L’actu

Jour : 25 février 2016

La méthode Bertrand  

Xavier Bertrand est comme libéré depuis ce funeste 1er tour des élections régionales de décembre 2015 qui a failli lui coûter son ascension vers la présidence de la nouvelle grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Depuis son « Taisez-vous ! » lancé dans l’entre-deux-tours aux responsables de son parti Les Républicains et singulièrement à Nicolas Sarkozy, il a décidé de fonctionner en marge de la petite politique parisienne.

Dès sa prise de fonction à la tête de la nouvelle grande région, Xavier Bertrand avait mis en place le service « Proche Emploi » qui se met à la disposition des personnes en recherche d’emploi pour leur proposer différents services dont la mise en place de formations adaptées aux offres d’emplois locales et le mise en relation avec des employeurs qui embauchent. Un service qui vient pallier les nombreuses lenteurs et lacunes de « Pôle Emploi ». Mi-février, il réunissait ses vice-présidents, sur le terrain, à Calais, afin que chacun prenne conscience de la situation et puisse imaginer des solutions à proposer dans son domaine d’intervention. Le moins que l’on puisse dire que le nouveau président fait « pulser » la région Nord-Pas-De-Calais-Picardie.

C’est tout à fait par hasard que j’ai rencontré Xavier Bertrand, le vendredi 19 février, à Calais, ville dans laquelle il venait de passer la semaine allant de rencontres en réunions avec les forces vives de ce territoire blessé par les crises industrielles, économiques, sociales et migratoires.

Détendu, le président de région s’est livré, aux cours de cette semaine de travail sur le terrain, à un véritable audit de la situation et des forces en présence avec le souci affirmé de comprendre et d’appréhender les aides susceptibles de venir concrètement au secours des entreprises et de la population.

Inquiet, il constatait que les entrepreneurs revendiquaient des aides qui relèvent de l’Etat comme le moratoire sur les charges mais qu’ils apparaissaient moins créatifs pour l’éclairer sur les moyens que la région pourraient mobiliser pour les accompagner avant d’obtenir gain de cause sur leurs demandes auprès du gouvernement.

Insatisfait d’en être réduit au rôle de porte-parole des entrepreneurs auprès du gouvernement, Xavier Bertrand a donc essayé pendant cette semaine et sans doute au cours des jours suivants d’imaginer des chemins pour aider l’économie du Calaisis littéralement asséchée par une image désastreuse.

Soucieux également des tentatives de récupérations politiques, des tensions entre les acteurs locaux, il a enchaîné les rendez-vous pour renouer le dialogue entre les uns et les autres, à la recherche de solutions, y consacrant plusieurs heures à chaque fois.

Cette méthode inédite pour un responsable politique de ce niveau est sans doute l’approche dont a tant besoin cette terre du Nord de la France, réduite depuis des mois à l’image véhiculée par les médias nationaux d’un vaste bidonville au sein duquel la criminalité règnerait en maître. Elle inaugure sans doute un nouveau comportement politique absolument indispensable face au désarroi des français et des entrepreneurs après des décennies de décisions saccadées qui ont fini par décourager un large pan des forces vives de notre pays.

En échangeant avec Xavier Bertrand, je ne pouvais m’empêcher de penser à l’énergie, au temps et à l’argent que les acteurs locaux auraient pu économiser en facilitant un peu la tâche à leur président de région et en organisant mieux leurs demandes.

Au final, je me rassurais en me disant qu’une démarche institutionnelle construite et bien pensée permettait décidément de gagner considérablement en efficacité.

Mathieu Quétel, président de Sountsou

Auteur de la Collection Les Cahiers Experts, le nouveau numéro « Présidentielle 2017 : 10 conseils pratiques pour faire entendre la voix des entrepreneurs » est disponible en téléchargement ici.

Digital Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon est de retour ! Le bateleur vient d’annoncer sa candidature pour la présidentielle de 2017 hors de toute primaire à gauche, hors du système… Toujours chouchou des médias qu’il adore détester, le voici lancé dans une course à l’Elysée qui passera par le numérique avec pour modèle le candidat aux primaires démocrates américaines Bernie Sanders. 

Ils ne le revendiquent pas forcément mais souvent les hommes politiques français s’inspirent des Etats-Unis dans leurs campagnes électorales. Il est de tradition d’évaluer entre deux ou cinq ans notre décalage avec les modes de consommation venus d’outre Atlantique. Xavier Bertrand s’est par exemple plus qu’inspiré de la troisième saison de la série Netflix « House of Cards » pour son slogan « Au travail ». Le président Underwood, incarné à l’écran par Kevin Spacey, avait défendu quelques mois auparavant son plan de reconquête « L’Amérique au travail ».

