L’actu

Les chiffres clés de la semaine

25

Seul un Français sur quatre juge le code du travail « très bien comme il est », selon les résultats de l’Écoscope, baromètre économique mensuel réalisé par OpinionWay pour Le Figaro et BFM Business. 85% d’entre eux le trouvent « trop complexe », 76% « illisible » et 63% qu’il représente « un frein à l’emploi ». Voilà un jugement sévère qui laisse entrevoir une véritable adhésion à une réforme d’un code du travail devenu pesant pour les salariés et les entreprises. Plus de 80% d’entre eux sont favorables aux référendums d’entreprise pour débloquer une négociation enlisée. Deux Français sur trois veulent laisser les entreprises fixer par accord le nombre d’heures supplémentaires au delà duquel elles sont payées. 63% sont d’accord pour un contrat de travail plus souple dans lequel les conditions de la rupture seraient pré-définies.

130

Les éleveurs et les accouveurs de canetons vont recevoir une aide publique de 130 millions d’euros suite à la décision de l’Etat de stopper pendant plusieurs mois la production de canards de foie gras en raison des risques sanitaires liés à la grippe aviaire. Cette décision concerne 4000 éleveurs qui devraient être ainsi « intégralement » indemnisés selon le ministre de l’Agriculture. Les fabricants d’aliments, les abatteurs et les transporteurs bénéficieront de mesures spécifiques telles que des reports ou exonérations de charges dont les demandes seront étudiées au cas par cas. Enfin, s’agissant des mesures de précaution à mettre en place à la suite de cette crise, ce sont 220 millions d’euros sur cinq ans qui seront débloqués par le gouvernement pour accompagner la modernisation des élevages du Sud Ouest.

125

Les manifestations des éleveurs se multiplient à travers la France et traduisent le réel désarroi d’une profession qui a besoin d’un accompagnement en profondeur. Le gouvernement avait mis en place un plan de 700 millions d’euros à l’été 2015 qui vient d’être complété par une rallonge de 125 millions. Hélas, le périmètre des éleveurs en situation de grande détresse financière avait été assez largement sous estimé, ils seraient 35.000 au lieu des 17.000 identifiés. Cette crise est mondiale, les producteurs de lait sont touchés de plein fouet par la sur-production en raison notamment de la baisse des exportations, quant aux éleveurs de bovins, ils pâtissent de la baisse de consommation de viande rouge.

24

Il aura fallu plus de deux ans à Arnaud Leroy, pour transformer son rapport de 2013 sur « la compétitivité des entreprises de transport et de services maritimes » en proposition de loi sur la « croissance bleue » qui sera examinée au Parlement à partir du début de mois de février. Le député (PS) estime que son texte pourrait être adopté avant la fin de l’année. Cette proposition de loi balaie un large pan des sujets liés au maritime, l’armement des bateaux, la plaisance, l’aquaculture ou encore l’aménagement des ports. Le texte propose des avancées attendues par la profession comme l’autorisation des jeux d’argent à bord des bateaux ou la simplifications des procédures.

15

La France est souvent citée comme une destination prisée par les touristes du monde entier  et elle s’affirme bien comme la première destination touristique mondiale avec 83,7 millions de touristes accueillis en 2014. L’Alliance 46.2, association qui regroupe vingt entreprises françaises dont Pierre & Vacances, Accord Hôtels ou le Club Med vient de publier un « Livre Blanc pour le tourisme en France » dans lequel elle ouvre quelques pistes de travail pour redynamiser le secteur qui perd des parts de marché depuis plusieurs années. L’objectif est de capter l’attention des 15% de touristes étrangers qui ne font que traverser la France sans s’y arrêter. L’enjeu est de taille puisque le secteur représente 7,4% du PIB national. La priorité selon 46.2 est de rassurer les étrangers sur la sécurité en France après les attentats, elle pointe également l’ouverture des magasins le dimanche dont l’application traine en raison des freins posés par certains syndicats.  Gérard Brémond, patron de Pierre & Vacances Center Parcs et de l’Alliance 46.2 cible également les nécessaires incitations fiscales en direction des investisseurs pour améliorer les infrastructures d’accueil dont beaucoup sont jugées obsolètes. L’Espagne aurait créé 100.000 chambres d’hôtels au cours des dix dernières années quand l’offre de la France stagnait. Résultat : l’Espagne gagne des parts de marché.

