L’actu

Brèves de primaire à gauche

Nos informations sur les coulisses des primaires à gauche.

La marche de Macron

Emmanuel Macron dément l’information de Paris Match selon laquelle il aurait levé « près de 10 millions de Livres Sterling » lors d’un déplacement récent à Londres. Quant à une éventuelle annonce de candidature à la présidentielle, qui serait prévue pour le 10 juin, le ministre de l’Économie l’a également fait démentir par son entourage. Sa marche, lancée il y a quelques semaines, est décidément saccadée.

Martine Aubry au soleil

Elle avait signé une tribune dans Le Monde qui a, d’une certaine façon, lancé les hostilités contre la loi travail. Puis, plus rien, Martine Aubry s’est mise en sourdine comme si elle souhaitait laisser la rue prendre le relai après l’ultra-efficace pétition lancée par Caroline de Haas sur le site change.org. Discrètement, Martine Aubry est toutefois à la manoeuvre. Elle a même retenu ses troupes dans le projet de motion de censure avorté des frondeurs dont elle n’est pas pour rien dans l’échec. Elle s’est simplement fendue d’une déclaration pour dire que « le 49-3 n’est pas acceptable ». Elle travaille actuellement, discrètement, à l’organisation d’une « Université citoyenne de la gauche et des écologistes ». Celle-ci devrait se tenir à l’été et devrait réunir les « forces de gauche » avec les écologistes.

« C’est plié »

L’ambiance est morose chez les députés socialistes qui sont de plus en plus nombreux à considérer, en off, que l’espoir pour François Hollande de conserver son mandat s’est définitivement évaporé avec le recours au 49-3 et l’attitude des frondeurs qui ont tenté de déposé une motion de censure contre le gouvernement. Outre les noms d’oiseaux qui fusent facilement le slogan « C’est plié » a remplacé « Le changement c’est maintenant ».

« L’autre voie » des frondeurs

Les frondeurs du PS saisissent le recours au 49-3 pour installer l’idée qu’une « autre voie est possible » à gauche dans la perspective de la présidentielle. Ils n’hésitent plus, dans leurs diverses déclarations, à afficher que le « tout sauf François Hollande » serait finalement une bonne solution. L’idée de présenter, quoiqu’il arrive, un candidat à la présidentielle s’installe peu à peu et le retour d’Arnaud Montebourg le 7 mai sur le devant de la scène médiatique est loin d’être anodine.

Valls torpille les frondeurs

Le débat du 12 mai autour de la motion de censure déposée par droite contre le gouvernement a viré à la guerre « gauche-gauche ». Le premier Ministre a réservé ses attaques les plus saignantes au frondeurs du PS « cette vieille gauche » qui « regarde vers le passé et se trompe depuis cent ans ». Il a opposé la gauche responsable qui gouverne, prend ses responsabilité et prépare l’avenir à « ceux qui s’arc boutent sur le passée ». Cette séquence sonne avoir sonné la fin de partie pour un PS et une majorité en état de choc.

Règlements de compte à OK PS

Les frondeurs qui ont envisagé de censurer le gouvernement font désormais l’objet d’une procédure au sein du PS qui pourrait aboutir à leur exclusion. Surtout, la rue de Solferino s’apprête à investir dans leurs circonscriptions d’autres candidats. Histoire de prendre acte de la rupture et de mettre un coup de pression sur les députés de la majorité qui, selon toute vraisemblance, rencontreront de toute façon de grandes difficultés à se faire réélire en juin 2017…

Adhérents PS déterminés

Des adhérents du PS viennent d’assigner leur parti devant le tribunal de grande instance de Paris afin qu’il respecte ses statuts et organise une primaire interne en vue de la désignation d’un candidat pour la présidentielle de 2017. Après les parlementaires, ce sont donc maintenant les adhérents qui remettent en question la ligne actuelle du parti…

Julie Gayet à l’Élysée

La journaliste de Paris Match, Pauline Delassus, publie chez Grasset un livre consacré à Julie Gayet « Mademoiselle ». On y apprend que l’actrice est très engagée politiquement, elle s’est notamment investit contre le harcèlement scolaire, sur le conflit au Proche Orient ou encore pour le Mariage pour Tous. Elle s’investirait également de plus en plus dans la quotidien de l’Elysée en donnant, notamment, son avis sur les menus du Président. Des choix, en effet, hautement politiques. Plus sérieusement, son influence serait réelle dans le domaine culturelle et elle ne serait pas pour rien dans l’évincement de Fleur Pellerin et la nomination de son amie Audrey Azoulay rue de Valois.

Les provocations de Macron

Le ministre de l’Économie recevait des chefs d’entreprise à Bercy, jeudi 12 mai, il n’a pu s’empêcher de lancer quelques phrases teintées de sous-entendus qui devraient ravir les autres membres du gouvernement. Le Figaro rapporte cette citation savoureuse « Il y a parfois une grande solitude face à un défi qu’on veut relever ». Même si Emmanuel Macron ne cesse de démentir une éventuelle intention de se présenter contre François Hollande, « les rumeurs du microcosme » comme il les qualifie, ne cessent d’annoncer sa candidature prochaine. Le jeune ministre semble apprécier alimenter ses rumeurs et il fait tout pour rester dans le débat. Il y réussit plutôt bien, ce qui est assez rare en ce moment pour nos ministres.

Motion « pipeautage »

Si la volonté des frondeurs de lancer une motion de censure contre le gouvernement est jugée grave du côté du PS et du gouvernement, plusieurs responsables socialistes minimisent la démarche. Ils estiment en effet que cette motion de censure serait du « pipeau » selon des propos rapportés par Le Monde. Un « pipeau » qui a tout de même créé un beau bazar et qui devrait encore fait son effet lors du second passage de la Loi travail à l’Assemblée Nationale.

Macron prend des coups

La fulgurante ascension d’Emmanuel Macron en agaçait plus d’un au sein de la majorité. Ses déclarations iconoclastes et la dynamique dont il bénéficie dans l’opinion représentent désormais un risque pour le Président de la République ainsi que pour l’ensemble des candidats à la présidentielle de 2017. Le titulaire de Bercy doit donc se préparer à prendre des coups. Après une remontée de bretelles en direct à l’Assemblée Nationale par Manuel Valls, il est menacé d’une plainte de la part de Georges Fenech (député LR) qui vient de saisir la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique afin de lui demander de faire la lumière sur l’utilisation par Macron de moyens d’Etat pour lever des fonds pour sa prochaine campagne. Et nous n’en sommes, à priori, qu’au début de sa marche…