L’actu

Jour : 6 juillet 2015

Les entreprises doivent se mobiliser pour 2017

L’élection présidentielle approche à grands pas et elle constitue, pour les entreprises, une belle opportunité de se faire entendre des politiques et de proposer des mesures qui pourraient être adoptées après les élections législatives de 2017.

C’est en ce moment que les programmes, notamment économiques, des candidats se s’établissent et que toutes les mesures à proposer à nos concitoyens pendant la campagne sont évaluées au sein des staffs de campagne, notamment ceux de l’opposition qui préparent les primaires de novembre 2016.

Les entreprises et les Fédérations professionnelles bénéficient d’écoute de la part des candidats et de leurs équipes et peuvent proposer des mesures correctrices qui constitueront, pour certaines d’entre elles, des éléments du programme présidentiel. Un enjeu de taille qu’il convient de ne pas sous-estimer, en effet, une telle occasion ne se présente que tous les cinq ans et les premiers mois d’un quinquennat sont le moment rêvé d’engager des réformes. Du moins, lorsqu’il y a volonté de réformer.

S’il est vrai que tous les candidats à l’élection présidentielle ne seront pas porteurs des mêmes ambitions réformatrices, ou de la même attention envers le monde économique, ce rendez-vous préparatoire des programmes est un point de rencontre incontournable qu’il convient de ne pas délaisser.

Nous reprochons en permanence, souvent à raison, le manque de volonté, voire de courage des élus en matière de réforme économique. Cette opportunité pour participer à la construction des réformes dont le pays à besoin pour renouer avec la croissance et la création d’emplois est à saisir absolument.

Il est  temps de réfléchir et d’organiser la transmission de propositions concrètes aux équipes de campagne de tous bords afin de faire en sorte que l’entreprise et, plus largement, le monde économique soient enfin concrètement associés aux décisions de demain et à l’indispensable réforme en profondeur dont notre pays à tant besoin.

Mathieu Quétel, président de Sountsou

Sountsou et H2D Conseil rapprochent leurs expertises

Sountsou – Affaires Publiques et le cabinet conseil en stratégies de communications H2D Conseil rapprochent leurs expertises afin de répondre aux enjeux de développement des entreprises de taille moyenne (ETI, PME/PMI) et d’optimiser les relations avec leurs différents publics & parties prenantes (employés, sphère publique, clients, fournisseurs, actionnaires, etc…).

H2D Conseil est un cabinet de conseil en stratégies de communication spécialisé dans l’accompagnement des entreprises et des dirigeants : communication corporate, identité de marque, relations avec la presse, communication financière et opérations de marché, gestion de crises et situations sensibles, restructuring, transformation digitale, accompagnement du changement et affaires publiques. Sa différence : une capacité unique à proposer la mise en place d’équipes de spécialistes opérationnels au travers d’un réseau exclusif de partenaires.

Sountsou apportera aux clients de H2D Conseil son expérience en matière de stratégie institutionnelle, lobbying et, plus largement en relations avec l’ensemble des intervenants de la sphère publique. De son côté, H2D Conseil permettra à Sountsou de renforcer son approche stratégique des enjeux de ses clients en proposant une analyse et un conseil sur tous les aspects liés à leurs enjeux de communication et d’image.

« Les missions qui nous sont confiées impliquent souvent la nécessité de mieux comprendre les organisations publiques ou d’établir des relations suivies avec des institutions publiques, précise Yannick Duvergé, co-fondateur et Directeur associé de H2D Conseil. L’expérience de Mathieu Quétel en la matière nous permet aujourd’hui de couvrir l’ensemble des problématiques de communication des entreprises de toute taille et de renforcer l’impact de leurs actions au service de la poursuite de leur développement. »

« La complexité de la sphère publique nécessite une connaissance pointue que les entreprises de taille moyenne n’ont souvent pas le temps d’analyser et de décoder tant elles sont concentrées sur leur travail quotidien explique Mathieu Quétel, fondateur et Président de Sountsou. Ma rencontre avec H2D Conseil a montré avec évidence qu’il nous fallait regrouper nos forces et expertises pour aider les dirigeants à traverser avec sérénité tous les aléas de la vie de leur société. L’accompagnement en stratégie institutionnelle permet de créer de la valeur pour l’entreprise, il peut également se révéler décisif dans la gestion de situations sensibles où cette convergence des communications s’avère un atout majeur »

Politique et éthique : regards croisés

Nathalie Bordeau et David-Xavier Weiss sont à l’initiative de l’ouvrage collectif « Politique et éthique : regards croisés », à paraître à la rentrée littéraire de septembre chez Bart & Jones, au profit de l’association Le Refuge, présidée par Nicolas Noguier. Ils ont demandé à Mathieu Quétel, président de Sountsou, d’écrire un chapitre dans lequel il développe sa réflexion sur les médias et l’éthique.

