L’actu

Jour : 24 mai 2015

Sountsou crée « Diagnostic lobbying »

Des chefs d’entreprises passent à côté de nombreuses opportunités de développement ou de chiffre d’affaires, simplement parce qu’ils ne perçoivent pas ce que le lobbying peut leur apporter, alors Sountsou crée « Diagnostic lobbying ».

Chaque semaine dans cet édito, j’ai l’occasion de partager avec vous le manque d’informations de mes interlocuteurs sur les enjeux du lobbying, notamment les patrons de PME. Pourtant, une action concrète et opérationnelle en lobbying peut être rapidement mise en place et ses effets positifs peuvent se ressentir à court terme. Encore faut-il avoir conscience qu’un besoin existe et que des solutions peuvent y répondre.

Avec l’équipe de Sountsou, nous lançons donc l’opération « Diagnostic lobbying », composée, notamment, d’un  questionnaire rapide auquel nous vous invitons à répondre. Dès réception de vos réponses, j’établierai, gratuitement, et à titre confidentiel un diagnostic  personnel qui permettra de mesurer l’intérêt ou non pour vous d’envisager une action en relations institutionnelles*.

J’ai pensé utile d’initier cette démarche car je constate au fil de mes rencontres que le lobbying reste nébuleux, pour les chefs d’entreprises, souvent à l’image de la politique et de l’action publique. Or, il s’agit d’un rouage essentiel de notre démocratie et surtout d’un formidable activateur de développement si votre entreprise est concernée.

J’espère que notre opération « Diagnostic lobbying » permettra de contribuer à une meilleure information des chefs d’entreprises et qu’ils seront encore plus nombreux à s’emparer de ce sujet si passionnant et créateur de valeur.

Mathieu Quétel, président de Sountsou

* Même si une première approche peut-être réalisée à partir de notre questionnaire, pour être complet et sérieux, « Diagnostic lobbying » pourra nécessiter un entretien par téléphone ou à l’occasion d’une rencontre (gratuit également).

Avez-vous besoin du lobbying en 10 questions

Le lobbying reste un mystère pour de nombreux chefs d’entreprises. Et si nous vous aidions très concrètement à y voir plus clair ? Nous créons, pour vous, « Diagnostic lobbying ». Nous vous proposons de réaliser un diagnostic gratuit, personnel et confidentiel de votre situation à partir de vos réponses (par oui ou par non) à 10 questions*.

 

 

Pour connaître votre « Diagnostic lobbying » personnalisé,  cliquez ici. Le président de Sountsou vous répondra personnellement sous 48 heures maximum.

* Même si une première approche peut-être réalisée à partir de notre questionnaire, pour être complet et sérieux, « Diagnostic lobbying » pourra nécessiter un entretien par téléphone ou à l’occasion d’une rencontre (gratuit également).

Les chiffres clés de la semaine

La bourse des PME se porte bien, les banques ne cessent de déraper, le FMI donne des pistes à la France, les opticiens indépendants vont souffrir, les opérateurs de télécoms enfin d’accord, le paysage radiophonique bouge et les logements neufs s’envolent, notre sélection de chiffres clés, pour vous.

10

C’est en milliards d’euros le poids d’Alternext, le marché non réglementé réservé aux PME créé en 2005. Si on est loin des 80 à 100 introductions envisagées au moment de sa création, Alternext a néanmoins accueilli 240 PME qui ont levé 4 milliards d’euros. Il reste un bon outil au service des PME et a su rester éloigné des folies des autres places financières. Investir ce marché, organisé mais non réglementé, nécessite toutefois une attention particulière puisque les obligations qui pèsent sur les entreprises candidates sont moins nombreuses. Afin de gagner en dynamisme Alternext devrait également travailler sa notoriété à l’étranger.

0

L’accord est qualifié « d’historique », il a été signé jeudi 21 mai, à Bercy, par l’ensemble des opérateurs de télécoms qui se sont engagés à faire en sorte qu’il reste, d’ici 2020, zéro zone habitée en France où il soit impossible d’avoir accès au réseau de téléphonie mobile. Cette opération devrait coûter environ 40 millions d’euros par an qui seront répartis entre les différents opérateurs, Orange en sera le plus gros contributeur. En contrepartie, les cabines téléphoniques, financées sur le territoire par Orange, SFR, Free et Bouygues Telecoms, seront démantelées, de quoi générer plusieurs millions d’euros d’économie aux opérateurs.

