L’actu

Mois : septembre 2015

Lobbying : Uber adapte sa stratégie

Uber s’est posé comme le spécialiste de la rupture et a fait le choix, pour lancer son activité au plan mondial, d’imposer son système. Une méthode efficace qui lui a permis de s’imposer dans de nombreux pays et d’atteindre une valorisation record de plus de 50 milliards de dollars. Néanmoins, le géant américain semble entrer dans une nouvelle phase de son histoire.

La société californienne ne cesse de susciter l’ire des autorités. Bruxelles se saisi du dossier après les tensions observées ces derniers mois dans différents pays européens où des craintes de concurrence illégale sont apparues, initiées par les taxis mais également par les autres acteurs du VTC. La Commission vient de lancer une étude afin de déterminer si Uber doit être considéré comme un service de transport ou un service numérique.

Au delà du cas symbolique d’Uber, ce sont bien les implications des nouveaux services internet issus de l’économie du partage qui posent question et Bruxelles souhaite évaluer la nécessité d’une législation spécifique.

Aux Etats-Unis ce sont des chauffeurs qui demandent à la justice de redéfinir le cadre de leur collaboration avec Uber en contrat de travail. Un enjeu de taille, puisque c’est tout le modèle économique de la plate-forme qui serait remis en cause si une telle revendication devait prospérer et se propager à travers le monde.

Face à ces oppositions, Uber a visiblement décidé de changer de braquet en matière de lobbying. Arrivé en 2014, l’ancien conseiller de Barack Obama, David Plouffe insuffle une nouvelle approche à la plate-forme qui devrait lui permettre de mieux se faire entendre des décideurs publics après avoir massivement séduit les citoyens.

Dans une interview aux Échos, du vendredi 11 septembre, David Plouffe reconnaît « Uber a la réputation de ne pas être intéressé par le dialogue. Mais nous avons, au contraire, tout intérêt à discuter avec les autorités locales, pour les aider à moderniser leur cadre juridique ».

Le Conseiller en chef et membre de la direction d’Uber dévoile aux Échos son nouveau positionnement pour séduire les pouvoirs publics : la création d’emplois. Il rappelle dans cet entretien qu’Uber représente déjà 10.000 emplois en France, 20.000 avant la suspension de Uber-POP et qu’il estime à « plusieurs milliers » les emplois qui seront créés dans l’hexagone grâce à l’affiliation de nouveaux chauffeurs afin de répondre à la demande du public.

L’emploi sera donc la base du dialogue avec les pouvoirs publics dans les mois à venir. Le géant américain a bien compris que son positionnement agressif ne pouvait lui permettre d’accompagner son déploiement et, surtout, d’assurer sa pérennité.

S’agissant de la procédure en cours aux Etats-Unis, le responsable mondial d’Uber apparait également confiant et rappelle que la liberté des chauffeurs dans leurs horaires de travail est la base de leur relation avec la plate-forme américaine. Il en profite pour tacler les compagnies de taxis qui, selon lui, imposeraient des horaires à leurs chauffeurs et, à ce titre, « auraient des soucis à se faire »…

Si la hache de guerre n’est donc pas enterrée avec les sociétés de taxis, la compagnie souhaite rassurer les chauffeurs. Elle estime que dans les 300 villes dans le monde où elle est implantée, elle s’est imposée comme complément de l’activité des taxis.

L’évolution de la stratégie d’influence d’Uber est particulièrement intéressante. Elle concerne une société de la nouvelle économie, venue percuter des professions encadrées et protégées et le géant américain a su adapter son lobbying aux différentes étapes de son développement. Il revoit sa copie quand sa posture agressive de prise de parts de marché ne fonctionne plus et qu’il doit désormais installer durablement son activité.

Sciences Po lance son école des affaires publiques

600 étudiants sont déjà inscrits à la nouvelle école, lancée en cette rentrée, par Sciences Po. La prestigieuse école de la rue Saint Guillaume souhaite ainsi accompagner la mutation de la sphère publique et proposer une formation adaptée à ses nouveaux enjeux.

