L’actu

Jour : 9 février 2015

Doubs : crises de nerf à l’UMP

Le premier tour de la législative partielle du Doubs, dimanche 1er février, a réveillé la crise profonde qui couvait à l’UMP et révélé la pénurie d’idées et l’absence de chef…

Le premier acte s’est joué bien entendu dimanche avec l’élimination inattendue dès le premier tour du candidat de l’UMP alors que le FN arrive largement en tête et que le candidat PS se place second… On s’attendait plutôt à un bon score du parti de Nicolas Sarkozy qui aurait pu bénéficier de l’apport de son nouveau président et du recul de 12 points du PS par rapport à 2012… Il n’en fut rien. 1er choc.

La direction de l’UMP s’est ensuite donnée 48 heures pour poser sa stratégie de second tour en prenant soin de demander à tous les lieutenants et leaders divers qui la composent de s’en tenir au silence jusqu’au mardi suivant. En moins de 10 minutes, dès dimanche, chacun y allait de sa position quant au second tour. Cacophonie assurée. Second choc.

C’est Alain Juppé qui a jeté un pavé dans la marre en publiant sa position sur son blog lundi : « … si j’étais électeur de la 4ème circonscription du Doubs, je sais ce qu’en mon âme et conscience je ferais : pour barrer la route à une candidate FN qui croit, entre autres choses, « en l’évidente inégalité des races », je ne m’abstiendrais pas, je voterais pour le candidat qui l’affronte, c’est-à-dire le candidat PS. » Troisième choc.

Mardi, le Bureau Politique de l’UMP se réunit enfin avec en début de journée cette phrase de Nicolas Sarkozy que chacun garde à l’esprit : « … il faut affirmer un choix politique. Mais si nous ramenons tout à un problème de conscience, nous risquons de faire du problème de la législative partielle dans le Doubs un risque d’explosion de l’UMP ». La position du « ni-ni » (ni FN, ni PS) sera finalement votée par 22 voix contre 19 par ce Bureau Politique à l’ambiance houleuse. Selon certains participants, Nicolas Sarkozy avait présenté deux textes l’un pour le « ni-ni » l’autre qui laissait le choix à l’électeur entre vote « pour le candidat de la majorité », vote blanc ou abstention. Néanmoins, le patron s’est bien gardé de prendre trop position, il n’a même pas participé au vote. Quatrième choc.

Mercredi c’est d’Abu Dhabi que vinrent les mauvaises nouvelles. On apprenait que Nicolas Sarkozy avait préféré assurer une conférence bien rémunérée lundi que de gérer les affaires internes de l’UMP et la difficile question du second tour de la partielle du Doubs… Cinquième choc.

Jeudi, les désignations des têtes de liste aux régionales donnent lieu à un psychodrame avec, notamment, un Henri Guaino très mécontent de la désignation de Valérie Pécresse en Île de France. Vendredi matin sur BFM et RMC il déclare qu’il « se pose toujours la question de quitter l’UMP ». Sixième choc.

Quant à Alain Juppé, il annonce sa présence au Conseil National de l’UMP du 7 février avec « gilet pare-balles et casque à boulons »… Ambiance. Lors de ce Conseil National, il est à nouveau copieusement et plusieurs fois hué (il l’avait déjà été lors du meeting de Nicolas Sarkozy sur ses terres bordelaises le 22 novembre). Nicolas Sarkozy, ne manque pas de conclure ce samedi tout en tension en revendiquant son souci de faire l’unité du parti, à peine quelques minutes après que ses lieutenants aient organisé la claque anti-Juppé… Septième choc.

Enfin, dimanche le candidat PS l’a finalement remporté, de justesse, face à la candidate FN. Après avoir été éliminée dès le 1er tour, l’UMP pourra difficilement tenir sa position du « ni-ni », en effet le FN s’impose indubitablement et sans doute durablement comme un parti d’alternative et, pourquoi pas, demain, d’alternance ? Huitième choc.

