L’actu

Jour : 15 juin 2016

Brèves de lobbying

 « Les brèves de lobbying » apportent des éclairages sur des opérations passées ou en cours dans le domaine des relations institutionnelles. Une approche directe dont le but est de susciter la réflexion ou de donner des idées.

Les VTC à nouveau ciblés par une loi

Laurent Grandguillaume, député PS, vient de déposer une proposition de loi qui est porteuse d’un grand nombre de risques pour les VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur). Le député semble avoir été particulièrement sensible aux arguments des taxis dans la rédaction de son texte. Il propose de durcir encore les conditions d’activités réservées aux Loti (Loi sur l’organisation du transport intérieur), ce statut permet de transporter jusqu’à neuf passagers et il regroupe un grand nombre de chauffeurs de VTC. Les taxis les ciblent régulièrement et leur reprochent d’exercer illégalement une activité de VTC au prétexte qu’ils utilisent les plateformes internet (comme Uber) et qu’ils transportent souvent deux voire une seule personne. Le point sensible est que dans ces sociétés, seul le patron est obligé de passer par une formation, ses chauffeurs bénéficient de sa licence et ils sont dispensés d’examen. Alors le député a trouvé un artifice : supprimer le statut de Loti dans les zones urbaines de plus de 100.000 habitants. Seuls les véhicules pouvant accueillir au moins neuf passagers pourraient circuler en zone urbaine, soit quasiment aucun véhicule… Le deuxième angle d’attaque du député est la formation qu’il propose encore de réformer alors que le système actuel n’est en place que depuis le 1er janvier, là encore, le parlementaire a été astucieux en confiant la gestion de l’examen aux Chambres de Métiers qui décideront seules de la fréquence de ceux-ci. Avec ce texte, Laurent Grandguillaume fait de la politique, il tente de préserver les acquis des taxis et de les protéger artificiellement des VTC, il veille également à maintenir les tensions entre les uns et les autres, néanmoins il passe à côté d’une réalité, les VTC existent, se développent et créent de l’emploi, beaucoup d’emplois. Ses mesures pourraient bien, si elles étaient votées, supprimer près de 10.000 postes de chauffeurs de VTC, selon les intéressés, dont beaucoup sont issus de quartiers où il est difficile de trouver un job.

Les promoteurs immobiliers pour plus de libéralisme

En cette année pré-électorale le libéralisme est en vogue. Au moins, du côté des acteurs de l’économie qui espèrent tant des candidats à l’alternance de 2017… C’est le cas des promoteurs immobiliers qui ont pu formuler leurs demandes lors de l’Assemblée Générale de leur Fédération professionnelle. Le bon sens semblait avoir irrigué les travée de cette AG. Les professionnels souhaitent d’abord que l’Etat cesse de tout vouloir normer et organiser, en effet l’urbanisme des prochaines années ne se décrète pas. Alors, pour disposer d’une législation et d’une fiscalité plus adaptées aux réalités, ils revendiquent une remise à plat du système, avec en priorité une approche administrative allégée et une fiscalité revue et assouplie. La Fédération des professionnels de l’immobilier souhaite également que les candidats fassent preuve d’audace pour décloisonner les rapports entre privé social notamment. Tout un programme !

Le FN, c’est compliqué

C’est en substance l’avis rendu par le CSA dans un courrier envoyé récemment aux patron des groupes audiovisuels. L’autorité de régulation est régulièrement saisie par le Front National qui reproche aux médias de ne pas inviter ses responsables assez souvent sur leurs antennes. Ainsi, le FN serait victime d’une sorte d’austracisme. Le CSA souligne dans son courrier qu’il a bien compris les arguments des patrons de chaines qui relèvent que les membres de la direction du FN répondent souvent par la négative à leurs invitations ce qui leur pose également des problèmes. Le CSA va plus loin dans son courrier puisqu’il incite les groupes audiovisuels à rendre publiques les difficultés qu’ils rencontrent pour inviter des membres du FN sur leurs antennes.

La CGT inflexible

Ni les inondations, ni l’Euro, ni l’attentat contre deux policiers n’ont pu ramener à la raison Philippe Martinez et la CGT qui ont maintenu leurs grèves, leurs blocages, leurs actions coups de poings ainsi que leur journée de manifestation du 14 juin. Les actions des casseurs ne les ont pas plus gênées, ils ne s’en sont même pas sentis responsables puisqu’ils ont dénoncer à longueur de déclarations le comportement du gouvernement et des forces de l’ordre. Quant au saccage de l’hôpital Necker, doublement symbolique puisqu’il s’agit d’un établissement pour enfants et qu’il accueillait le petit orphelin des deux policiers victimes la veille d’un attentat, ni les uns ni les autres n’y ont vu une quelconque responsabilité. Affligeant.