1

La dernière loi de financement de la Sécurité sociale va avoir un impact redoutable sur l’économie des opticiens, ceux-ci évaluent à 1 milliard d’euros par an la perte de chiffre d’affaires que son application va entrainer. Elle prévoit en effet de plafonner le remboursement des lunettes à 150 € et une fois tous les deux ans seulement. Comme souvent en pareille situation les groupes fourbissent leurs armes de longue date et devraient être en mesure de s’adapter rapidement, en revanche la partie sera plus difficile à jouer pour les opticiens indépendants, la profession évalue la destruction d’emplois à 10 000. Des années de laissez-faire aboutissent à une casse potentielle qui pourrait être disproportionnée et profiter aux chaînes qui devraient encore opérer des concentrations. Surtout, on peut encore une fois regretter que les PME soient largement victimes de ces nouvelles mesures, un manque de prise en considération lors de la rédaction de la loi de financement ?

1970

C’est l’année de création par Jean-François Bizot de Nova Press, son groupe de médias qui accueille Radio Nova. La radio est à vendre depuis plusieurs mois et les héritiers de son fondateur viennent d’entrer en négociations exclusives avec Matthieu Pigasse, déjà propriétaire du magazine Les Inrockuptibles. Ces deux marques sont très complémentaires et l’attrait de Radio Nova, une radio pourtant assez confidentielle, mais forte d’une belle image de marque, a permis de faire monter les enchères autour d’une quinzaine de millions d’euros. Il faut préciser que Patrick Drahi, Reworld Media et surtout Vivendi se sont sérieusement intéressés au dossier. Selon Le Figaro, Vivendi envisageait de rattacher la station à son pôle Vivendi Village qui compte déjà l’Olympia et le groupe de vente de billets Digitik. Cette opération semble néanmoins rencontrer quelques difficultés à se réaliser. Une autre radio serait sur le marché, selon La Tribune, et aurait de grandes difficultés à trouver preneur, Oüi FM, mais son propriétaire, Arthur, a fermement démenti cette information.

5

C’est, en euros,  le coût d’une batterie de la technologie Lora sur laquelle Bouygues Telecom compte s’appuyer afin de déployer son réseau d’objets connectés dans plusieurs régions françaises, dès le mois de juin. L’opérateur considère que la 3G et la 4G sont trop coûteuses pour les objets connectés.

10,4

C’est en pourcentage, le bond des ventes de logements neufs au premier trimestre, selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FFPI). Une surprise, tant le secteur était sinistré depuis plusieurs mois. La reprise est-elle là ? Ce sont les investisseurs qui sont responsables de ce très bon chiffre, il ne repose donc pas sur une tendance lourde portée par les acquéreurs candidats à l’accession. En effet, l’accession à la propriété stagne toujours. Néanmoins, les investisseurs semblent séduits par le dispositif Pinel et pourraient donc, à eux seuls, soutenir la reprise. Un signe inquiétant toutefois : l’offre nouvelle de logements neufs ne progresse que de 6,5%, très insuffisant pour espérer une reprise durable. L’enjeu est donc que les promoteurs renouent avec la confiance et lancent de nouveaux projets.

2017

L’association de financement « Fillon 2017 » vient d’être créée, elle a pour objet de porter la candidature de l’ancien Premier ministre, François Fillon, d’abord aux primaires à droite puis à la présidentielle de 2017. Parallèlement, le candidat a lancé mercredi dernier un « Conseil de la société civile » afin de sortir du débat interne à l’UMP réservé aux seuls militants. Cet outil vise à rassembler des citoyens d’horizons divers, qui ne souhaitent pas s’encarter, mais tiennent à participer au débat démocratique en travaillant notamment sur les propositions du candidat.

1986

« Reviens Léon, j’ai les mêmes à la maison », la célèbre publicité de 1986 pour des pâtes, sert de support à une initiative lancée par des entrepreneurs qui souhaitent lutter contre le French Bashing.  Les patron de Blablacar, Criteo et Sigfox (entre autres) font partie de cette aventure qui est soutenue par la French Tech. Leur objectif est de convaincre les créateurs d’entreprises ou cadres à revenir en France pour profiter de tous ces avantages. L’initiative va loin, puisqu’elle prévoit un dispositif d’accompagnement complet du retour en France avec des experts fiscaux, des conseils administratifs, un soutien à la recherche de logement et… une participation de Michel et Augustin qui fourniront les candidats au retour en yaourts et autres gâteries pendant trois mois ! Pour en savoir plus,  « Reviens Leon ».

