L’actu

Brèves de primaire de la gauche 

Nos informations sur les coulisses des primaires à gauche.

Hulot réfléchit très vite

Nicolas Hulot annonçait il y a à peine 15 jours qu’il avait besoin de temps pour se décider pour la présidentielle et qu’il annoncerait sa décision à la fin de l’année. Finalement, il a fait connaître son choix par le biais de sa page Facebook, il renonce à se présenter, il s’estime « ni suffisamment armé, ni suffisamment aguerri ». La décision a pris tout le monde de court, son premier cercle compris. Pour l’heure, personne ne souhaite s’exprimer sur les raisons de cet abandon en rase pré-campagne d’une candidature pourtant très attendue. Deux choses sont certaines : il s’agit d’un soulagement pour François Hollande et d’un coup dur pour les écologistes.

Cécile Duflot écrit une lettre de candidature et de rassemblement

Cécile Duflot s’est lancée dans la course à la présidentielle. Dans une longue lettre elle adresse un appel au rassemblement au delà d’EELV et crée le site www.jesignepourlecologie.fr Déjà, les critiques fusent de toute part et l’initiative de Cécile Duflot semble avoir peu de chances d’atteindre son objectif.

Le mode de désignation du candidat écolo

Sitôt connue la décision de Nicolas Hulot de ne pas se lancer dans la course à la présidentielle, la planète écolo est entrée en ébullition : quel candidat pour 2017 ? Malgré la quasi certitude de ne pas dépasser 3% des votes au premier tour, les candidats sont déjà nombreux et la candidature de Cécile Duflot n’apparaît pas naturelle à tous. Les écologistes adorent les psycho-drames et vont donc replonger dans leurs crises internes qui aboutira vraisemblablement à leur élimination dès le premier tour et les placera en incapacité de négocier quoique ce soit pour les législatives. Un joli doublé en perspective.

Macron accélère le pas

Dans une interview au site internet du Point, le sénateur-maire de Lyon fait quelques annonces au sujet de son poulain Emmanuel Macron. Celui-ci va accélérer sa marche cet été en multipliant les déplacements avant d’organiser un colloque des réformistes européens et mondiaux les 23 et 24 septembre à Lyon. Gérard Collomb ne nie pas que Macron se prépare pour la présidentielle en cas « d’empêchement de François Hollande ». Quant à la rumeur qui prétend que le ministre annoncerait sa démission du gouvernement le 12 juillet, elle n’est bien entendu pas confirmée mais pas franchement démentie.

Mais que va faire Macron ?

Le titulaire de Bercy suscite bien des interrogations au delà des tensions causées par ses ambitions supposées. Emmanuel Macron a déjà annoncé qu’il ne se présenterait pas contre François Hollande et qu’il ne se sent pas tenu de participer à la primaire du parti socialiste. Cela signifie donc qu’en cas de défaite de François Hollande à la primaire, il considère qu’il pourrait se présenter contre le candidat désigné officiellement par le parti socialiste, une décision qui, de facto, entrainerait une élimination de celui-ci au premier tour car pris en tenaille entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Une posture singulière pour le jeune Ministre que rien n’assure que sa notoriété se transformera dans les urnes en voix susceptibles de le légitimer. Ce pari Macron apparait un peu fou à ce stade. Une autre possibilité serait un petit tour dont François Hollande a le secret. Le Président de la république pourrait bien dégainer le moment venu un ticket Hollande-Macron pour ratisser large au premier tour de la présidentielle, la donne pourrait changer notamment en cas de candidature de Nicolas Sarkozy.

Les frondeurs condamnés à l’échec

Le dernier épisode de la loi travail ressemble terriblement aux précédents pour les frondeurs qui échouent encore dans leur ambition de déposer une motion de censure. Le 6 juillet, ils ne sont parvenus à réunir que 56 signatures sur les 58 exigées pour que leur motion de censure soit déclarée recevable. Deux d’entre eux se seraient défilés au dernier moment par crainte d’être exclus du PS. Les députés sont déjà plongés dans la perspective extrêmement délicate de leur réélection en juin 2017, or comment espérer être élu si le PS présente un candidat contre eux ? En outre certains expliquent que le fait qu’une primaire soit finalement organisée au sein du PS pour désigner le candidat à la présidentielle est une de leur revendication essentielle et qu’il n’est donc plus nécessaire d’obtenir la censure du gouvernement Valls. Les frondeurs continuent donc de s’épancher dans la presse contre le gouvernement avec des mots de plus en plus durs, mais ils ne traduisent pas en acte concret leurs prétendues désillusions. La dernière déclaration de leur chef de file, Christian Paul à l’AFP devrait pourtant les amener à tirer urgemment les conclusions de leur profond malaise : « Nous nous sommes battus jusqu’au bout contre le cynisme, les pressions et la loi travail. 56 députés de toute la gauche ont accompagné cette démarche. Ils continuent ensemble. »

L’université d’été du PS annulée

L’université d’été du PS n’aura pas lieu fin août comme chaque année. Le PS avait décidé de ne plus l’organiser à La Rochelle afin de ne plus faire ce cadeau au Maire dissident Olivier Falorni et l’avait relocalisée à Nantes sans imaginer un instant qu’elle puisse être perturbée par les tensions locales. il semblerait que la Rue de Solférino se soit ravisée car elle a finalement décidé d’annuler l’université 2016 pour raisons de « sécurité ». À quelques mois de l’élection présidentielle, le parti majoritaire renonce donc à une manifestation politique car il craint que les tensions sociales puissent la perturber. La situation frise le ridicule et ne manque d’inquiéter pour la campagne électorale, les meetings du candidat socialiste seront-ils également annulés pour des questions de sécurité ? Outre les manifestations annoncées par les syndicats, les zadistes de Notre-Dame-Des-Landes qui sont à quelques kilomètres, les dirigeants du PS redoutaient également que l’université de Nantes ne transforme en tribune de rentrée pour les frondeurs.

Au PS on règle ses compte dans les circonscriptions

Anne Hidalgo est à la manoeuvre pour renforcer son emprise sur Paris au détriment de Manuel Valls. La cible est Christophe Caresche, le député élu depuis 1997 devra faire face à plusieurs candidatures issues de son propre camps lors du vote de sa section pour les investitures aux législatives : Felix Beppo, un élu du XVIIIème s’est déjà déclaré et l’adjointe au commerce dans le XVIIIème en fait de même. Afaf Gabelotaud aurait le soutien de la Maire de Paris.

Crise de nerfs en Haute-Garonne

La députée PS Monique Iborra, coordinatrice de la loi travail au sein du groupe PS à l’Assemblée Nationale vient d’être exclue de son parti. Un paradoxe ! La députée, soutien indéfectible de la majorité, est finalement exclue du PS pour avoir soutenu le candidat dissident Philippe Saurel (Maire de Montpellier) contre Carole Delga aux élections régionales. Finalement cette dernière a bien été élue mais elle a souhaité régler ses comptes jusqu’au bout.

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 22 et 29 janvier 2017.