Le gouvernement relance l’autoconsommation solaire

La Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) a récemment annoncé le lancement d’un appel d’offre pour la construction de petites centrales solaires destinées à l’autoconsommation par des professionnels. Pour les particuliers, le gouvernement s’apprête à revoir les conditions de rachat des surplus d’électricité non autoconsommée. En outre, ERDF a accepté d’équipé les ménages concernés de compteur communicant Linky, ce qui devrait facilité les démarches des particuliers. Le nombre d’autoconsommateurs d’électricité solaire ne cesse d’augmenter et cela concerne également les entreprises qui sont de plus en plus nombreuses à se sentir concernées. À l’image d’Ikea qui couvre déjà 100% de ses besoin en électricité grâce à l’énergie solaire. Mais il reste un point noir de taille, il est encore impossible de relier une installation solaire à plusieurs utilisateurs, ce qui interdit la redistribution au sein d’un quartier ou d’une zone artisanale par exemple.

La révolution numérique des armées est engagée

Le salon de la défense Euriosatory s’est tenu du 13 au 17 juin à Paris, il a mis en avant le plongeon des armées dans la numérisation des combats. Les robots sont déjà une réalité dans les armées depuis une trentaine d’années grâce aux drones et autres robots de déminage par exemple. En 2015, les russes ont lancé, avec succès, une opération de combat en Syrie avec une unité composée à 100% de robots armés terrestres et aériens, pilotés à distance. Les chercheurs travaillent sur des essaims de robots susceptibles de constituer de redoutables forces de frappe. Désormais, les différentes armées du monde travaillent sur des robots militaires humanoïdes, la France est en retard dans ce domaine faute de moyens. Il s’agit pourtant d’outils militaires, voire policiers, tout à fait intéressants alors que notre pays doit faire face à des attentats et des prises d’otage. D’ailleurs, l’Etat Islamique (EI) travaillerait sur des robots destinés à combattre des attentats…

Médecins du Monde victime de censure

L’association Médecins du Monde a lancé une vaste campagne de communication choc contre le prix des médicaments dans laquelle elle dénonce les tarifs pratiqués par l’industrie pharmaceutique, elle complète cette opération de communication par une pétition en ligne. Ce lobbying direct et participatif n’est pas du goût des afficheurs qui ont refusé la campagne aux motifs qu’elle pourrait être choquante, qu’elle serait peu sourcée ou encore qu’elle pourrait gêner l’industrie pharmaceutique. Intitulée « le prix de la vie », déclinée sur plusieurs visuels, cette campagne de l’ONG sera néanmoins visible dans la presse, les réseaux sociaux ou encore par affichage sauvage. Les industriels du médicament dénoncent une campagne mensongère qui insulte les chercheurs.

Bisbilles entre le PMU et Google

Le PMU vient de lancer une procédure contre Google pour abus de position dominante. Il est reproché à Google d’avoir retiré de sa plateforme d’applications Google Play, l’application PMU Sports Live. Google explique que ce retrait est conforme à sa charte qui bannit de ses sites toute application ou lien qui promeut les jeux d’argent et de hasard. Le PMU rétorque que Google Adwords ne se gêne pas pour vendre des mots-clés à des clients qui sont des acteurs du jeu de hasard et d’argent, ce qui constituerait donc, selon lui, une discrimination. Le PMU vise également ce qu’il estime être de facto une obligation d’investir dans Google Adwords pour assurer la promotion de mots-clés, vue la part de marché de Google dans les moteurs de recherche en ligne qui serait de 93% en France. Enfin, le PMU s’étonne que son partenariat avec les applications de l’Equipe au sein desquels il assure sa promotion ne soit pas visé par l’interdiction du géant américain.

Nos enfants passent au « numérique à la française »

En 2018, la e-éducation sera une réalité pour 850.000 enseignants et 3,8 millions de collégiens. Jean-Yves Hepp, le fondateur de SQOOL propose une tablette et un éco-système numérique 100% français pour les écoles, collèges et lycées. L’outil est très complet il s’adresse à la fois aux enseignants, aux élèves et aux chefs d’établissements. Il permet de travailler en cours, en individuel, en collectif et également en étant en connexion totalement sécurisée avec internet. Le produit est disponible auprès de la centrale d’achat public UGAP, il est en concurrence directe avec des solutions proposées par des géants américains. Actuellement, SQOOL a été choisie par 10 départements français, les américains ont signé avec 18 départements. SQOOL comprend une tablette numérique propriétaire, un casque, une caméra avant et arrière et dispose désormais d’un clavier externe. Ainsi, l’expérience e-éducation peut être encore plus complète.

