L’actu

Jour : 13 juillet 2015

Taxis : la victoire du lobbying de la violence

Le Premier ministre s’est félicité de la reculade de la société Uber qui a finalement décidé de suspendre son service UberPOP, « à la suite des actes de violence » observés lors des manifestations de taxis des 25 et 26 juin. Cet épisode n’est pourtant glorieux ni pour Uber, ni pour les taxis, ni pour le gouvernement. 

Uber, fidèle à sa stratégie de rupture et de transgression, a tenté de passer en force avec arrogance et une forme de désinvolture qui finissent, comme dans d’autres pays, par se retourner contre elle, malgré la popularité de ses services. On peut s’interroger sur cette stratégie de la terre brûlée et sur les impacts qu’elle pourrait avoir sur le modèle économique de Uber, dont l’avenir est déjà suspendu à l’issue d’une condamnation en Californie qui considère que ses chauffeurs sont en fait des salariés. La société s’est certes félicitée de sa notoriété qui a fait un bond en avant, et des records de téléchargements de son application après les échauffourées, mais elle oublie un peu vite que l’ensemble de l’image de la profession des VTC est entachée, la sienne, probablement également.

Les autres sociétés de VTC sont toutes victimes de cette communication cassante, puisqu’elles sont confondues avec Uber et ont subi les mêmes violences que la firme américaine, souvent dans l’indifférence générale. Pourtant, nombre d’entre elles, sont Françaises, paient leurs impôts sur le sol national, respectent parfaitement la réglementation et ne souhaitent qu’une chose : développer leur activité dans un secteur devenu très concurrentiel. Quant aux chauffeurs, souvent auto-entrepreneurs, il ne faut pas oublier qu’ils se sont pris en mains et ont créé leur propre emploi et doivent également assumer des charges comme tout entrepreneur, ils ne sont certainement pas des « travailleurs clandestins ».

Les taxis ont quant à eux été fidèles à eux-mêmes en adoptant un lobbying de rue, agressif et violent qui donne une image déplorable de la France et qui, plus que leur désarroi, montre leur désintérêt pour leur clientèle. Ils ont remporté une nouvelle victoire par l’utilisation de ces méthodes hautement contestables où la violence physique est un incontournable ingrédient de la revendication.

Quant au gouvernement, il ne devrait pas trop se vanter sur le fait que  sa « détermination, dans ce domaine-là, comme dans bien d’autres, a payé », car c’est tout le contraire qui s’est passé. Le gouvernement a cédé en rase campagne à des manifestants déchaînés et sans limite qui ont fait acte de violence pour obtenir satisfaction. Pire, dans un contexte de chômage record, il pointe du doigt des citoyens qui créent leur propre emploi, travaillent dur. S’agissant de UberPop, il stigmatise des Français qui ne cherchent qu’à mettre un peu de « beurre dans les épinards » pour boucler des fins de mois difficiles, certes dans un espace réglementaire boiteux.

Le message adressé aux professions et aux Français qui souffrent, à ceux qui n’en peuvent plus des charges et des contraintes diverses qui pèsent sur eux au quotidien est assez clair : rendez-vous dans la rue, soyez violents et nous vous écouterons… Une belle victoire du populisme et un incontestable coup porté au dialogue et à la recherche du consensus.

Or, les impacts du numérique sur notre économie traditionnelle n’en sont qu’à leurs balbutiements et ils pourraient susciter encore de très fortes tensions dans de nombreux secteurs qui seraient également légitimes à se « révolter » au lieu de s’adapter. Le gouvernement devrait plutôt s’intéresser aux conditions d’une nouvelle régulation de l’économie, revoir son approche, en évitant la stigmatisation de la nouvelle économie et en privilégiant les ponts vers la transition numérique. Le numérique n’est pas une alternative, il ne s’agit pas d’une option, il est présent et irrigue tous les pores de la société et de l’économie, il bouleverse les usages de nos concitoyens. Il sera difficile voire impossible de s’y opposer.

Uber, les VTC et les taxis devraient revoir leurs stratégies d’influence, le résultat obtenu n’est bon pour personne. Il brouille l’image des VTC, assimilés à des « travailleurs clandestins », il caricature les artisans taxis, transformés en brutes violentes à cause de quelques-uns d’entre eux. Mais dans ce match, les VTC conservent une longueur d’avance : les clients sont avec eux.