Préfacé par Alain Juillet, ce livre de réflexion mais également d’engagements, est publié à quelques mois d’échéances électorales majeures pour la France et au moment où notre pays est traversé par un « doute démocratique et républicain » qui ne cesse d’affaisser le rôle du politique.

Alain Juillet le souligne très justement dans sa préface « Au delà de la prise de conscience nécessaire du politique que la durée et la réussite de son action passe par le respect des principes d’éthique il faut également en faire percevoir l’intérêt et la finalité à nos concitoyens par la sensibilisation et par l’éducation ». Ce livre, « est le fruit de la réflexion de nombreux auteurs qui sous le pilotage de Nathalie Bordeau et de David-Xavier Weiss ont des choses à dire sur ce thème essentiel. En croisant leurs regards très variés sur l’éthique et le politique ils apportent des réflexions et des ébauches de solutions. Ils démontrent qu’il est temps de réagir et de faire réagir à la banalisation de ce qui est inacceptable dans une république de droit issue de 2000 ans d’histoire. C’est une étape indispensable pour repositionner le politique à la place qu’il aurait toujours dû garder dans notre société : la première ».

Dans son texte, Mathieu Quétel développe une réflexion autour de l’évolution de l’éthique dans les médias, en analysant, notamment, quelques faits marquant de ces dernières années et les évolutions qu’ils laissent entrevoir dans l’approche des rédactions. Ils met également en perspective les ruptures engendrées par l’explosion de l’offre sur internet et leurs conséquences sur les médias traditionnels.

« Politique et éthique : regards croisés », ouvrage collectif de dix sept auteurs, sera à découvrir en librairie dès septembre prochain.

Couverture livre-Newsroom

Numérique, télé, PME, roaming et dette….

Les 11 chiffres clés que nous retenons cette semaine nous dessinent un nouveau Paris, des mesures en faveur des PME, des frais téléphoniques moins chers, nous annoncent la remise en question de la neutralité du net et décrivent une crise à Canal+…

87

Anne Hidalgo a finalement obtenu un vote de son Conseil pour valider le projet de Tour Triangle par 87 voix (dont six centristes et cinq de droite) et 74 votes contre. L’inauguration de ce projet de grande hauteur sur les bords du périphérique, dans le XVème arrondissement de Paris vont pouvoir débuter au plus tard début 2017 pour une inauguration attendue pour 2020. Il s’agit d’un enjeu architectural mais également économique puisqu’il représente un investissement de 500 millions d’euros et 5000 emplois. Cette reconfiguration du quartier du parc des expositions avait été rejetée par un premier vote en novembre 2014, la Maire avait dénoncé une irrégularité du scrutin. Si le vote lui a été favorable, les critiques n’en sont pas moins restées vives, notamment de la part des écologistes et des Républicains, Nathalie Kosciusko-Morizet dénonçant une « tour de Pise »…

51

Les chiffres publiés par l’INSEE sont sans appel, la France ne maîtrise pas sa dette publique, elle a même encore bondi de 51,6 milliards d’euros au premier trimestre pour atteindre 2089,4 milliards d’euros à fin mars 2015. Elle représente désormais 97,5% de notre PIB contre 95,6% un an auparavant. Une augmentation considérable qui laisse l’objectif du gouvernement pour 2015, 96,3%, au rang des rêves inaccessibles… Néanmoins, Bercy a confirmé cette ambition du reflux de la dette publique pour 2015 arguant d’un traditionnel mauvais premier trimestre. Cette fâcheuse tendance de l’Etat de vivre à crédit représente une dette par Français de 31 000 €, un chiffre qui ne cesse de progresser malgré les promesses. Les faibles taux ne jouent pas forcément en notre faveur, ils donnent en effet l’impression d’emprunter à « bon prix » mais ces taux vont vraisemblablement remonter, alors le poids de la dette s’envolera encore et plombera un peu plus les finances publiques.

2017

Le 15 juin 2017, les frais d’itinérance (« roaming ») des abonnements au téléphone mobile seront supprimés, ainsi en a décidé l’Union européenne. SMS et données mobiles seront décomptés des forfaits comme pour les appels nationaux. Afin d’éviter l’itinérance des abonnés, des frais pourront néanmoins s’appliquer en cas de forts dépassements de forfaits ou en cas d’utilisation sur de longues durées. Ces mesures s’appliqueront progressivement à partir de 2016, mais il faut encore que le Parlement européen et le Conseil de l’union européenne votent cette mesure.

