est de multiplier par trois le nombre de PME qui se lancent dans le dépôt de brevet. 20% du chiffre d’affaires de l’Inpi, soit 40 millions d’euros, est ainsi investi dans un programme de formation des chefs d’entreprise sur les différentes dimensions du dépôt de brevet. La prochaine étape consistera dès l’automne à faciliter le dépôt grâce à la création d’un « brevet PME » dont la validation du dépôt ne prendra que 20 mois (au lieu de 30 actuellement). D’ores et déjà, celles-ci bénéficient d’une réduction de 50% des taxes de dépôt et de d’un financement portant sur 80% des frais annexes engagés.

38 : les PME préfèrent les machines aux hommes

38% des entreprises dont l’effectif est compris entre 40 et 100 salariés sont concentrées en dessous du seuil fatidique de 50 salariés, déclencheur des obligations sociales. C’est l’un des résultats de l’étude que vient de mener l’institut IFO de Munich à la demande de la délégation aux entreprises du Sénat. Elle compare la situation de l’Allemagne et de la France, et le constat est édifiant. En France, le nombre d’entreprise chute littéralement aux seuils de 10, 20 ou 50 salariés, ce qui n’est évidemment pas le cas en Allemagne. Dans le secteur manufacturier, l’étude révèle que le seuil de 50 salariés entraine des investissements en machines plutôt que des embauches… IFO préconise un gel des seuils (solution en partie adoptée dans le dispositif Valls) ou l’abandon du seuil de 50 salariés, coûteux en création d’emplois.

2,8 : le RSI suscite la colère

C’est en millions, le nombre de cotisants au RSI, le régime social des travailleurs indépendants,  qui ne cesse de susciter le mécontentement. Une mission a donc été confiée à deux parlementaires, Sylviane Bluteau et Fabrice Verdier, afin qu’ils proposent au gouvernement une série de mesures afin d’améliorer un système qui ne semble pas avoir trouvé de vitesse de croisière depuis sa création en 2008. Ils viennent de remettre leurs premières propositions qui partent du double constat d’une amélioration des performances du RSI en ce qui concerne le recouvrement des cotisation et une marge de progrès significative en ce qui concerne les services rendus rendus aux assurés, les disparités régionales étant également fortes. Les députés envisagent de généraliser l’expérimentation des médiateurs régionaux, ils suggèrent également d’améliorer le traitement du courrier et l’accueil téléphonique. Parmi la trentaine de propositions, figure également une refonte du système informatique du RSI qui apparait comme responsable de nombreux dysfonctionnements. Loin de condamner le RSI, les parlementaires pointent que le RSI collecte 11 milliards d’euros de cotisation mais reverse 17 milliards d’euros de prestations, ce qui signifie que les ayant-droits bénéficient de la solidarité nationale. Leur rapport final est attendu pour l’automne.

2030 : l’interminable crise des retraites

C’est la date que le Conseil d’orientation des retraites (COR) retient pour un retour à l’équilibre du régime des retraites. Un temps très long malgré les dispositions de la réforme Touraine qui restent insuffisantes. Il s’agit de relativiser cette prévision, qui au regard de la situation en 2015, parait encore bien optimiste. En effet, pour retenir la date de 2030, le COR s’est basé sur une hausse annuelle des salaires de 1,5% et un taux de chômage de 4,5%, quand celui-ci est actuellement de 10%… Malgré cet environnement, le déficit du système serait de 0,1% du PIB des prochaines années, soit plusieurs de dizaine de milliards d’euros en cumulé ! Le COR a fait bouger ses curseurs et sir le chômage se stabilise autour de 7% alors le déficit sera multiplié par quatre, il sera multiplié par cinq en cas de chômage maintenu autour de 10%. Les mesures à prendre pour stopper le déficit seraient d’autant plus violentes que la reprise seraient faible.

30 : les objets connectés explosent

L’institut GFK estime que d’ici 5 ans chaque foyer français comptera plus de 30 objets connectés. Un chiffre qui peut sembler ambitieux tant ce marché ne fait que démarrer. Néanmoins, GFK estime qu’il devrait se vendre 2 milliards d’unités en France d’ici 2020, alors qu’en 2014 ces ventes représentaient 640 000 unités pour 90 millions d’euros…

100 : le plan Fabius pour le tourisme

Laurent Fabius a présenté son « carré du succès » pour faire passer de 84 millions en 2014 à 100 millions en 2020, le nombre de visiteurs internationaux qui choisissent la France comme destination. Les quatre thèmes retenus par le Ministre des affaires étrangères sont le numérique, l’accueil, la formation et l’investissement. Un portail internet de la destination France sera donc créé, les dossiers de demande des visas seront dématérialisés et la délivrance en 48 heures ouverte à de nouveaux pays, une « conférence des formations d’excellence du tourisme » sera mise en place afin de promouvoir la formation française à l’international, enfin un fonds d’investissement tourisme sera créé et géré par la Caisse des Dépôts et Consignation afin de financer des travaux dans l’hôtellerie, le tourisme fluvial et maritime.

1931 : Le roi des médias cède sa place

C’est la date de naissance de Rupert Murdoch, en Australie. Son empire se construira, à partir de 1952, sur les bases du groupe de presse fondé par son père. Il appliquera alors les méthodes observées en Angleterre à leur journal « l’Adélaïde News » dont les ventes vont rapidement s’envoler. Au programme, des titres accrocheurs, des unes pas toujours vérifiables et de la lecture facile. Murdoch va ensuite se lancer à une courses aux achats de titres sur ses terres australiennes mais également en Angleterre, sans doute en souvenir de ses études à Oxford, avant de devenir citoyen américain pour s’offrir une chaîne de télévision. En 1985, il achète la « 20h Century Fox » et s’empare ainsi du bouquet de chaînes « Fox ». En 2015, il cède les rênes de son empire mondial à son fils James.

35 : les start-up créent leur lobby

Les membres fondateurs de « France Fintech » sont 35 et ils entendent faire entendre la voix des acteurs français des start up de la finance au travers de leur toute nouvelle association. Il s’agit clairement d’un outil pour rayonner au niveau mondial, à l’instar de leurs confrères américains ou anglais, amis également destiné à peser sur les réglementations, assurer une représentation unie auprès des pouvoirs publics et des autres acteurs de la finance et, bien entendu, de créer un lieu d’échange d’expérience.