Mathieu Quétel, président de Sountsou

Présidentielle 2017 : Nos 10 conseils lobbying

2017 est l’année du rendez-vous électoral majeur de notre Vème République : l’élection présidentielle. Elle sera suivie des élections législatives qui donneront (ou pas) au nouveau Président de la République les marges de manoeuvre nécessaires à la mise en place de son programme. Nous vous proposons, cette semaine, 10 conseils lobbying pour faire entendre votre voix dans la constitution des programmes électoraux en préparation.

Ne tardez pas, c’est maintenant que cela se passe

Les élections présidentielles et législatives semblent encore loin, certains hésitent à travailler leurs argumentaires dès à présent. Grave erreur. Les équipes de campagne sont en place. Les premières contributions commencent déjà à être publiées, certes dans l’indifférence générale, mais ce qui vous intéresse ce n’est pas le grand public mais bien les candidats aux élections. Il est donc temps de vous y mettre, et dès le quatrième trimestre de 2015 de faire connaître vos propositions aux candidats et aux équipes de campagne.

Ne vous fiez pas à vos idées

La première règle est, bien entendu, de ne pas défendre vos propres idéaux, donc pensez à vous adresser à tous les partis politiques, notamment ceux qui sont susceptibles de gouverner et leurs alliés proches. Les programmes gouvernementaux se construisent, parfois, sur la base de consensus entre des projets qui peuvent être différents au départ. Il convient donc de vous adresser à l’ensemble de l’échiquier politique et de prendre en considération les différents courants des partis politiques.

Les élections ne sont pas jouées d’avance

Attention aux à priori sur l’issue des élections. Il est connu, qu’en la matière, les sondages peuvent se tromper et que les campagnes peuvent révéler des candidats ou, au contraire, en disqualifier d’autres. Là encore, soyez agnostique, pas de favoritisme, chaque camp, chaque candidat est intéressant.

Priorisez vos demandes

Surtout évitez la longue liste de réformes ou d’aménagements réglementaires, favorisez plutôt une thématique forte pour vous et communiquez autour de celle-ci. Plus votre demande sera claire, forte, argumentée, et en lien avec un intérêt politique, plus vous aurez de chances d’être entendus. Travaillez également, en amont, les arguments de vos adversaires et levez-les dans vos argumentaires. Enfin, essayez de vous mettre à la place du candidat et envisagez vos propositions pour qu’elles soient intéressantes en terme de retombées politiques ou médiatiques.

Tenez compte des éventuelles primaires

Les deux grands partis de gouvernement sont devenus adeptes des primaires. Les Républicains, probablement avec leurs alliés du centre, vont les expérimenter pour la première fois en novembre 2016, le PS, quant à lui, devrait y échapper, son candidat étant Président sortant. Là encore, travaillez chaque écurie, identifiez des interlocuteurs proches de vos préoccupations dans chaque camp. Il s’agit de ne laisser passer aucune chance de vous faire entendre. Même si le PS ne devrait pas organiser de primaire, cette possibilité n’est pas encore tout à fait exclue, identifiez donc celles et ceux qui seront en capacité de jouer un rôle si le parti décidait de ne pas forcément désigner le Président sortant comme candidat naturel en 2017.

Travaillez votre lobbying territorial

Vous êtes une PME ? Une Fédération professionnelle ? Un groupe avec des implantations en région ? Alors, adressez-vous aux élus implantés à proximité de vos installations ou de vos adhérents. Parmi ces élus, identifiez ceux qui sont proches de candidats déclarés ou putatifs et communiquez leur vos argumentaires. Plus un élu est proche de vous, notamment sur le plan géographique, plus il sera à votre écoute, alors profitez-en !

Identifiez vos interlocuteurs

Tous les moyens sont bons pour identifier les relais qui vous aideront à faire passer vos messages. Épluchez la presse, regardez les positions des parlementaires que vous connaissez au sujet de tel ou tel candidat, scrutez les organigrammes des partis politiques, investissez les réseaux sociaux afin de repérer celles et ceux qui participent activement aux différents staffs de campagne.