70.000

La contre-attaque de Uber face aux taxis ne s’est pas faite attendre. Le géant américain a lancé une vaste campagne de sensibilisation auprès de ses clients français en leur adressant un message  personnalisé la veille des manifestations. Uber a fédéré dans sa démarche d’autres sociétés de VTC comme Allocab, Cinqs ou Chauffeur Privé, les opérateurs VTC demandent à leurs clients de signer une pétition  pour dire « non à la fin des applis » qui sera envoyée sous forme de lettre directement au Président de la République et au Premier ministre. Parallèlement, Uber investit dans des annonces presse avec la signature « 70.000 entrepreneurs ». Il met l’accent sur le fait que « plus de 25% des chauffeurs qui se connectent aujourd’hui sur Uber étaient au chômage avant de rejoindre la plateforme » et affirme « qu’ils pourraient être demain 70.000 » en citant le rapport Thévenoud publié en avril 2014. Ce faisant, Uber replace la plateforme sur le double-terrain du service aux clients et de l’entrepreneuriat. Il joue sur la corde sensible à un moment où le chômage bat des records en France et que la croissance semble introuvable.

358.000

Le ministère du Travail a publié le chiffre officiel des ruptures conventionnelles pour l’année 2015. Plus de 358.000 personnes ont eu recours à ce dispositif qui connait un très grand succès notamment dans les petites entreprises et progresse de 7,4% en un an. La rupture conventionnelle permet d’éviter d’avoir recours au licenciement et de « plomber » un cv. Elle constitue un outil idéal pour trouver un accord entre les parties hors de toute démarche conflictuelle et d’éviter ainsi de longues procédures aux Prud’hommes.

25

Décidément la présidentielle de 2017 devrait être l’occasion d’engager des réformes d’importance pour le monde économique. Chacun y va de ses propositions et cette fois ce sont les sénateurs Les Républicains qui publient une plateforme de 25 propositions pour « relancer l’économie française ». Bruno Retailleau, le patron de la majorité sénatoriale souhaite transformer ces 25 propositions en proposition de loi dès le printemps prochain. Au programme : la simplification de la vie des entreprises, l’allègement de la fiscalité pesant sur les entreprises et les investisseurs, la révision du système d’apprentissage et de formation professionnelle ainsi que le soutien à l’innovation. Les sénateurs se sont inspirés des modèles canadien, allemand ou encore suédois pour établir ces propositions de réforme. Ils proposent notamment une refonte du code du travail, une diminution des charges sociales, la suppression de l’Impôt Sur la Fortune, ramener l’impôt sur les sociétés à 25% et faciliter la transmission et le développement des entreprises familiales.

120.000

En cette période pré-électorale, le livre politique est à la mode, au moins chez les candidats potentiels à la présidentielle de 2017. Si l’ouvrage de Nicolas Sarkozy, « La France pour la vie » bénéficie d’un tirage magistral de 120.000 exemplaires, d’autres ont beaucoup moins de succès que l’ancien Président de la République. Avant lui François Fillon avait frappé fort avec son ouvrage « Faire » dont les 87.000 ventes ont surpris beaucoup d’observateurs, tant elles paraissaient en décalage avec la performance de l’ancien premier ministre dans les intentions de vote pour la primaire de la droite et du centre.  Jean-François Copé, quelques jours avant Nicolas Sarkozy, a également initié son grand retour au premier plan avec un livre dont le tirage dépasse déjà les 8000 exemplaires.

80

La 27ème édition du baromètre sur le financement et l’accès au crédit des PME, KPMG et CGPME, réalisé par l’IFOP, met en exergue les 80% de chefs d’entreprise qui se déclarent inquiets, un chiffre qui enregistre certes un léger recul mais qui reste élevé. La baisse du chiffre d’affaires et les hausses des coûts des fournisseurs sont les deux principales difficultés rencontrées par les chefs d’entreprise depuis 2009. Seuls 12 à 13% des dirigeants déclarent ne rencontrer aucune difficulté spécifique.  70% des chefs d’entreprise disent faire l’objet d’au moins  une mesure de durcissement d’accès au crédit de la part de leur banque. Un chiffre important qui montre à quel point les dirigeants sont confrontés à un manque d’accès au crédit qui engendre également une auto-censure de leur part puisque 28% d’entre eux déclarent se limiter dans leurs demandes auprès de leur banque.