L’École est dirigée par l’économiste Yann Algan et son conseil stratégique est présidé par l’ancienne secrétaire d’Etat Anne-Marie Idrac.

Le Master de Politiques Publiques (MPP) de deux ans, regroupe les élèves en tronc commun avant un choix de spécialisation, dès le second semestre, ou de préparation aux concours des écoles à la haute fonction publique. Huit cours fondamentaux leurs sont dispensés, souvent en langue anglaise.

L’École propose des double diplômes avec des universités prestigieuses : SIPA-Columbia University, London School of Economics, GRASPP – University of Tokyo, LKYSPP – National University of Singapore, Hertie School of Governance, HEC et l’École du Louvre.

L’École des affaires publiques de Science Po proposera également un Executive Programmes dès 2016 qui s’adressera à des professionnels en poste désireux de parfaire leur formation.

Plus d’informations ici.

Présidentielle : la droite se cherche

Rentrée à haut risque à droite. Les ténors de Les Républicains (LR) font leur rentrée sur fond de rivalités en vue des primaires de novembre 2016. Si les élections régionales de décembre constituent bien le prochain rendez-vous électoral, chacun a en tête celui des primaires à la présidentielle de 2017.

François Fillon place sa rentrée sous le signe du « courage ». Il a présenté, le 26 août son « Manifeste  pour la France », intitulé « Osons dire, osons faire » dont le but est de donner une perspective aux propositions qu’il a déjà rendues publiques, dans une certaine indifférence. L’ancien Premier ministre souffre d’un retard considérable dans la course aux primaires, loin derrière Alain Juppé et Nicolas Sarkozy dans les sondages. Mais le rendez-vous destiné à désigner le champion de la droite pour les élections de 2017 est encore loin, et rien n’est joué. Alors, le député de Paris, lance un appel au courage des Français afin qu’ils reprennent en mains leur avenir et définit cinq priorités pour faire de la France « la première puissance en Europe » d’ici dix ans. Ambitieux. Dans les prochains mois, il rendra public le projet qui constituera son programme en vue des primaires, il publiera également un ouvrage, plus personnel.

Alain Juppé vient de dévoiler ses propositions sur l’école et profite de la rentrée pour capitaliser encore sur ses bons résultats dans les sondages. Il est le symbole de l’alternative stratégique de la droite pour la présidentielle : suivre la « radicalisation » de la société française ou tenter d’incarner une nouvelle voie plus apaisée, donc avec une image plus « centriste », celle qu’il a choisie. Alors le Maire de Bordeaux, tente une accélération et profite de la rentrée pour afficher une présence marquée dans les médias. Son positionnement lui interdit, pour le moment, de mettre sur la table des propositions trop percutantes, il affirme au contraire qu’il ne s’agira pas, en cas d’alternance, de rayer d’un trait de crayon vengeur tout ce qu’a fait la gauche. Néanmoins, à y regarder de près son projet d’autonomisation des établissements scolaires, n’est sans doute pas si consensuel. Il prévoit de donner aux collèges et lycées, la possibilité de décider, en autonomie donc, de la répartition des heures de cours en fonction du niveau des élèves. Les professeurs pourraient même choisir leur principal parmi trois noms proposés par le recteur…

Nicolas Sarkozy, quant à lui, joue la carte de la discrétion. Son premier objectif est de transformer en réalité les prédictions sondagières pour les élections régionales de décembre. Si une large victoire de la droite se confirme, alors il abordera l’étape de la primaire dans les habits du grand rassembleur de sa famille politique. Il a dévoilé, mercredi 2 septembre, sur sa page Facebook, son calendrier : régionales, programme commun pour les primaires, prise de parole et « moment de vérité » sur le passé et l’avenir… Une façon de plus de se positionner au dessus de la mêlée tout en captant les propositions programmatiques de ses concurrents. En coulisse, l’ambiance reste tendue. François Fillon n’est déjà plus un sujet et la cible reste Alain Juppé, dont la dangerosité est bien perçue par l’ancien Président de la république. S’il reste discret dans les médias, l’ancien locataire de l’Elysée distille les petites phrases sur son aîné bordelais dont la stratégie « centriste » est jugée sans avenir et trop proche de celle du François Hollande. Pour Nicolas Sarkozy, c’est très vraisemblablement à « droite toute » que se jouera l’élection présidentielle.