N’écoutez pas les cassandres

Dans votre entourage, y compris proche, vous aurez toujours des amis, collaborateurs, adhérents pour décrire la politique comme un monde « pourri », « décalé », « sans intérêt » etc. Ne vous préoccupez pas de ses avis négatifs et porteurs de deux effets néfastes : la procrastination et l’agressivité. Les intérêts sont nombreux à s’exprimer, les demandes auprès des politiques sont multiples, toutes ne prospèrent pas, mais le travail et la persévérance finissent toujours pas payer. Les politiques ont besoin de vous afin de mieux comprendre le monde de l’entreprise, et les entrepreneurs sont encore trop peu nombreux à entamer une véritable démarche d’échange et de propositions. Distinguez-vous des aigris et populistes de tout poil et soyez porteur des valeurs positives de l’entreprise, vous serez étonné du résultat.

N’hésitez pas à être créatif 

Les argumentaires destinés aux politiques sont rarement originaux et utilisent à peu près toujours les mêmes codes. Même s’il est difficile d’imaginer que le monde politique soit Rock & Roll il n’en reste pas moins sensible à l’originalité et à la créativité. Il ne faut donc pas hésiter à faire preuve d’imagination dans le fond et la forme de vos propositions. Ne l’oubliez pas, une nouvelle génération de candidats apparait, notamment grâce aux primaires, ils sont plus jeunes, plus ouverts, déterminés également à s’imposer dans une Vème République pétrie de codes et de traditions politiques un peu surannés dans un monde désormais numérique. Profitez de cette évolution et emparez-vous des possibilités qu’elle vous offre. Créez la différence, suscitez la sympathie. Et nous pourrions vous démontrer que c’est possible quelque soit votre secteur d’activité.

Ne vous découragez pas

Plus les échéances approcheront, moins les équipes des candidats seront intéressées par vos propositions car le temps de la campagne active sera venu. Mais surtout ne vous découragez pas. Il faudra marteler vos messages, vous pourriez être surpris des effets d’une action menée avec ténacité sur la durée.

Nous espérons que ces 10 conseils vous aideront à mettre en place vos actions de lobbying et à profiter de la fenêtre que constituent les élections de 2017 pour faire entendre la voix de votre entreprise ou de votre Fédération professionnelle. Lancez-vous !

3 nouveaux experts rejoignent Sountsou

Avec le rapprochement des expertises de H2D Conseil et de Sountsou – Affaires Publiques, annoncé la semaine dernière, Jean-Christophe Huertas, Yannick Duvergé et James Palmer renforcent les compétences de Sountsou . 

Cette complémentarité permet à Sountsou de proposer désormais de nouvelles expertises dans la communication corporate, financière, les relations médias ainsi que le restructuring financier et de crises.

Vos trois nouveaux interlocuteurs – experts :

•Jean-Christophe Huertas : expert communication corporate et identité de marque

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Jean-Christophe a été responsable du service de presse d’Aerospatiale Défense, puis responsable des relations presse corporate d’Alcatel avant de prendre les fonctions de directeur des relations presse de Rhodia. Il a été ensuite successivement directeur de la communication de Rhodia, membre du comité exécutif, dans un contexte de crise financière et d’image, directeur général communications et affaires publiques de Nestlé France dans un contexte de coordination des marques de Nestlé en France, puis directeur de la communication et de la marque de Newedge, membre du comité exécutif, dans un contexte de fusion de deux divisions majeures de la Société Générale et du Crédit Agricole et de création d’une nouvelle marque devenue leader mondiale un an après sa création. Il a également exercé les fonctions de conseiller de dirigeants, en tant que directeur conseil au sein du cabinet de conseil international, FTI Consulting, dans lequel il a géré l’image de plusieurs sociétés et dirigeants. Jean-Christophe est diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques, d’une licence de droit et d’un DESS de défense et relations internationales de l’Université Paris 2 -Panthéon Assas

•Yannick Duvergé : expert relations médias, gestion de situations sensibles, restructuring financier et crises