Collecte de la taxe de séjour, AirBnB se met aux normes

La taxe de séjour est l’un des sujets de tension entre hôteliers et plateformes de réservation d’hébergement comme Airbnb, les premiers respectent sa collecte systématique auprès de leurs clients, les secondes tardent à mettre en place cette nouvelle obligation. Airbnb, qui fait face à une fronde des hôteliers et des municipalités à travers le monde, essaie de montrer sa bonne volonté. La plateforme va donc généraliser peu à peu à l’ensemble des communes françaises la collecte de leur taxe de séjour. Jusqu’à présent elle collectait à Paris et Chamonix-Mont-Blanc, dès le 1er août 18 nouvelles grandes villes seront concernées.

Brexit gagnant ?

La date du référendum sur le Brexit approche et les sondages mettent en avant une forte poussée du « oui » à une sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Le quotidien populaire The Sun vient même de rejoindre les militants de cette sortie, un coup dur pour les partisans d’un maintien de la Grande Bretagne au sein de l’UE. Un sondage ICM pour le Guardian donne 6 points d’avance pour les partisans du Brexit avec 53% des intentions de vote, un autre signé YouGov pour le Times 7 points… Les investisseurs qui craignent que le 23 juin, date du référendum les sondages se révèlent exacts, paniquent et ont fait flancher les bourses européennes le 14 juin.

Les Départements s’attaquent aux aides à la dépendance

Il fallait s’y attendre, les contraintes budgétaires qui pèsent sur les Départements commencent à avoir des répercussions sur les allocataires des aides sociales directement gérées par ces collectivités. La CFDT- retraités vient de déposer des recours administratifs contre les Départements de la Manche, de la Somme, du Gard et de l’Orne. Ces collectivités sont accusées de rogner les aides personnalisées à l’autonomie (APA) versées à leurs allocataires afin de réaliser des économies. Dans la Somme, certains bénéficiaires verront leurs aides diminuées d’une heure par mois, selon Le Figaro, dans La Manche il est demandé aux bénéficiaires une participation de 1,50 euro par heure d’aide à domicile, 2 euros dans le Gard. La CFDT-retraités dénoncent ces pratiques qu’elle qualifie d’illégales puisque les Départements peuvent limiter le nombre d’heures de prestations mais en aucun cas demander une participation aux bénéficiaires. La participation de l’Etat à l’APA ne cesse de diminuer depuis des années et l’Association des Départements de France alerte depuis plusieurs mois sur les risques qui pèsent sur les budgets de ses adhérents.

La chaîne d’info publique bénéficie d’une préemption

La ministre de la culture est de la communication vient d’écrire au président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) afin de lui demander de réserver prioritairement un canal hertzien sur la TNT afin que la chaine publique France Info TV soit diffusée dès le mois de septembre sur la TNT gratuite. C’est le privilège du service public de pouvoir ainsi préempter des canaux de diffusion selon ses envies et projets. La surprise de la demande de la ministre consiste en la présence en « basse définition » de la chaîne publique alors que ses concurrentes diffusent en haute définition. Il faut préciser que cette chaine d’information publique est lancée dans un contexte budgétaire contraint avec de faibles moyens et, qu’au passage, elle rogne également sur France Ô qui passera en basse définition pour lui faire de la place…

 

Dans les coulisses de la primaire

Nos informations sur les coulisses des primaires à droite.

NKM adore Paris

Candidate à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017, Nathalie Kosciusko-Morizet était également la candidate de son parti, Les Républicains, lors des dernières municipales à Paris. Depuis, elle a réussit à s’imposer comme leader de son camp et elle semble décidée à poursuivre son combat électoral contre Anne Hidalgo lors des prochaines élections, certes encore lointaines. Elle a en tout cas obtenu l’investiture de LR pour les législatives de 2017 dans la 11ème circonscription de Paris, sur les VIème et XIVème arrondissements. Cette circonscription n’est pas donnée comme « facile » pour la droite, le sortant est le socialiste Pascal Cherki. Néanmoins, dans le contexte d’une vague bleue qui succèderait à l’élection d’un Président de la République de droite, elle est tout à fait gagnable.