60

C’est donc avec 60% des voix que la motion A a écrasé ses rivales à l’issue du scrutin de jeudi dernier au PS. Ce rendez-vous, pourtant redouté par la motion majoritaire, se solde par un beau succès, assez inattendu. La motion B a recueilli 30% des suffrages, quant à la motion D qui devait créer la surprise, elle n’atteint pas les 10%. Ce résultat ne parvient pas à masquer la situation du PS, victime d’une forte désertion de ses adhérents.

6

Six grandes banques internationales (JP Morgan, Citigroup, Bank of America, Barclays, RBS, UBS) ont été condamnées par les autorités britanniques et américaines à une amende de 6 milliards de dollars pour s’être rendues coupables de manipulations sur le marché des changes, pourtant réputé ultra sûr. Selon Morgan Stanley, entre 2009 et 2014, les banques américaines et européennes se sont vues infliger 230 milliards de dollars d’amendes, un chiffre astronomique qui pèse sur la rentabilité des établissements mais qui ne semble pas freiner leurs tendances aux activités « légalement risquées ».

1,2

Les experts du Fonds monétaire international (FMI) confirment leur prévision de croissance de 1,2% pour la France en 2015. Le FMI pointe toutefois les risques que font peser les rigidités françaises sur la reprise et la création d’emplois. Il estime le potentiel de croissance de la France pour les cinq prochaines années à 1,25% par an et souligne que notre pays souffre d’un retard de production qui représente de 2 à 2,5% du PIB. Ils considèrent qu’il faudrait plusieurs années de croissance à 2% par an pour que la France puisse créer à nouveau des emplois. Une donnée inquiétante et qui fait planer une nouvelle incertitude sur notre potentiel de reprise. Le FMI lance des propositions pour que la France se redresse plus rapidement : plus de flexibilité sur le temps de travail, sur les salaires, faire que les allocations « incitent plus leurs bénéficiaires à rechercher un emploi », limiter le relèvement du smic au niveau de l’inflation, et limiter « les obstacles qui dissuadent les petites entreprises de dépasser certains seuils d’effectifs ». Sur le plan monétaire, le FMI souhaite voir la rémunération du Livret A revue encore à la baisse, quant aux dépenses de l’État tout doit être fait pour réduire la dépense publique à tous les niveaux…

Paroles de chefs d’entreprises et de politiques

Sountsou - Affaires Publiques, lobbying et relations institutionnelles

Les chefs d’entreprises sont à la une cette semaine. Un ancien syndicaliste devient le patron d’un grand groupe (en Allemagne !), l’avenir des télécoms, les raisons de l’insolente réussite allemande, un peu de politique également avec le bilan des motions au PS, la campagne en Île de France, et une étonnante révélation sur la mort de François Mitterrand…

Hans-Werner Sinn, directeur de l’institut économique IFO de Münich, dans Les Échos

« La différence entre les économies allemandes et françaises repose sur la forte présence d’entreprises familiales et de petites entreprises en Allemagne. À l’inverse, la France dispose de grandes entreprises. Beaucoup d’Allemands ne connaissent pas le noms des entreprises allemandes qui sont leaders dans leur secteur. Mais il y en a beaucoup. La compétitivité a deux dimensions. La première repose sur la productivité et la force d’innovation. On peut voir que l’Allemagne excelle dans ce domaine au nombre de brevets déposés. C’est plus du double de la France. L’Allemagne dispose aussi d’un système de formation professionnelle qui n’a pas son équivalent en France. Grâce à l’apprentissage très développé, beaucoup se mettent à leur compte et fondent des entreprises. La deuxième repose sur les prix. Or la France depuis l’introduction de l’euro est devenue toujours plus chère par rapport à l’Allemagne.»

Olivier Roussat, sur le marché français des télécoms, PDG de Bouygues Telecom, invité des Échos avec Solocal group

« Après trois ans et demi de chahut, nous observons une relative stabilité des tarifs depuis plusieurs mois. Aujourd’hui le sens de l’histoire, c’est la mutation du cuivre vers la fibre optique. Bouygues Telecom compte aussi être présent sur ce ring : nous avons 1,5 millions de prises commercialisées depuis fin mars et avons sécurisé l’accès à 6,5 millions de prises à travers un accord avec Orange. Nous voulons l’étendre à 10 millions à l’horizon 2018-2019. »

Emmanuel Macron, sur les zones blanches non couvertes par le mobile, interviewé dans Les Échos du 22 mai

« L’absence d’accès à la téléphonie mobile nourrit légitimement le ressentiment d’une partie de notre population et de certains élus, qui considèrent qu’ils sont laissés pour compte. Ne pas faire le nécessaire pour que tout le monde ait accès au mobile, c’est une faute politique et c’est même une erreur économique. C’est pourquoi nous faisons de l’accès à la téléphonie mobile un élément prioritaire de notre action économique.»