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Yannick a été journaliste local à La Gazette du Val d’Oise, a réalisé de nombreuses interviews de dirigeants pour M6 Manager, pour s’orienter ensuite vers les technologies au sein de Golden, MacWorld puis en collaborant en qualité de spécialiste économique à Webmaster, première publication française dédiée aux professionnels d’Internet. Il réalise ensuite des enquêtes au sein de Computer Reseller News puis enchaîne les collaborations en qualité d’indépendant auprès de l’AFP, Les Echos, l’Essentiel du Management ou Le Monde. Il rejoint ensuite le Journal des Finances où il est chargé du suivi des sociétés cotées en Bourse dans les secteurs technologies, distribution, immobilier d’entreprise et luxe. Fondateur du magazine professionnel Banque Plus, il devient conseiller de dirigeants au sein d’un cabinet de conseil international, FTI Consulting, dans lequel il a notamment coordonné de multiples dossiers difficiles. Yannick est diplômé du Centre de Formation et de Perfectionnement de Journalistes, de l’Ecole Française des Attachés de Presse, droit à l’Université de Cergy-Pontoise, et a été formé en analyse financière et normes IFRS.

•James Palmer : expert relations investisseurs & communication financière

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James a notamment été responsable des relations investisseurs au sein de trois entreprises internationales de premier plan (PSA Peugeot Citroën, Rhodia/Solvay et Lafarge). James a été également directeur administratif et financier, responsable du contrôle de gestion & secrétaire général de Kvaerner Clecim, filiale de Kvaerner, groupe anglo-norvégien d’ingénierie et de construction. James a également été responsable de l’audit interne, du contrôle de gestion , de la conduite du changement et du développement corporate dans diverses organisations. James a notamment été directeur des projets stratégiques de PSA Peugeot Citroën en Grande Bretagne. Tout au long de sa carrière, James a été impliqué dans des opérations financières complexes (augmentations de capital, fusions-acquisitions, émission d’obligations etc…) qui ont du faire appel à sa grande expertise dans les techniques et outils adaptés à ces problématiques. James est membre du CLIFF (association française des professionnels de la communication financière) et est diplômé d’un BA Hons Degree en Business Studies de City of London Polytechnic.

 

Amendes, Livret A, PME… 11 Chiffres clés.

Des amendes records, un Livret A au plus bas, des PME au top, du pétrole en chute, des loisirs qui explosent, nos 11 chiffres clés de la semaine en disent long sur l’état de notre économie.

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L’Autorité de la concurrence a frappé fort en 2014 en prononçant plus de 1 milliard d’euros de sanctions financières. Un record. L’Autorité a publié son rapport annuel qui confirme à la fois son activisme et son utilité. Son précédent record était de 631 millions d’euros d’amendes. La sanction de 951,2 millions d’euros infligées à des sociétés d’hygiène-beauté pour entente sur les prix, explique l’explosion du résultat de 2014. Cette amende fait l’objet d’un recours mais elle a néanmoins été réglée par les firmes mises en cause. L’Autorité de la concurrence n’hésite pas à innover dans son approche des dossiers dont elle a la charge, ce fut le cas récemment dans le secteur de la volaille pour lequel elle a tenu compte des particularités de la filière et dont elle souhaite accompagner l’organisation. La Commission européenne lui a également transmis plusieurs dossiers comme la fusion Mr Bricolage-Kingfisher, celle de Dia et Carrefour ou encore le rapprochement Antargaz et Totalgaz. En 2014, l’Autorité de la concurrence a également mis en oeuvre des mesures conservatoires afin de contraindre la Ligue nationale de rugby à organiser un appel d’offres contre Canal+ et GDF Suez à ouvrir son fichier client à ses concurrents.

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Nous l’expliquions dans une précédente Newsroom Sountsou, Bercy chercherait des pistes du côté de la politique du logement pour trouver des économies pour le budget 2016. Les 20 propositions de l’Institut Montaigne dans ce domaine devrait retenir l’attention de notre argentier national. Pour la construction, l’Institut propose un transfert des permis de construire vers les intercommunalités afin de contourner la tentation de blocage de certains Maires. La loi Alur est également fortement remise en question puisqu’il est proposé, dans le rapport, d’éliminer les dispositifs d’encadrement des loyers pour les nouveaux bails. Dans les mesures qui pourraient retenir l’attention de Bercy, la limitation des aides diverses réservées au logement en France : location, rénovation énergétique, aux ménages les plus modestes… Il en serait ainsi des aides personnelles au logement (APL) dont l’Institut propose de retirer les étudiants non-boursiers du bénéfice. Toujours en ce qui concerne les APL, Montaigne propose de les inclure dans le calcul du RSA afin d’inciter les bénéficiaires au retour à l’emploi. Enfin, il propose également de revoir la fiscalité immobilière, jugée trop lourde et dissuasive.