Le dixième homme

Henri Guaino s’est donc lancé, presque in extremis, dans la campagne pour la primaire de la droite. L’ancienne plume de Nicolas Sarkozy est le douzième candidat à cette primaire qui sera très convoitée, du moins en apparence car celles et ceux, parmi les dix hommes et deux femmes candidats, qui réussiront à réunir les conditions pour être effectivement présents le 20 novembre dans les bureaux de vote seront rares… Henri Guaino revendique son gaullisme historique et il claironne être le seul à porter la parole du gaullisme dans cette campagne. En fait, l’ex-sarkozyste s’est finalement lancé, un peu en urgence, car il voyait poindre la candidature de Michèle Alliot-Marie, qui revendique elle aussi son héritage gaulliste et qui devrait déclarer sa candidature dans les prochains jours… Hors de question de se laisser coiffer ainsi au poteau ! Nous verrons qui du dixième homme ou de la troisième femme pourra séduire le plus de parlementaires, d’élus et de militants pour espérer se présenter au premier tour de la primaire des 20 et 27 novembre sous les couleurs du Général de Gaulle.

Sarkozy trahi par les siens ?

Ça rigole dans les QG des candidats à la primaire de la droite. L’objet de ses moqueries ? Nicolas Sarkozy, en personne ! Les staffs des candidats signalent avec perfidie que, décidément, les hérauts de la Sarkozy ne font pas que quitter le navire, ils n’hésitent plus à se présenter contre leur ancien patron. Après Nadine Morano, Geoffroy Didier, Frédéric Lefebvre, voilà Henri Guaino qui quitte le navire alors qu’il y a à peine un an il assurait qu’il soutiendrait Nicolas Sarkozy. Du côté de l’équipe de l’ancien Président de la République on souligne que la rupture avec Nadine Morano est loin d’être définitive, ou, qu’après tout, Geoffroy Didier « n’était qu’un salarié de LR »… Les émancipations de Frédéric Lefebvre et Henri Guaino sont moins bien vécues, même si la vie est longue en politique et que des ralliements utiles peuvent s’opérer.

Manoeuvres autour des investitures au sein de LR

La primaire approche, la tension monte. Il était convenu au sein de LR que seules les circonscriptions « sans problèmes » feraient l’objet d’investitures de la part du parti, les autres devaient être gelées. Or, dans les premières circonscriptions examinées par la commission nationale d’investitures, la quasi-totalité des circonscriptions ont été arbitrées. Une situation qui hérisse les candidats à la primaire, dont Alain Juppé, qui souhaiteraient avoir leur mot à dire, notamment pour défendre leurs protégé(e)s. En outre, il a été convenu qu’un conseil national serait programmé après la primaire afin de permettre au candidat officiel de la droite à la présidentielle d’apporter quelques retouches le cas échéant. Seules certitudes à ce jour : les sortants sont reconduits et les députés UDI n’auront pas de candidat LR face à eux.

Quand la « morale » débarque

Si l’activisme de Nicolas Sarkozy montre à quel point il a le moral, certains, parmi les candidats à la primaire, commencent à pointer son manquer de « morale ». C’est le cas d’Alain Juppé, selon Le Parisien, le favori des sondages aurait tenu des propos critiques à l’égard de l’ancien Président de la République, toujours pas candidat officiel, mais à qui il est reproché sa campagne de fait, aux frais du parti : « Quand je l’entends dire qu’il n’est pas encore candidat, c’est juste une aimable plaisanterie ! Il y a là, un vrai problème de morale ».

Loi travail : la démonstration sénatoriale

Démontrer sa capacité à réformer est l’un des enjeux de la droite pour 2017. La loi travail, en cours de navette au Parlement, même si elle a peu de chance d’être votée avec les amendements des sénateurs de droite, est un excellent exercice grandeur nature qui devrait permettre à la droite de démontrer sa capacité et sa détermination à réformer en cas d’alternance. Elle doit néanmoins éviter les écueils du « Au secours la droite revient ! » déjà enclenché par François Hollande. La difficulté réside donc pour les sénateurs à ne pas offrir une image caricaturale qui pourrait aboutir à un résultat inverse à celui recherché. Déjà, les différents candidats à la primaire ont à défendre une posture libérale peu populaire dans l’électorat Français, il ne faudrait pas en plus que les sénateurs donnent de la droite une image trop radicale sur le droit du travail. Ils ont donc revu le texte du gouvernement et ont introduit plusieurs amendements significatifs : retour à la barémisation prud’homale, suppression des 35 heures et retour des 39 heures en cas d’absence d’accord collectif, simplification du compte pénibilité, régime spécial PME pour le forfait jour… Néanmoins, en cas d’alternance les réformes ne seront pas si simples, déjà les centristes ont souhaité faire entendre leur différence et ont menacé de ne pas voter un texte jugé un peu trop « droitier ».