Si le concurrent d’Hillary Clinton a choisi « A futur to believe in », Jean-Luc Mélenchon un poil plus radical lance sur internet « La France insoumise » et revendique de s’adresser à ces citoyens « insoumis sociaux et lanceurs d’alerte » qu’il souhaite réunir pour gagner. Une ambition qui ne semble pas encore créer de véritable raz de marée mais il annonce déjà 60.000 personnes recrutés en quelques jours sur les réseaux sociaux.

Son site jlm2017.fr s’appuie sur la plateforme collaborative utilisée en ce moment même par Bernie Sanders et le candidat issu du Front de Gauche espère bien que sa démarche permette de réunir les déçus des gauches françaises. Mais le fameux Nation Builder, c’est le nom du redoutable logiciel, a également été utilisé par Barack Obama pour conquérir la Maison Blanche.

Nation Builder est un outil très complet qui permet au candidat de gérer de façon centralisée toutes les données des différents sites et réseaux sociaux ainsi que les mises à jour et les outils statistiques indispensables à la gestion de sa campagne. Ce n’est sans doute pas un hasard si Alain Juppé a également investit dans ce logiciel et a même recruté une experte en la matière pour le piloter. Eve Zuckerman n’est certes âgée que de 25 ans mais elle a déjà fait partie de la campagne de Barack Obama et a travaillé à la ré-élection du maire de Chicago.

Jean-Luc Mélenchon adopte donc une démarche originale et une stratégie numérique ultra professionnelle. Les échecs successifs du Front de Gauche aux récentes élections, ainsi que la déchéance de nationalité ont achevé de le convaincre qu’il existait bien une place à prendre pour un iconoclaste de la gauche en vue de la présidentielle de 2017. Il n’oublie pas, également, que son excellente communication en 2012 lui avait permis d’animer la campagne présidentielle. Pour 2017, il mise sur la stratégie numérique pour se faire une place, il est fort possible qu’il surprenne plus d’un sceptique.

En tout cas cette incursion des méthodes américaines dans notre débat politique pourrait inspirer également des entreprises et fédérations professionnelles désireuses de peser sur les programmes en préparation. Les réseaux sociaux et le numérique sont désormais incontournables même si les médias traditionnels sont indispensables pour porter des idées. Une révolution est en marche…

Présidentielle : le comparateur de programmes 

La Fondation Ifrap et le magazine Le Point se sont associés pour lancer sur internet un comparateur des programmes des candidats à la primaire de la droite et du centre. Un outil intéressant et utile.

Le comparateur, mis en ligne par les deux partenaires, s’intéresse pour le moment aux principaux candidats de la primaire de la droite et du centre. Curieusement s’il inclut Nathalie Kosciusko-Morizet et Nicolas Sarkozy alors qu’ils n’ont pas déclaré leur candidature, le comparateur ignore Frédéric Lefebvre et Jean-Frédéric Poisson pourtant crédités d’autant d’intentions de votes qu’Hervé Mariton.

La lecture comparative des programmes des candidats à la primaire reste néanmoins instructive et elle permet de révéler les nombreuses convergences entre les candidats. Même si on note que Nicolas Sarkozy semble être resté dans les solutions proposées en 2012 sans prendre en considération les différentes évolutions intervenues en cinq ans. Néanmoins, l’ancien président n’a pas encore dévoilé l’ensemble de son programme, et pour cause, il n’est pas encore officiellement candidat…

Les baisses de dépenses revendiquées par les candidats ne sont pas encore renseignées et on attend avec impatience les détails de leurs programmes respectifs pour les évaluer avec plus de précisions. Néanmoins, on sent déjà une forme de radicalité dans la démarche réformiste chez certains d’entre eux dont on peut craindre qu’elle ne résistera pas à la confrontation avec la réalité de la gouvernance.

L’originalité de l’outil est qu’il peut être alimenté directement par les candidats à la primaire. Ainsi, il sera vraisemblablement enrichi au fur et à mesure de l’avancée de la campagne électorale et devrait constituer à terme une ressource documentaire intéressante tant pour le citoyen qui souhaite prendre part aux élections internes des 20 et 27 novembre qu’aux entrepreneurs soucieux de peser sur les programmes en cours de mise en place.

Le comparateur Ifrap-Le Point est consultable aux adresses www.lepoint.fr et www.ifrap.org

Les chiffres de la semaine

3270

Il reste encore 3270 zones rurales inaccessibles au téléphone et à l’internet mobiles, les fameuses zones blanches qui pourraient n’être qu’un mauvais souvenir d’ici quelques mois. Orange, SFR, Bouygues et Free ont obligation depuis le vote le 6 août de la loi « pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques » de connecter ses zones à leurs réseaux. Néanmoins, cette obligation nécessite des investissements lourds pour lesquels l’Etat mobilisera 80 millions d’Euros. 268 communes n’ont pas accès au téléphone mobile, 2200 autres communes ne sont pas connectées à l’internet et 800 sites d’activités économiques ou touristiques sont également identifiés comme exclus de l’accès au réseau mobile.