2

La Commission européenne a annoncé de nouvelles mesures visant à encadrer la neutralité du net et, le moins que l’on puisse dire, c’est que ces dispositions manquent de clarté. Un premier texte avait été adopté en 2014, il encadrait strictement la neutralité du net. Le nouveau texte prévoit des exceptions pour des « services spécialisés » qui pourront bénéficier de conditions privilégiées de trafic, à condition que celles-ci ne dégradent pas la qualité d’accès des autres utilisateurs, la Commission illustre cette mesure par la télévision qui est gourmande en données. Si la Commission s’en défend, on peut craindre la mise en place d’un internet à deux vitesses avec une priorité pour les services audiovisuels qui sont en pleine expansion. Ainsi, Netflix occupe 35% de la bande passante américaine aux heures de grande consommation de ses services, cela a forcément un impact sur les autres utilisateurs.

0

Le décret du dispositif « zéro euro » promit par le Président de la République en avril vient d’être publié. Il prévoit une aide à 100% de l’Etat, la première année, pour les TPE qui intègre un apprenti mineur. Une aide de 1100 € par trimestre sera versée par l’Etat à l’entreprise, elle se cumulera aux « zéro charges sociales » déjà en place pour les apprentis dans les TPE. La prime de 2000 € prévue pour les TPE qui emploient un apprenti sera, en outre maintenu, ainsi les entreprises obtiendront une gratification la première année d’intégration. L’apprentissage n’a pas la  côte en France auprès des TPE, il a baissé de 8% en 2013 et encore de 3% en 2014, le gouvernement espère donc relancer le dispositif et l’amplifier.

8

Le gouvernement est face à un dilemme suite à sa décision de supprimer la première tranche d’impôt sur le revenu, les contribuables ne sont pas vraiment informés de cette mesure dont ils vont pourtant profiter et l’administration fiscale était réticente à toute communication, craignant les erreurs. Finalement, un courrier sera bien adressé fin août à 8 millions de contribuables qui bénéficieront d’une baisse d’impôt supérieure à 100 €. Cette solution a été retenue afin d’éviter une communication déceptive qui annoncerait des ristournes fiscales dérisoires, ce sont donc 1 million de contribuables qui ne recevront aucun courrier annonçant leur bonne fortune fiscale puisque celle-ci se situera en dessous de 100 €. Pour le gouvernement, les allègements fiscaux représentent 3,2 milliards d’euros et ont un objectif politique clair : faire en sorte de rassurer les ménages et de gérer un peu le « ras-le-bol » fiscal des Français, à quelques mois d’échéances électorales. Nous expliquions il y a quelques semaines, le casse-tête que représentent ces mesures en terme de communication…

190

En avril 2013, le gouvernement a mis en place le plan Robot Start PME dont l’objectif était d’inciter les PME à investir dans des robots afin de rattraper le retard des entreprises françaises dans ce domaine. 250 entreprises de moins de 250 personnes devaient se lancer dans un effort de robotisation de leur production. Finalement, 190 entreprises ont bénéficié de 38 millions d’euros d’aide pour se robotiser en investissant dans des machines afin de soulager le travail des hommes ou optimiser la prise de pièces par exemple. 70% des entreprises qui ont ainsi financé leur premier robot sont des PME de moins de 50 personnes.

2

Deux millions de PME utilisent la plate-forme Amazon pour commercialiser leurs produits. Le géant américain s’intéresse à ces entreprises qui représentent 40% de son chiffre d’affaires. Il a lancé le programme Amazon Lending qui s’apparente à une offre bancaire puisqu’il propose aux PME des prêts de 1400 € à plusieurs centaines de milliers d’euros, sur de courtes durées, de quatre à six mois avec un taux de 5,9% plus une commission de 1%. Déjà opérationnel aux Etats-Unis et au Japon, Amazon Lending s’implante en Europe, avec une première offre d’ores et déjà disponible au Royaume Uni. La France, l’Allemagne et l’Italie pourraient rapidement suivre. Amazon repère les PME qu’elle envisage d’accompagner grâce aux renseignements disponibles via ses banques de données, notamment le montant de leurs ventes, la satisfaction de leurs clients, puis elle adresse aux entreprises une offre de prêt. Les PME intéressées peuvent bénéficier de leur soutien financier dans la journée. Un service rapide, moderne et qui permet aux entreprises bénéficiaires de pallier un besoin de trésorerie pour financer leur développement.

21

Les effets de la COP21 sont inattendus. Ainsi, en prévision de la conférence de Paris sur les changements climatiques, plusieurs banques annoncent des mesures concrètes. Le Crédit Agricole cesse de financer les mines de charbon et les exploitants spécialisés dans cette activité, il emboite le pas à la Bank of America, première banque au monde a avoir pris cette décision en mai dernier. Les grandes banques françaises ont également renoncé à financer l’exploitation minière du charbon au sommet des montagnes. Néanmoins, certaines banques souhaitent avoir une approche au cas par cas, notamment dans les pays en voie de développement où elles estiment que le charbon peut-être un facteur de croissance. Les banques envisagent également une montée en puissance de leurs investissement énergétiques en privilégiant les énergies renouvelables, qui représentent déjà 60% des nouveaux financements accordés par la Société Générale pour la production d’électricité.