Juppé prône la « responsabilité »

Le premier numéro du nouveau magazine politique de TF, « Vie politique » proposait, dimanche 12 juin un intéressant débat entre Alain Juppé et la directrice du Think Tank libéral Ifrap, Agnès Verdier-Molinié. Le premier a reproché à la seconde son libéralisme un peu outrancier qui ne se soucierait guère des réalités de nos concitoyens. Le candidat à la primaire de la droite a souligné qu’il souhaitait une réforme acceptable par les Français et qui ne soit pas trop radicale, condition selon lui de sa réussite. Il a notamment défendu la suppression de seulement 250.000 postes de fonctionnaires en 5 ans et un plan limité à 28 milliards de baisses d’impôts.

Brèves de primaire de la gauche 

Nos informations sur les coulisses des primaires à gauche.

Nicolas Hulot prend son temps

Nicolas Hulot, l’un des candidats préférés des Français pour la présidentielle de 2017 est accusé par ses soutiens de ne pas savoir ce qu’il veut et de trop hésiter. « Halte là ! » dit-il en substance dans une interview accordée au quotidien Libération, il rappelle ne pas être un professionnel de la politique et que la décision de se présenter à l’élection présidentielle ne relève pas, en ce qui le concerne, d’un long processus de carrière. Il précise n’y penser à nouveau que « depuis deux ou trois mois » et il assure qu’il penchera pour « une option à l’automne et, qui sait, peut-être avant ». Nous voilà rassurés.

Mélenchon devant Hollande

Pour la première fois, un sondage BVA pour la presse régionale donne Jean-Luc Mélenchon devant François Hollande au premier tour de la présidentielle. Au cas où Nicolas Sarkozy serait candidat Jean-Luc Mélenchon serait troisième avec 14% contre 13% pour François Hollande. En revanche, dans le cas où Alain Juppé serait investit par la primaire de la droite le 27 novembre, alors François Hollande et Jean-Luc Mélenchon feraient jeu égal à 14%…

La réplique de Macron

Le ministre de l’Economie a d’abord publié une mise au point sur Facebook puis il s’est directement et personnellement adressé à chacun des membres de son mouvement En marche ! par mel afin de s’expliquer sur la polémique sur son ISF. Le Canard Enchaîné et Mediapart avaient révélé des échanges entre l’administration fiscale et le ministre. La première reprochait au second d’avoir sous-évalué un bien appartenant à son épouse de 200.000 € ce qui lui permettait d’échapper à l’ISF. À ses partisans, Emmanuel Macron a souhaité faire preuve d’une transparence assez inédite puisqu’il dévoile les différents documents qui prouvent, selon lui, sa bonne foi dans cette affaire. On découvre ainsi qu’il a bien soldé ce désaccord avec le fisc en septembre 2015 par deux règlements de 4174 € et de 2264 € représentant les montants dus au titre de l’ISF pour les années 2013 et 2014. Le titulaire de Bercy précise également qu’il n’avait pas souhaité engagé de procédure contentieuse avec le fisc. Il ne manque pas de relever que les informations avaient été divulguées 9 mois après les faits et au moment du lancement de son mouvement. Il conclut sa démonstration par cette phrase cinglante « La vie politique n’est pas une jungle où tout peut-être dit pour salir ». Une forme d’avertissement à ceux qui ont cru bon d’organiser cette fuite opportune.

Les électeurs de gauche exigent une primaire

La situation de François Hollande ne cesse de se complexifier pour 2017. Si le Président de la République espère éviter le passage obligé par une primaire et fait tout pour cela, les électeurs de gauche exigent désormais le droit à choisir leur candidat. C’est en tout cas ce que semble refléter le sondage publié le 17 juin par le Figaro-RTL et LCI et réalisé par TNS Sofrès. 86% des électeurs de gauche et 72% des Français se déclarent favorables à une primaire à gauche.

Dates de la présidentielle

Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Les élections législatives se tiendront les dimanches 11 et 18 juin. Enfin, les élections sénatoriales auront lieu le 24 septembre 2017. Pour mémoire, la primaire de la droite est prévue pour les 20 et 27 novembre 2016, celle de la gauche les 4 et 11 décembre.