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Il y a actuellement un excédent de production de pétrole brut de 2 millions de barils par jour estime le cabinet Alpha Value. C’est l’une des raisons de l’effondrement des cours la semaine dernière alors que les prix étaient relativement stables depuis plusieurs mois. Également en cause, les incertitudes liées à la situation en Grèce et à l’instabilité des marchés en Chine, les négociations sur le pétrole iranien qui font craindre aux producteurs un retour du pétrole iranien sur les marchés, enfin le facteur déterminant de cette baisse est probablement à chercher du côté de la hausse des forages américains, les Etats-Unis ont non seulement augmenté leur production mais également le nombre de forages qui est de 862 actuellement. Alpha Value estime que le prix du baril devrait rester sous la barre des 50 $ au cours du second semestre 2015.

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Il y a les discours du gouvernement qui souhaite favoriser l’accès des PME aux marchés publics et il y a la dure réalité. Ainsi, selon une étude PWC avec la Médiation des marchés publics, révélée par Les Echos, 65% des patrons de PME estiment que plus de transparence pourrait leur faciliter l’accès aux marchés publics. Le manque d’informations est flagrant et coûte cher aux PME puisqu’elles ne sont que 7% à connaître le Service des achats de l’Etat (SAE). Pourtant, l’Etat et les collectivités locales prennent des initiatives pour transmettre leurs besoins aux PME, comme ce fut le cas en mai avec le salon inversé organisé par la Mairie de Paris ou encore les différents guides publiés par l’Etat. Néanmoins, l’accès à la commande publique reste complexe et parfois hors de portée des PME qui ne sont pas outillées comme les grands groupes, notamment pour concourir aux appels d’offres et apporter les garanties demandées, même si celles-ci ont été récemment revues à la baisse.

77

Les Français n’en peuvent plus des interdits selon un récent sondage réalisé par ViaVoice avec la Revue Civique.  La première source de ce « ras le bol », ce sont les règles liées à la sécurité routière pour 35% des Français qui n’en peuvent plus des diverses interdictions telles que fumer ou téléphoner au volant, les radars… Les différentes recommandations en matière de consommation ulcèrent 29% de nos compatriotes qui ne supportent plus les conseils répétés sur le tabac, la consommation d’alcool ou encore les fameux « manger bouger ». 77% des Français considèrent que toutes ces règles et interdits, qui reviennent comme des sermons, constituent autant d’atteintes à leurs libertés individuelles. Le chiffre révélateur et inquiétant est celui des 45% de Français qui pensent que ces règles multiples donnent envie de faire exactement le contraire de ce qu’elles préconisent. Une forme de société parallèle s’installe donc où, 81% des sondés estiment que les Français sont ainsi incités à acheter les cigarettes non déclarées, et 85% pensent qu’il y a un développement du travail au noir ! 52% des sondés recensent un « sentiment de gêne » face à tous ces interdits… Un peu de liberté, plus de prévention et moins de répression seraient peut-être bienvenues…

9

Selon l’étude « Les Français et les PME » de la société Entrepreneur Venture, près de 9 Français sur 10 ont une bonne opinion des PME. 60% des Français pensent que les PME sont les entreprises qui participent le plus à la dynamisation de l’économie et à la reprise. 37% des parents souhaitent que leur enfant trouvent un emploi dans une PME. 70% des Français estiment que le gouvernement ne soutient pas assez les PME dans sa politique économique. Un sondage intéressant et révélateur de la place qu’occupe aujourd’hui les PME dans le pays, elles représentent déjà 48% des emplois salariés.