Cette semaine constitue un bon résumé de l’état de l’UMP. Un parti en danger, tiraillé entre des positions de plus en plus inconciliables, sans chef reconnu, sans ligne de conduite. Un parti au bord de « l’explosion » pour paraphraser Nicolas Sarkozy.

Mathieu Quétel, président de Sountsou

 

Les Chirac : Au coeur d’une dynastie politique

Béatrice Gurrey vient de publier chez Robert Laffont, « Les Chirac, les secrets du clan ». Un livre qui nous plonge au coeur d’une famille qui aura profondément marqué la Vème République.

La journaliste du Monde émaille son récit de petites histoires savoureuses dont certaines font les secrets de la grande histoire politique de notre pays. Car les Chirac, ont occupé tous les palais nationaux pendant des décennies, ils ont été au centre de notre vie politique et la personnalité à la fois si sympathique et sans complexe de Jacques Chirac nous manque sans doute un peu aujourd’hui… Mais l’intérêt de ce livre réside dans la découverte des relations complexes entre les membres de cette famille si particulière, Jacques, Bernadette, Claude, nous sont décrits de l’intérieur.

Petit extrait de l’ouvrage, Bernadette Chirac appelle l’auteure au sujet d’un article à paraître dans le Monde :

Nous étions lundi matin et j’avais déjà envoyé mon papier au journal quand elle m’a donc appelée : « Allô, madame Gurrey, ici Bernadette Chirac. Qu’avez-vous écrit ? Je veux relire ce que vous me faites dire. Je veux savoir ce qui va sortir cet après-midi. Comment ça, trop tard ? Je peux appeler votre journal, vous savez ! Mais enfin, je suis la femme d’un ancien président de la République! »… Mais appelez donc, Majesté, et faites-moi jeter aux fers… J’ai une certaine considération pour Bernadette Chirac, même si ses réflexes de classe m’exaspèrent. C’est une femme qui ne renonce jamais et qui sait garder la tête haute. Sa voix métallique, son humour corrosif lui donnent un style bien à elle. »

Autre extrait, un échange au restaurant entre les Chirac et un ami :

Ils sont trois autour de la table, en ce mois de mars 2012, Chez Marius, un restaurant du 16ème arrondissement pourvu d’une agréable terrasse et de grandes baies vitrées. Les Chirac déjeunent dans une petite salle individuelle, à l’abri des regards, avec un ami. Bernadette, en verve, procède à l’inventaire de sa vie : « Quand je me suis mariée, j’avais trois objectifs. Je voulais un homme riche : raté. Je voulais un homme du même milieu social que moi : raté… » L’ami enchaîne : « Vous vouliez un mari fidèle… » et Bernadette confirme : « Encore raté ! ».

Ce livre a reçu, samedi 7 février, le prix du livre politique de l’Assemblée Nationale.

« Les Chirac, les secrets du clan », par Béatrice Gurrey aux éditions Robert Laffont.

9782221134160

 

 

Déficit commercial US, Pub dans le digital, écrans dans les foyers…

Toujours intéressant de nourrir la réflexion avec des chiffres, alors nous vous livrons quelques chiffres à retenir ou à méditer…

505

C’est en milliards de dollars le montant du déficit commercial américain en 2014, une dégradation de 6% versus 2013. Le mois de décembre à lui seul représente près de 10% de ce déficit.

9

C’est en millions le nombre de foyers français équipés de 4 écrans (tablette, tv, ordinateur, smartphone) à fin décembre 2014, selon Médiamétrie. Soit une augmentation de 700.000 foyers en un an.

2

C’est, pour la première fois, la place du digital dans les investissements publicitaires en France en 2014 selon l’Observatoire de l’e-pub. La première place est toujours occupée par la télévision (28% des investissements), le digital avec 24% dame la seconde place à la presse.

600

C’est en millions d’euros la perte des commissions enregistrée par les banques françaises en 2014, selon le cabinet Sia Partners. En cause, la nouvelle règlementation sur les commissions, notamment sur celles portant sur les découverts.

2,4

C’est en millions, le nombre d’utilisateurs qui testent en ce moment la version bêta de Windows 10. Microsoft cherche ainsi à faire remonter un maximum d’informations des consommateurs.