Martin Kanegesser, président du groupe du même nom et ancien président du syndicat patronal de la métallurgie Outre-Rhin, Gesamtmetall, au sujet de la nomination à la présidence du groupe Volkswagen de Berthold Huber, ancien patron du syndicat de salariés IG Metall, dans Le Figaro

« Il n’y a pas de contradiction dans le fait qu’un représentant syndical soit à la tête du conseil de surveillance d’une entreprise comme Volkswagen » (…) « Il était toujours très bien préparé, très au courant des questions. Nous avons toujours cherché à analyser et à résoudre les problèmes qui étaient devant nous » (…) « Qui veut défendre les salariés, doit s’assurer que l’entreprise fonctionne bien. »

Jean-Vincent Placé, sur les résultats des motions après le vote au PS jeudi dernier, dans Le Talk Figaro

«C’est une très nette victoire. Jean-Christophe Cambadelis a réussi son pari. Il sera reconduit. Je crois qu’il a déjà créé au premier tour un pôle de stabilité très net. »

Jean-Christophe Cambadelis, commentant les résultats de la motion A à l’issue de la proclamation des résultats, vendredi

« C’est un vote de sortie de crise. Maintenant, c’est la stabilité pour le parti socialiste.»

 

Thierry Solère, au sujet du bilan de Jean-Paul Huchon à la tête de la Région Île de France, sur LCP

«Le bilan est catastrophique. Ce n’est pas moi qui le dit d’ailleurs c’est la gauche elle même. C’est la première fois que la gauche constatant qu’elle a un mauvais bilan change son président. Je serais François Hollande, je m’inquiéterais de la conséquence que ça peut avoir pour 2017.»

François Mitterrand au Docteur Tarot, selon Anne Pingeot, citée dans l’ouvrage de Philip Short « François Mitterrand, portrait d’un ambigu (Nouveau Monde éditions)

« Quand mon cerveau sera atteint, vous me liquidez, je ne veux pas être dans cet état.»

PME : Ce lobbying syndical qui bloque l’emploi

Manuel Valls consultera les partenaires sociaux les 1er et 2 juin afin de trouver des solutions pour que les PME soient en mesure de créer plus d’emplois. Une mission difficile et qui devrait accoucher d’avancées minimes tant le travail de sape des syndicats semble encore efficace.

Trois ministres sont mobilisés pour ces travaux avec les partenaires sociaux. François Rebsamen  (Travail), Emmanuel Macron (Économie), et Thierry Mandon (Simplification) épauleront le Premier ministre afin de tenter de concilier les points de vue entre patronat et syndicats de salariés. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de trouver des solutions afin de fluidifier l’emploi dans les PME.

CGPME et MEDEF militent pour renforcer le CDI en le sécurisant, c’est à dire en fléchant les conditions de ruptures économiques. Leur idée est de travailler sur le frein principal : la peur des chefs d’entreprises de recruter et les coûts exorbitants qu’une baisse d’activité pourrait avoir si elle devait nécessiter de revoir les effectifs de l’entreprise. Un bon sens qui se heurte au dogmatisme syndical.

Les syndicats de salariés, de leur côté, campent sur leurs positions, pas question d’un « CDI sécurisé », la CFDT a été la première a fortement marquer son opposition à cette voie. Les syndicats privilégient les solutions de formation des personnes en recherche d’emploi et considèrent que celles-ci sont déjà en place avec le compte personnel de formation ou le futur compte personnel d’activité.

Paradoxalement, les syndicats sont en position de force, eu égard à la situation de la majorité gouvernementale à l’Assemblée Nationale, et au conformisme de ses députés sur ces questions. Ainsi, le gouvernement envisagerait de travailler sur un plafonnement des indemnités aux prud’hommes, ce qui permettrait de ne pas toucher au sacro-saint contrat de travail. Dans ce contexte, le patronat a également proposé quelques mesures visant à assouplir le CDD, avec la possibilité de le renouveler deux ou trois fois et en passant la durée maximale à 24 mois…

On ne peut que regretter, qu’une fois de plus, les entreprises ne soient pas entendues et que les syndicats restent sur des positions qui peuvent sembler iconoclastes quand la France bat des records de chômage.