400

Il manquerait à la SNCF environ 400 conducteurs de trains, selon Cyrille Vaisonneau, l’un des secrétaires nationaux de la Fédération générale autonome des agents de conduite CFDT (FGAAC-CFDT), dans une interview au Parisien-Aujourd’hui En France daté du 24 février. Cette situation est la cause de la suppression de plusieurs trains, notamment dans les régions Nord-Pas-De-Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Le coût est très important pour la SNCF, il serait de 750.000 € par mois pour les défraiements des  conducteurs mobilisés pour remplacer les absents et la compagnie doit également s’acquitter de lourdes pénalités auprès des régions qui subissent des retards répétés.

25.000

L’Unedic revoit ses prévisions en ce qui concerne la baisse du chômage, elle estime que le nombre de chômeurs de catégorie A (sans activité) devrait diminué de 25.000 en 2016 et de 26.000 en 2017. Cette petite amélioration serait donc loin de couvrir la hausse enregistrée en 2015 de 90.000 nouveaux chômeurs. L’Unedic prévoyait une baisse deux fois plus importante dans ses prévisions du mois d’octobre. La dégradation est essentiellement due à la prise en compte d’une croissance économique plus atone qu’attendue. Là encore, l’Unedic prévoit une croissance de 1,4% contre 1,5% initialement espérés. Suite logique, les comptes de l’Unedic devraient encore se dégrader pour atteindre à la fin de 2016 un déficit de 4,3 milliards d’Euros et une dette de 30 milliards.

300.000

La France accueillerait chaque année 300.000 travailleurs détachés, dont environ 80.000 ne seraient pas déclarés. Le gouvernement a donc signé une Convention nationale de lutte contre le travail illégal et les fraudes au détachement avec les organisations professionnelles du BTP . Une carte d’identité professionnelle du BTP est également entrée en vigueur le 23 février. Elle devrait permettre le statut de chaque travailleur sur un chantier. Les travailleurs détachés non déclarés constituent un enjeu important car ils perçoivent des salaires inférieurs au mic en contravention des règles européennes. La France et l’Allemagne souhaitent obtenir de Bruxelles de nouvelles règles plus contraignantes en ce qui concerne les travailleurs détachés, ils veulent limiter le détachement à deux ans après que le salariés aient travaillé au moins trois mois pour son employeurs dans son pays d’origine, ceci afin d’éviter les sociétés « boîtes aux lettres ».

1,6

La note pourrait être très salée pour Google… l’administration fiscale française a lancé depuis deux ans une enquête sur le géant américain et elle s’apprêterait à lui adresser un arriéré d’impôts de 1,6 milliards d’Euros. Google, comme de nombreux autres géants de l’internet (ou pas), a mis en place un système complexe qui consiste à faire transiter son chiffre d’affaires et ses bénéfices par l’Irlande avant de les envoyer dans les Bermudes où il n’est pas question de payer d’impôt sur les sociétés. Si ce redressement fiscal de 1,6 milliards était confirmé, il constituerait un record pour Google, qui aurait payé 200 millions d’arriérés en Italie et 171 millions au Royaume-Uni. La multinationale a été avisée de ce possible redressement français dès 2014, pour un montant évalué alors entre 500 millions et 1 milliard d’euros, et elle aurait provisionné une somme dans ses comptes. Si l’information était confirmée, il s’agirait d’une avancée majeure dans la chasse aux manipulations fiscales de grands groupes qui réussissent à se soustraire de leurs obligations fiscales dans de trop nombreux pays européens, ce qui constitue une perte pour les Etats ainsi qu’un atout concurrentiel énorme par rapport à leurs concurrents locaux et les acteurs de l’économie traditionnelle. Google plaide depuis de nombreuses années pour une simplification fiscale à un niveau mondial.

15

Martin Bouygues a profité de la présentation des résultats de son groupe pour annoncer ses souhaits en ce qui concerne le rachat de sa filiale Bouygues Telecom par Orange. L’industriel souhaiterait un accord avant la fin du trimestre en cours, soit la fin du mois de mars, il demande également 15% du capital d’Orange. Cette opération pourrait être mise en place par une augmentation de capital d’Orange entre 10 et 15%, suivie d’un rachat d’actions par Bouygues sur le marché. Ce rapprochement est d’une grande complexité, outre les questions de prix et de montage capitalistique et juridique entre Orange et Bouygues, elle impose également une négociation avec les autres acteurs du marché afin de gérer les problèmes de concurrence. Orange doit donc veiller à organiser des transferts de clientèle et d’actifs vers Free et SFR, dans des conditions acceptables pour les parties. Ensuite, l’accord sera soumis à l’Autorité de la concurrence, qui pourrait poser d’autres conditions à la réalisation de l’opération. Enfin, la question sociale sera observée avec attention par tous les protagonistes, notamment l’Etat, qui détient encore 21% du capital d’Orange et qui ne saurait accepter une casse sociale en cette période pré-électorale déjà agitée.