Un avis partagé par les challengers. Xavier Bertrand se verrait bien en tombeur de Marine Le Pen dans le Nord Pas de Calais Picardie et adopte le discours qu’il pense indispensable pour y parvenir. Même Bruno Le Maire, investit le terrain de la « radicalité » pour tenter d’émerger dans une campagne pour les primaires qui s’annonce très longue.

Deux lignes traversent la droite, celle des partisans d’un discours dur, qui sera probablement incarnée par Nicolas Sarkozy et celle d’une approche plus « centriste » qu’Alain Juppé porte aujourd’hui. Les deux comportent des risques, d’un côté une proximité dangereuse électoralement avec le FN, de l’autre un empiètement sur la ligne réformiste du PS, que devrait enfourcher François Hollande en vue de sa réélection.

« L’identité » pourrait être au centre de la prochaine campagne mais les Français attendent surtout des propositions de réformes susceptibles de créer de la richesse et de l’emploi. De ce côté, les propositions de programme et les réformes audacieuses n’affluent pas.

Delphine Ernotte et L’Institut Montaigne frappent fort !

À la une de nos chiffres de la semaine, la tonitruante entrée de la nouvelle présidente de France Télévision, le casse-tête budgétaire du gouvernement, la croissance mondiale en difficulté, les bons chiffres de l’automobile, les propositions de Fleury-Michon pour le monde agricole et celles, décapantes, de l’Institut Montaigne, pour le monde du travail.

10

C’est le montant, en millions d’euros, du déficit de France Télévision pour 2015, soit deux fois plus qu’initialement prévu. Alors, la nouvelle présidente du groupe public est à la recherche de revenus supplémentaires. Inutile d’espérer des pistes d’économies internes, Delphine Ernotte considère que France Télévision a « su se réformer ». La nouvelle dirigeante revendique « le fromage et le dessert », comprenez qu’elle souhaite une redevance audiovisuelle élargie à tous les écrans et davantage de spots publicitaires. Les citoyens et le marché publicitaire devront donc être mis à contribution. Peu importe si la pression fiscale est déjà hors norme, peu importe la volonté du gouvernement d’alléger les impôts, peu importe enfin la crise du marché publicitaire. Sur ce dernier front, Delphine Ernotte souhaite rouvrir le dossier de la publicité après 20 heures et diffuser de la publicité au moins jusqu’à 21 heures, de façon à profiter à plein du prime time télévisuel. S’agissant de l’élargissement de la taxe audiovisuelle, le président de la République l’a écartée lors de sa conférence de presse du 7 septembre.

15

Cela fait 15 ans que France Télévision souhaite disposer d’une chaîne d’information en continu. Dès la première semaine de sa présidence, Delphine Ernotte a pris les choses en mains et s’est mise d’accord avec le président de Radio France, Mathieu Gallet, pour travailler ensemble à cet objectif. Un comité de pilotage a été mis en place afin de trouver les pistes pour mettre en place « une chaîne commune à France Télévision et Radio France ». Une démarche originale en plein débat sur la redevance audiovisuelle qui devient un casse-tête gouvernemental. Celle-ci s’élève à 136 euros actuellement et sera vraisemblablement augmentée de quelques euros. Delphine Ernotte, décidément pleine d’imagination, plaide pour une refonte et un élargissement aux terminaux mobiles qui permettent, effectivement, de regarder la télévision. Le ministère de la culture travaillerait sur un élargissement de la redevance aux box internet applicable dès 2016. Solution écartée par le président. Il reste une réalité : en dix ans la redevance a augmenté de 20 euros, elle rapporte 3,6 milliards d’euros versée par 96% des foyers.