1

1% c’est le taux de rémunération du Livret A aujourd’hui. Celui-ci est dans le viseur de la Banque de France qui estime qu’il constitue un frein à la consommation. Le gouverneur de la Banque de France s’est exprimé pour une baisse rapide du taux dans le courant de l’année. Cette baisse pourrait intervenir au 1er août si le gouvernement prête une oreille attentive à ses recommandations. Une formule de calcul automatique de ce taux est normalement en vigueur : elle est basée sur l’évolution des taux courts et sur la progression des prix à la consommation. Elle n’est plus appliquée car le gouvernement a estimé qu’elle aurait un coût politique trop important. Si elle devait être appliquée dès ce mois d’août le nouveau taux serait de 0,75% voire 0,5%. (Mise à Jour 20 juillet 2015) Le gouvernement a décidé d’abaisser le taux du Livret A à 0,75% au 1er août 2015.

2000

Deux mille milliards de gigaoctets, c’est, selon CISCO, le volume que devrait atteindre le trafic sur internet en 2019, soit un triplement. 51% de la population mondiale devrait être connectée, ce qui représentera 3,9 milliards d’internautes contre 2,8 milliards aujourd’hui. Ils disposeront de 24 milliards d’appareils connectés au net. 67% du trafic transitera par les appareils mobiles via le Wifi (53%) devant le cellulaire. La vidéo représentera 80% du trafic IP dans le monde. On mesure la taille du défi pour les opérateurs : la bande passante devra s’adapter et sa gestion deviendra cruciale.

63

C’est, en pourcentage, l’augmentation de l’importation de lait bon marché en France entre mars et avril 2015, après la fin des quotas laitiers en Europe, il y a trois mois. L’impact est désastreux pour la filière laitière qui se trouve asphyxiée. Ce lait d’importation à un coût de revient pour les grossistes de 8 à 12% moins cher que le lait français. Selon Syndilait, la Fédération des professionnels du lait, les laiteries seraient en sous-capacité de 20 à 35%, ce qui met en danger 20% des salariés de la filière, soit environ 5000 emplois sur les 24.000 personnes employées actuellement. Les professionnels ont bien mis en place un label « Lait collecté et conditionné en France » et certains distributeurs jouent le jeu, néanmoins, ils déplorent que les collectivités telles que les cantines et les maisons de retraite soient inondées de lait bon marché en provenance d’Allemagne, de Belgique ou encore d’Espagne. Syndilait se mobilise et en appelle au gouvernement et aux parlementaires afin de susciter un patriotisme économique dans la consommation publique de lait.

10,3

C’est en pourcentage le taux de chômage en France qui alarme l’OCDE. L’organisation internationale vient de rendre son rapport sur les perspectives 2015 de l’emploi et elle s’inquiète de la France qui apparaît en fort décalage avec les autres pays de l’OCDE qui affichent un taux de chômage moyen de 7%. Les jeunes actifs sont en situation de sinistre en France avec un taux de chômage qui repart à la hausse pour atteindre 24,7% contre 15% dans le reste de la zone. L’OCDE dénonce la complexité des mesures françaises en faveur de l’emploi et leur manque de clarté notamment aux yeux des patrons de PME. Ainsi, si le contrat de génération est salué par l’organisation et présenté comme une « bonne idée », ses résultats très faibles montrent son manque de lisibilité pour les dirigeants d’entreprises…

300

C’est en millions d’euros, l’investissement mobilisé par Pierre & Vacances pour créer son cinquième Center Parcs en France, officiellement inauguré le vendredi 10 juillet mais ouvert depuis le 29 juin. 6000 mètres carrés d’espace aquatique, 800 cottages, 1000 vélos à louer, et quasiment 100% de taux d’occupation depuis l’ouverture ! Les cottages sont financés à 80% par des institutionnels et 20% par des particuliers, quant aux installations, elles appartiennent à une Société d’économie mixte détenue par le département de la Vienne, la région et la Caisse des dépôts. Pierre & Vacances est l’initiateur et l’exploitant de ce parc pour lequel il a signé un engagement de quinze années renouvelable. Installés dans des zones pas forcément connues pour leur attractivité touristique, les Center Parcs, connaissent en moyenne un taux d’occupation de 80% tout au long de l’année et dynamisent fortement sur le plan économique et touristique les zones dans lesquelles ils sont implantés.