1000

Fin d’année 2015 en fanfare pour le géant de l’aéronautique Airbus qui a engrangé pour 1006 milliards de commandes. Ce carnet de commandes bien rempli représente 15 années de travail pour le géant européen, 10 années si l’on tient compte des ristournes qui seraient de l’ordre de 40% par rapport aux prix catalogue. Cette réussite repose en grande partie sur le succès du nouveau moyen-courrier l’A320neo. Le principal concurrent mondial d’Airbus, conserve néanmoins son avance sur les livraisons d’appareils. Il a livré 762 avions en 2015, soit 127 de plus qu’Airbus. Boeing transforme donc plus vite ses commandes en livraisons, son PDG a annoncé que sa cadence de production devrait être portée à 900 appareils par an d’ici 2020-2021.

6

« Back in the race » c’est le nom du plan de redressement assigné par Carlos Tavares en 2014 à PSA. Un plan bien nommé, puisque le groupe automobile vient d’annoncer qu’il avait atteint ses objectifs avec un an d’avance. Après trois années de pertes, PSA a renoué avec les bénéfices en 2015 en dégageant un résultat (part du groupe) de 899 millions. Il y a à peine deux ans, PSA apparaissait en quasi-faillite avec une faiblesse de trésorerie qui a failli le faire plonger, cette dernière a retrouver de belles couleurs puisque PSA a dégagé un cash flow de 6 milliards d’euros sur deux ans… Les salariés du groupe toucheront une prime de 2000 euros. Le groupe bénéficie de sa restructuration et de sa stratégie de remontée des prix, il profite également de la reprise du marché automobile. Mais PSA ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, Carlos Tavares présentera le 5 avril un nouveau plan baptisé « Push to pass ». Tout un programme.

82.200

Le régime des auto-entrepreneurs est un sujet de discorde au sein de Bercy. Emmanuel Macron souhaite tripler les seuils, c’est à dire les montants de chiffre d’affaires qui déclenchent le passage au régime commun. Ils sont actuellement fixés à 32.900 euros pour les activités de service et à 82.200 euros pour les activités de vente. Michel Sapin et l’administration de Bercy sont contre cette réforme qui coûterait cher en cotisations et impôts et, surtout, suscite la colère des artisans qui s’estiment déjà durement concurrencés par le statut des auto-entrepreneurs. Michel Sapin a donc annoncé sur LCP une voie médiane qui consisterait à permettre à l’auto-entrepreneur de dépasser les seuils pendant deux ans et à bénéficier de son régime à condition de ne pas dépasser chaque année le double du seuil de chiffre d’affaires. Ces dispositions devraient être contenues dans le projet de Loi Sapin 2 qui sera présenté le 23 mars en Conseil des ministres.

2

L’Insee confirme ce que chacun peut ressentir : le moral des ménages a de nouveau baissé en février perdant 2 points. Ce n’est pas une bonne nouvelle et l’Insee relève que « les ménages sont nettement moins nombreux qu’en janvier à considérer opportun de faire des achats importants », il s’inquiètent également de leur niveau de vie futur. Une situation inquiétante car la consommation intérieure est l’un des soutiens de la croissance attendue pour 2016. Néanmoins, ce nouvelle indice négatif ne fait que confirmer plusieurs autres indices de divers instituts nationaux ou internationaux qui s’attendent à une année 2016 assez morose pour l’économie française.

2

Le Mobile World Congress de Barcelone a permis aux constructeurs automobiles de rencontrer les acteurs du numérique et les véhicules du futur sont déjà en préparation.Volvo a ainsi dévoilé son véhicule sans clé, entièrement géré par smartphone. Le PDG de la marque sino-suédoise a expliqué que les technologies permettant ce type d’équipements étaient disponibles depuis un ou deux ans et que les annonces allaient se multiplier dans les prochains mois. Quant à Ford, outre l’intégration des systèmes Apple et Google dans ses véhicules, le constructeur américain a annoncé une évolution de son modèle économique vers les services grâce aux technologies embarquées. À l’instar de Seat qui présentait un système de paiement embarqué grâce à une palette d’empreinte digitale placée à côté du levier de vitesse afin de permettre au conducteur de payer son parking ou d’autres services, un outil développé en partenariat avec SAP. Les constructeurs travaillent tous, dans la discrétion, à l’évolution de leur modèle économique et de leur approche industrielle en intégrant des collaborateurs issus du numérique.