5,3

C’est en pourcentage la progression du marché automobile sur les huit premiers mois de l’année. Un chiffre encourageant qui incite le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) à revoir ses prévisions pour l’année 2015. Après une année 2014 morose avec une stabilité du marché à 0,3%, le CCFA envisageait une progression de 2% pour 2015. Il publiera une nouvelle prévision au début du mois d’octobre afin de mieux prendre en compte l’évolution des ventes et des commandes. Ceci dit, les constructeurs français progressent moins vite que le marché, +4,4% pour PSA et +5,2% pour Renault. En Europe, certains chiffres sont spectaculaires, c’est le cas de l’Espagne où le marché automobile progresse de 22,3% sur les huit premiers mois de l’année.

3,3

C’est en pourcentage la nouvelle estimation de la progression de la croissance mondiale par le FMI qui pourrait être encore revue à la baisse suite à la défaillance de la Chine. Pekin continue de tabler sur une croissance du pays à 7% en 2015, objectif qu’il soutient par tous les moyens. Le Yuan vient de baisser les taux pour la cinquième fois depuis novembre et le gouvernement aurait procédé, selon Goldman Sachs à des rachats massifs d’actions pour un montant qui avoisinerait les 140 milliards d’euros. Un plan de soutien aux PME chinoises vient d’être mis en place, il est doté de 8,38 milliards d’euros.

0

L’Institut Montaigne propose une remise à zéro du Code du travail. Le think tank vient de publier des propositions-choc pour la réforme du droit du travail. Il propose de sortir des blocages créés par une loi trop imposante et des négociations interprofessionnelles trop éloignées de l’entreprise. L’Institut propose de graver dans la loi les règles relatives à la dignité, aux droits fondamentaux et à la protection de la santé, pour le reste il préconise de laisser les entreprises établir leurs propres règles à partir du Code du travail. Le contrat de travail, le temps de travail, seraient autant d’éléments définis au niveau de l’entreprise. L’accord collectif primerait même sur le contrat de travail qui pourrait évoluer en cours de route. Les syndicats et les représentants du personnel seraient les garants de l’intégrité du dispositif. L’accord majoritaire sera appliqué, c’est à dire qu’il ne sera valable que s’il est signé par les syndicats représentants au moins 50% des voix aux élections professionnelles. Le travail de l’Institut Montaigne est intéressant à plus d’un titre, d’abord parce qu’il ose poser les bases de nouvelles règles de fonctionnement en rupture avec un système qui a vécu, également parce qu’il promeut les accords d’entreprise. Ces derniers devraient également occuper le coeur des proposition contenues dans le rapport Combrexelle qui devrait être rendu public dans les prochains jours.

13,1

Le groupe Fleury Michon représente 13,1% du marché de la charcuterie française et 21,8% pour le jambon. L’industriel fait des propositions pour sortir la filière porcine de l’ornière dans laquelle elle se trouve. Il préconise une montée en gamme des produits, un modèle qu’il a lui-même adopté et qui représente 30% de son activité avec une croissance de 30%. Pour mettre en place sa nouvelle gamme de porcs bios nourris sans OGM et élevés sans antibiotiques, appelée « J’aime », l’industriel a signé un partenariat avec 22 éleveurs bretons. La question des normes, souvent dénoncée par les éleveurs, est également signalée par Fleury Michon qui reconnait être contraint de se fournir en porcs bios au Danemark, où la réglementation est moins contraignante qu’en France. Les éleveurs de porcs bios français doivent produire sur leur exploitation au moins 50% des céréales bio destinés à leur élevage, alors qu’au Danemark ils peuvent se fournir où ils veilent. Enfin, Fleury Michon souhaite mettre en avant une viande de qualité française plutôt de continuer de privilégier l’élevage intensif et la guerre des prix, un modèle qui mettrait au centre du dispositif le consommateur final et ses attentes.