3

Chaque année, la défense investit 3 milliards d’euros auprès de 25.000 entreprises, mais très peu de PME bénéficient en direct de ses investissements qui transitent en général par des grands groupes, qui agissent en maître d’oeuvre de la commande publique. Cette situation peut donner lieu à des écarts de conduite, les grands groupes se servant de leurs sous-traitants pour optimiser leurs process et leur propre rentabilité. C’est pour cette raison que le pacte Défense PME a été mis en place fin 2012. Un audit a été réalisé auprès de sept donneurs d’ordre afin de cerner leur comportement. Si, certains ont adopté de bonnes pratiques à l’égard des PME qu’ils font travailler, d’autres abusent de leur position en prévoyant des clauses contractuelles extrêmement contraignantes comme le « siphonage de l’innovation », par exemple. Globalement, le ministère de la Défense tire un bilan positif du pacte, notamment en ce qui concerne les délais de paiement ramenés à 28 jours ou la mise en place du label « Défense » pour certaines PME.

25

Selon le magazine Challenges, Les Guignols de l’Info coûteraient 25 millions d’euros par an à Canal+. Cette émission emblématique de la chaîne cryptée et du PAF emploie 300 personnes et chaque quotidienne de 12 minutes coûterait, toujours selon le magazine, entre 80.000 et 100.000 €. Des chiffres publiés au moment où un véritable psychodrame télévisuel se jouait. En effet, selon le site Puremedias, Vincent Bolloré, patron de Vivendi, propriétaire de Canal+, aurait eu l’intention de remanier profondément ce rendez-vous voire de le supprimer. Vincent Bolloré a confirmé le maintien des Guignols sur Canal+ vendredi 3 juillet, sans toutefois préciser si le contenu et l’horaire de diffusion de l’émission seraient revus. Il a également révoqué Rodolphe Belmer pour le remplacer, semble-t-il temporairement par Maxime Saada. Enfin, si les Guignols semblent sauvés, ce n’est pas le cas du Grand Journal, dont les mauvais résultats d’audience, auraient incité Vincent Bolloré à trancher dans le vif… Le Canard Enchainé, daté du mercredi 8 juillet, estime quant à lui, que le coût annuel réel des Guignols serait de 15 millions d’euros, l’émission serait réalisée avec 25 CDI dont 7 auteurs et que les 300 fiches de paies seraient en fait celles d’intermittents employés pour les besoins de l’émission au cours de l’année mais sur des durée très courtes.

Loi Macron : Les Sénateurs défendent les entreprises

Les Sénateurs ont adopté le projet de loi Macron, largement amendé avec cinq jours d’avance, le mercredi 1er juillet. Ils ont revu le texte de façon à y réintroduire les mesures qu’ils avaient déjà votées en première lecture mais qui ont été remises en question par le 49-3 gouvernemental. 

Néanmoins, le Sénat a voté les 2/3 du texte conforme à celui adopté via le 49-3. Les Sénateurs socialistes n’ont pas souhaité déposer de nouveaux amendements, estimant que les 135 heures de débat en première lecture suffisaient.

En ce qui concerne le travail du dimanche, le Sénat est revenu sur un dispositif très gênant pour les TPE du commerce de détail, qui prévoyait des contreparties pour les employés des entreprises de moins de 11 salariés. Un maire a désormais la possibilité d’autoriser l’ouverture sur douze dimanches au lieu de cinq dans le texte précédent. Il a étendu la possibilité d’employer de 21 heures à 24 heures les salariés des établissements de commerce de détail dans les « zones touristiques internationales » et les « zones touristiques caractérisées par une affluence particulière de touristes ».

Les Sénateurs ont également veillé à rétablir des articles destinés à lisser les effets de seuil qui touchent les entreprises lorsqu’elles passent de dix à onze salariés et de quarante-neuf à cinquante. Ils ont adopté un article qui permet de fusionner le comité d’entreprise et le CHSCT au sein d’une même entreprise.

L’obligation d’information préalable des salariés n’est désormais obligatoire que dans les seuls cas de cessation d’activité.

Enfin, les sénateurs ont également limité la compétence des tribunaux de commerce aux entreprises employant au moins 250 salariés, et réalisant au moins 50 millions d’euros de chiffre d’affaires ou 43 millions d’euros de total de bilan.

Le texte doit désormais être définitivement adopté à l’Assemblée Nationale, au cours de la session extraordinaire, débutée le 1er juillet, probablement par la voie d’un nouveau recours au 49-3. Il est probable que le gouvernement revienne sur certaines dispositions adoptées par le Sénat.