2

Le gouvernement souhaite une baisse de 2 milliards d’impôts pour 2016. Ce cadeau fiscal sera difficile à financer. En effet, la France s’est engagée auprès de Bruxelles à réduire son déficit budgétaire de 3,8% du PIB en 2015 à 3,3% en 2016., les marges de manoeuvre sont donc faibles pour boucler le budget. La reprise se faisant encore attendre, les prévisions de croissance ne peuvent raisonnablement être revues à la hausse. Michel Sapin se montre confiant en public en citant (sur France Info) les dépenses de la sécurité sociale, des collectivités locales ou de l’État comme des sources possibles pour financer une redistribution aux français sous forme de baisse d’impôts. Il n’apparait pas évident que les collectivités locales voient d’un bon oeil une nouvelle réduction de leur dotation d’Etat, alors que leurs finances sont dans le rouge… À ce sujet, il reste également à financer le fonds d’un milliard de soutien à l’investissement promis aux collectivités locales par Manuel Valls.

Europe : la riposte de Google

Le 15 avril, Bruxelles sortait l’artillerie lourde en accusant Google d’abus de position dominante, une attaque qui pourrait aboutir à une condamnation record du géant américain.

Après une enquête de cinq ans, Bruxelles accuse Google de favoriser son service de comparaison des prix au détriment de ses concurrents, et lance une enquête afin de déterminer si le géant américain n’inciterait pas à l’utilisation de ses propres services sur les smartphones fonctionnant avec son système Android. Un enjeu de taille puisque ce système équipe 70% des smartphones dans le monde.

Le géant américain encoure une amende qui pourrait atteindre 10% de son chiffre d’affaires annuel, soit 6 milliards d’euros.

Des accusations « sans fondement »

Face à un tel enjeu, Google est bien évidemment décidé à ne pas se laisser faire et vient de répondre à la « communication de griefs » que la Commission lui avait adressée il y a trois mois.

La charge est lourde. Google dénonce des accusations « sans fondements » et pointent des erreurs économiques et juridiques dans les griefs de Bruxelles. Et de retourner les arguments en affirmant que Google serait en réalité un outil de mise en avant des agrégateurs de contenus qui auraient bénéficié de « 20 milliards de clics gratuits » grâce à la plate forme américaine. Quant à la concurrence elle est vive, selon, le géant de Mountain View, puisque 300 nouveaux acteurs sur le segment des comparateurs de prix seraient apparus dans les quatre principaux marchés européens. Google pointe également le manque de vision de Bruxelles, qu’elle juge en retard dans la prise en compte d’acteurs comme Amazon et e-Bay. Enfin, sur un plan plus juridique, Google s’estime parfaitement en droit de mettre en avant tel ou tel comparateur de prix, en fonction du service qu’il apporte au consommateur. Ainsi, le géant du net refuse de se voir soumis à l’obligation d’offrir un accès égal à tous.

Barak Obama, lobbyiste en chef de Google

La balle est désormais dans le camp de la Commission qui étudie en détail les réponses de Google. Elle devra notamment estimer si une voie négociable est encore envisageable ou si une procédure conflictuelle doit être engagée avec, à la clé, une amende et, sans doute, un problème diplomatique à régler.

En effet, cette bataille se joue au plus haut niveau des États et Barak Obama s’est transformé en lobbyiste en chef de Google le 13 février dernier avec des déclarations à la fois claires et agressives : « Internet était à nous, nos entreprises l’ont créé, étendu et perfectionné de telle façon que la concurrence ne peut pas suivre. » (…) « A la décharge de Google et Facebook, les réponses de l’Europe en la matière s’expliquent parfois plus par des raisons commerciales qu’autre chose. Certains pays comme l’Allemagne, compte tenu de son histoire avec la Stasi, sont très sensibles sur ces questions. Mais parfois leurs entreprises – les fournisseurs de service qui ne peuvent pas concurrencer les nôtres – tentent surtout d’empêcher nos entreprises d’opérer efficacement là-bas. (…) Et souvent, ce que l’on représente comme des positions nobles sur ces problèmes n’a pour but que le développement d’intérêts commerciaux. »